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APP IFSI prise de sang

Analyse sectorielle : APP IFSI prise de sang. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Décembre 2024  •  Analyse sectorielle  •  2 011 Mots (9 Pages)  •  13 Vues

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Analyse de pratique professionnelle

I-Description de la situation

        Actuellement en première année de formation en soins infirmiers, je suis en stage dans un service de SSR, c’est-à-dire de soins de suite et de réadaptations. Ce type de service prend en charge des patients dont l’objectif est d’aider la personne à regagner en autonomie et s’adapter à une nouvelle condition physique. Il prend en charge toute personne dont la situation clinique le justifie (blessure, maladie, intervention chirurgicale, prise en charge de la douleur ou encore accompagnement en fin de vie pour une prise en charge palliative) et dont les conditions de retour à domicile ne sont pas réunies. Ce service a également pour but une réinsertion dans la vie familiale, sociale et professionnelle. Ce SSR se présente sous forme de deux secteurs qui comptent 50 lits au total, 40 sont à vocation gériatrique et 10 à vocation polyvalente. Le cadre a pu me préciser à mon arrivée que cette répartition dépend des périodes de l’année et des motifs d’entrées des patients. Il estime que les 10 lits classés polyvalents sont priorisés pour les patients âgés de moins de 75 ans.

        Cette situation se déroule au début de ma deuxième semaine de stage, je suis du quart du matin. Après avoir fait les transmissions avec l’équipe de nuit, l’infirmière me propose de réaliser le bilan sanguin de Monsieur P qui était prévu ce matin. Le matériel pour les bilans sanguins sont préparés par l’équipe de nuit, je vérifie donc ma prescription médicale, la date et si les tubes de prélèvement correspondent bien à la prescription. Tout était respecté, je prends mon matériel ainsi qu’une boite à aiguille et je me dirige vers la chambre du patient. Monsieur P est entré le 3 octobre 2024, cette situation se déroule donc au lendemain de son arrivée et de sa première nuit dans le service, le patient était donc peu connu de l’équipe médicale. Il est environ 7h du matin et je suis avec ma collègue infirmière. Monsieur P est âgé de 67 ans et a été admis pour une dénutrition sur sténose peptique de l’œsophage. Une sténose peptique est une réduction de la lumière de l’œsophage. Dans les cas les plus sévères la sténose entraîne une perte de poids, voire une dénutrition puisqu’on ne peut plus s’alimenter suffisamment. En effet cela entraîne une dysphagie (sensation de blocage ou difficulté à avaler un aliment solide ou liquide en raison d’un obstacle). D’un point de vue des antécédents nécessaires à la compréhension de cette situation, le patient présente une hémiparésie séquellaire gauche (diminution de la motricité de la moitié du corps), des suites d’un AVC en 2010 (accident vasculaire cérébral, accident neurologique provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine vers le cerveau, entraînant une perte soudaine d’une ou plusieurs fonctions du cerveau). Il présente également une alcoolémie régulière avec un sevrage (privation d’alcool lors d’une désintoxication) réalisé lors d’un précédent séjour hospitalier en gastro il y a quelques mois. Le but de cette hospitalisation a été la mise en place d’un traitement permettant une dilatation de l’œsophage (augmenter le diamètre de l’œsophage) le 22 août et le 5 septembre 2024. Le bilan sanguin du 4 octobre a été prescrit en raison de son entrée dans le service. En effet le but était d’avoir une première analyse de son état de santé. Les examens demandés étaient pour la NFS (Numération Formulation Sanguine, tube violet) et tout ce qui concerne le métabolisme (notamment l’albumine pour évaluer l’état de nutrition du patient, tube jaune).

Avant d’entrer dans la chambre je réalise une friction avec une solution hydroalcoolique. Je toque à la porte en attendant l’autorisation d’entrer. Après quelques instants, je n’ai pas de réponse, nous entrons dans la chambre du patient avec ma collègue. Ce dernier dormait encore, je désinfecte l’adaptable avec un spray désinfectant afin d’y déposer mon matériel. Une fois Monsieur P réveillé, je lui explique que nous devons lui faire une prise de sang, c’est pourquoi nous le réveillons aussi tôt. Afin d’assurer l’identitovigilance je lui demande son nom, prénom et date de naissance. Après m’avoir correctement précisé son identité, je m’installe auprès du patient et je dispose mon matériel correctement. Je lève le lit à ma hauteur et je demande au patient de tourner son bras de façon à ce que je puisse repérer une veine. Après avoir serré le garrot à son bras gauche, au-dessus du coude, je m’aperçois que le patient ne présente pas un capital veineux très développé et visible. De plus je sens au toucher qu’elles sont assez fines. Je commence alors à me sentir un peu stressée, en effet c’est la première prise de sang que je réalisais depuis le début de mon stage et je ne me sentais pas à l’aise. Malgré tout j’essaye de me ressaisir et après quelques instants je repère une veine qui me paraît envisageable à piquer. Je desserre mon garrot et je continue les étapes du protocole de la prise de sang, soit une asepsie cutanée au niveau de la veine repérée en amont et je déballe l’épicrânienne. Je resserre le garrot et je continue en réalisant un lavage de main avec une solution hydroalcoolique. Enfin je mets des gants à usage unique. Je commence alors à me positionner, cependant Monsieur P avait beaucoup de mal à garder son bras gauche en place, je sentais que je n’étais pas dans la meilleure position. Au même moment, je m’aperçois que je me suis préparée pour réaliser la prise de sang de Monsieur P sur son bras gauche, or c’est le bras qui présente une hémiparésie séquellaire, c’est pourquoi le patient ne peut garder son bras en place. Je préviens ma collègue infirmière qui me précise que ça ne pose pas problème pour effectuer une prise de sang. Je commence à piquer, je prends alors mon aiguille que je décapuchonne puis je préviens le patient que je vais piquer. Je place mon aiguille dans le sens de la veine, le biseau orienté vers le haut je tends bien la veine et j’insère l’aiguille. Je m’aperçois que le sang ne coule pas. Je préviens l’infirmière qui me propose de déplacer légèrement mon aiguille afin d’accéder à la veine. Malgré plusieurs tentatives je n’y arrive pas et je me rends compte que Monsieur P a un visage très crispé et qu’il est probablement algique (douloureux). Je commence à me sentir de plus en plus nerveuse face à cette situation, d’une part car l’infirmière me regarde afin de m’évaluer mais aussi par rapport au patient qui paraît tendu. En effet mes mains se sont misent à trembler et à devenir moites. L’infirmière comprend ma situation et décide de prendre le relais et donc refait la prise de sang. Une fois qu’elle réussit à effectuer la prise de sang de monsieur P, elle réinstalle le patient, prend le matériel et nous sortons de la chambre. Ma collègue infirmière me rassure en me disant que ce n’est pas grave et qu’il va falloir que je pratique plusieurs fois afin d’acquérir une dextérité pour ce soin. Je me sens tout de même frustrée de ne pas avoir réussi ce soin même si les conditions n’étaient pas forcément les plus simples. J’ai ressenti également beaucoup de pression car j’avais le regard de l’infirmière ainsi que du patient sur mon geste.

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