APP semestre 2 Ifsi

I.R.F.S.S. Occitanie Croix-Rouge française

Institut de Formation en Soins Infirmiers

71, chemin des Capelles

31300 TOULOUSE

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                                                                        Daffreville Frédérique

                                                                        Promotion 2019-2022

                                                                        16/12/2019

La situation dont je vais parlé se passe lors de mon stage en neurologie, le jeudi de ma 2e semaine de stage. J’étais de soir donc je commençais à 13h18 et finissais à 21h ce jour là et j’avais pu passer avec les infirmières, donc je faisais le tour de 14h avec l’infirmière présente, puis une sonnette de chambre retentit donc je suis allée voir ce qui se passait. En entrant dans la chambre mon premier réflexe fut de me présenter au patient et de lui demander ce qu’il avait. Sauf que ce patient, Mr L., était originaire de Hongrie donc il ne parlait pas français et ça je ne m’en étais pas rendu compte jusqu’au moment où je lui ai demandé ce pourquoi il avait sonné et qu’il m’a répondu « mali mali » en me montrant son biceps gauche et son pied droit. Sur le moment j’étais resté stoïque car je ne comprenais pas ce qu’il se passait et ce qu’il voulait me dire, donc j’ai regardé ma relève et j’ai vu que Mr L. ne parlait pas français donc j’ai essayé de voir s’il parlait anglais en lui demandant « English ? » ce à quoi il me répondit « oui ». J’ai donc essayé de lui demander s’il avait mal quelque part en anglais, mais je me suis rendue compte qu’il ne parlait pas un mot d’anglais non plus. Mr L. quand à lui  commençait à s’impatienter, son faciès commençait à se crisper et il  me répétait sans cesse « mali mali » en me montrant son biceps gauche et son pied droit donc j’ai compris que quelque chose n’allait pas et je lui ai demandé tout bêtement s’il avait mal quelque part et là il se décrispa et me répondit « oui mali mali » donc je lui dis d’attendre que j’allais voir l’infirmière. En arrivant vers l’infirmière je lui expliqua la situation et lui demanda par la même occasion s’il avait un antalgique de prescrit ce a quoi elle me dit que oui et que je pouvais aller lui apporter, ce que je fit immédiatement. En retournant voir Mr L. je lui explique que j’ai le doliprane pour la douleur et après lui avoir donné il m’attrapa la main et me dit « merci madame merci ».

Je vais vous faire part de mes émotions lors de cette situation, est-ce que Mr L.  a ressenti ma gêne de ne pas comprendre sa demande ? Plus le temps passait, plus je ressentais de la gêne face à une personne qui ne parlait pas français, je ne comprenais pas ce qu’il  souhaitait me dire, je ne savais pas comment le rassurer, j’essayais de construire des questions courtes et fermées pour qu’il puisse me répondre par oui ou non. Ce contact que Mr  L. a eu en me prenant la main, est-ce que c’était pour me rassurer ? Cette action m’a surprise car elle semblait énervée et je pensais que cette colère était dirigée contre moi car je ne comprenais pas sa demande. Mais je me suis posé la question inverse, et si Mr  L avait accompli ce geste pour me rassurer sur le fait que je ne comprenais pas sa demande mais que j’avais essayé de trouver des solutions pour l’aider.

Cette situation m’a interpellée car j’ai eu des difficultés pour communiquer avec cette personne, j’ai essayé de trouver des ressources pour comprendre sa demande. En effet, comment établir une relation d’aide avec une personne peu communicante ? Au départ de la situation, je me suis présentée à la patiente, elle sait donc que je suis étudiante infirmière. La relation d’aide passe par la communication que nous avons, puisqu’elle peut me réponde par « oui, non ou mali mali ». L’entrée en relation peut aussi passer par les gestes, plus particulièrement le toucher. Mais portant plus d’attention sur la communication verbale, je n’ai pas essayé d’introduire la communication non verbale. Ce qui m’amène à me poser la question, quelles sont les conséquences d’un défaut de communication ? Par défaut de communication, je fais référence aux difficultés que Mr L. peut avoir à exprimer ses demandes. En effet, j’ai essayé de trouver un moyen de communication verbal dans différentes langues devant ses difficultés de compréhension du français qui engendrent une non-compréhension de ses demandes. Devant ma difficulté à saisir sa requête, Mr L. s’est crispé et commençait à s’énerver. Comment rassurer une personne qui a des difficultés à se faire comprendre ? J’ai constaté que Mr  L.  s’énervait mais les soignants doivent rester calmes et patients en essayant de comprendre la demande de la personne qui n’est pas toujours évidente, cela nous permet de porter une attention particulière à chaque geste, regard et émotion. Une adaptation des professionnels est donc importante pour comprendre et rassurer Mr L.

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