App gériatrie ifsi

Analyse de pratique professionnelle

Lieu : La situation s'est produite à l’hôpital de Martigues dans le service UCSG (unité de court séjour gériatrique). L'action a eu lieu dans la chambre de la patiente.

Présentation de la situation vécue : Une patiente âgée de 84 ans est hospitalisée pour une prise en charge médicale suite à un érysipèle affectant ses membres inférieurs. La patiente est sociable et aime bien parler. Quand vient le soir, elle est très agitée, dort peu, ne garde pas ses voies veineuses périphériques. Une antibiothérapie étant néanmoins nécessaire le gériatre prescrit le traitement administré en sous cutané à 20H00.

Difficultés : Je me propose pour le soin. Arrivé dans la chambre avec l’infirmière, nous nous présentons et j’explique le soin qui va être prodigué. La patiente refuse, elle explique qu’elle n’a plus envie de rien, elle semble triste et angoissée. Nous insistons un peu mais rien n’y fait.

Remarques, questionnements : je me suis alors remémoré les cours du semestre 1 dans l’U.E 2.2 cycle de vie et grandes fonctions expliquant que les fins de journée et notamment la nuit sont les moments où les angoisses ressortent chez la personne âgée. Lors de mon stage, j’ai entendu à plusieurs reprises : « si le patient refuse, on n’insiste pas ». Cela est souvent imposé par une contrainte de temps. Or, dans ce cas nous avions le temps et l’état de ses jambes nécessitait une antibiothérapie.

Je me suis alors demandé quel impact a le cycle circadien dans le soin, comment réduire cette angoisse et faire accepter le soin ?

Comment une infirmière réalise un soin de qualité sur le plan technique et relationnel ? Le relationnel avec un patient anxieux est-il toujours aussi important que la technique du soin ?

Analyse : Dans cette situation, l'infirmière m'a laissé conduire la communication avec la patiente et cela m'a permis de créer une relation de confiance optimale pour la rassurer, calmer ses angoisses.

Ainsi je me suis accroupi pour être exactement à son niveau, j’ai tendu ma main qu’elle a pris sans réticence, simplement et là la conversation s’est engagée.

Il n’a fallu que quelques minutes pour que cette dame se confie sur ses inquiétudes quant à ses enfants. La relation de confiance s’est installée j’ai pu proposer le soin, tout en réalisant que simplement, par l’échange de quelques mots, les angoisses de Mme A étaient réduite... A la fin du soin, c’est sur une plaisanterie que nous nous sommes quittés.

Tout au long du soin, j'ai recherché le consentement de la patiente et à lui faire oublier ses angoisses, aussi bien par le toucher que par les mots. Cette situation permet de ne pas oublier l'humain et le bien-être. La qualité du soin repose sur l'expérience, la technicité, le relationnel et la capacité à créer une relation de confiance. Dans cette situation, j'ai principalement mobilisé la compétence 6 en étant une présence rassurante pour la patiente. Au regard de la situation, je me suis servi des connaissances acquises dans les unités d'enseignement 1.1 Psychologie, sociologie et anthropologie pour la psychologie de la personne âgée, 4.2 Soins relationnels avec les concepts essentiels pour aborder la patiente en situation de faiblesse dans sa globalité. J’ai aussi mobilisé la compétence 4 « mettre en œuvre les actions à visée diagnostique et thérapeutiques » avec les connaissances apprises dans l’U.E 4.4 thérapeutiques et contributions au diagnostiques médical ainsi que l’U.E 4.5 « soins infirmiers et gestions des risques ».

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