APP Semestre 5

I.R.F.S.S. Croix-rouge française

Institut de Formation en Soins Infirmiers

71 chemin des Capelles

31300 TOULOUSE        

U.E. 5.8 S5

Stage professionnel

Analyse de pratique professionnelle

MARTINEZ Lola

Promotion 2018 - 2021

08 octobre 2020                  

J’ai effectué mon stage de 10 semaines dans un service d’unité de surveillance et de soins continus. Cela rentre dans la typologie de soins de courte durée. Le service dans lequel je suis stagiaire est une unité qui accueille des patients avec des pathologies très variés qui touchent principalement les domaines suivants : avec des troubles neurologiques, des insuffisances respiratoires, des troubles métaboliques, des complications pulmonaires post chirurgicales, des pathologies infectieuses etc et plus globalement des patients sortant d’un séjour en réanimation ou d’une intervention chirurgicale lourde. Le service dispose de 21 lits mais actuellement le service est « bloqué » à 12 lits maximum du fait d’un manque de soignants dans le service ainsi que 4 chambres COVID qui nécessite plus de temps en terme de prise en charge. Il y a donc environ 16 lits occupés dans le service pour 3 binôme IDE/AS se partage le service en 3 secteurs tout au long de la journée et 2 binôme la nuit. Ainsi la prise en charge de ces patients est pluridisciplinaire et fait intervenir de nombreux chirurgiens, réanimateurs, anesthésistes, kinésithérapeutes, psychologues, IDE, AS, des ASH.

Lors d’une journée de travail qui se déroule en 13h00, c’était peu de temps après la pause repas vers 14h30, je croise la cadre de santé du m’interpelle : « Il faudrait checker le chariot d’urgence, vous pouvez le faire s’il vous plait ? » ». Dans un premier temps, je suis surpris et un peu déstabilisé par cette demande car je n’ai jamais fait le chariot d’urgence seule, et par ailleurs je mesure l’étendue de la responsabilité que je mets en jeu en réalisant cette procédure. Par mon expérience passée dans un service de Post Urgence Médicale, j’ai néanmoins la ressource d’avoir collaboré une fois avec les infirmières de nuit pour la vérification et le remplissage d’un chariot d’urgence.

En outre j’avais effectué des recherches avant d’aller sur ce lieu de stage, je sais donc que le chariot d’urgence constitue l’outil de base dans la prise en charge d’une détresse vitale. Son emplacement, sa composition et son fonctionnement doivent être connus de tous. Il doit être facilement mobilisable, avec un rangement ergonomique et rationnel. Son réapprovisionnement doit être assuré et tracé immédiatement après toute utilisation. Je connais également la composition, le maniement et les précautions d’utilisation d’un obus d’oxygène, d’un plan dur, d’un insufflateur BAVU (ballon autoremplisseur à valve unidirectionnelle) et d’un DSA (défibrillateur semi-automatique), autant d’équipements qui sont annexés au chariot d’urgence. Enfin, et c’est l’objet de ce que ma responsable me demande à présent, il doit être vérifié périodiquement à l’aide d’une check-list préétablie. Fort de ces savoirs que j’ai remobilisés, j’accepte alors cette tâche qu’elle me confie avec un mélange d’intérêt et d’appréhension, après avoir convenu avec elle qu’elle me présente auparavant les documents de traçabilité, et que je ferai valider et signer le compte-rendu de mon travail par une infirmière du service. La vérification d’un chariot d’urgence se fait à intervalles réguliers. La fréquence de ce contrôle est variable selon les sites et structures de soins. Elle peut être pluriquotidienne dans un service d’urgence, comme elle peut être hebdomadaire ou mensuelle dans une unité d’hospitalisation aigüe ou plus traditionnelle. Le protocole en vigueur dans mon service prévoit une vérification complète du chariot par une infirmière dès l’ouverture de celui ou 2 à 3 fois par semaine. Je sors donc le chariot, je m’installe dans un coin de l’infirmerie et en me référant à la check-list que m’a remise la cadre et qui répertorie le contenu des différents tiroirs, je m’attelle à la vérification méthodique et rigoureuse du chariot. Mon contrôle vise à m’assurer de la présence des produits et du matériel, de leur intégrité, quantité, concentration et date de péremption, et du bon fonctionnement du matériel.

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