Stage à la Société Nationale des Chemins de Fer Français (SNCF)
Rapport de stage : Stage à la Société Nationale des Chemins de Fer Français (SNCF). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chloe211296 • 24 Juin 2018 • Rapport de stage • 11 061 Mots (45 Pages) • 1 032 Vues
L’Intervention Social d’Aide à la Personne que je présente est issue de mon stage de troisième année de formation d’assistante sociale. Je l’ai effectué au sein de la SNCF. Il s’est déroulé du 18 septembre 2017 au 09 février 2018.
I. Cadre Institutionnel et Environnemental
La Société Nationale des Chemins de Fer français (SNCF) a été créée en 1938. Depuis la loi du 4 août 2014, réformant le système ferroviaire national, la SNCF est définie comme un Groupe Public Ferroviaire. Ce dernier, s’organise en trois Établissements Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC[1]) ; EPIC SNCF (dit EPIC de tête) qui assure le pilotage du groupe, EPIC Réseau qui dirige l’infrastructure et EPIC Mobilité qui s’occupe des transporteurs.
L’Action Sociale de la SNCF fait partie de l’EPIC de tête et l’organisme gestionnaire du service est Optim’services RH. Ce dernier est composé de cinq services ; Services Médicaux, Environnement de Travail, Production Comptable, Paie et Prestations Administratives et enfin l’Action Sociale.
L’Action Sociale est composée de 11 Unités d’Action Sociale (UAS) au niveau national, regroupant 101 Centres d’Action Sociale (CAS) répartis sur tout le territoire. J’effectue mon stage au sein de l’UAS d’une région centrale de la France dans un CAS départemental.
L’Action Sociale est financée par le Fonds d’Action Sanitaire et Sociale (FASS) à hauteur de 1.10% de la masse salariale. La part principale est en dotation sur le régime spécial de Sécurité Sociale de la SNCF[2]. Celui-ci est géré par la CPR[3], pour les branches ; maladie, vieillesse, famille, avec laquelle l’Action Sociale a passé une convention pour lui permettre d’exercer une protection médico-sociale liée à ces branches. Ce fond d’Action Sociale finance l’ensemble des dépenses de l’action sociale ; du personnel et des prestations égales équivalentes au régime général et extralégales.
L’Action Sociale de la SNCF s’adresse à tous les agents de la SNCF et à leurs familles ainsi qu’aux retraités SNCF[4]. Elle est encadrée par un contrat social entre l’entreprise et ses salariés. En effet, la SNCF a mis en œuvre une politique d’Action Sociale au service de tous ses salariés qui permet d’offrir des services adaptés, allant du conseil à l’intervention sociale. La politique sociale est basée sur des repérages d’événements de « transition de vie » pour faire une proposition préventive (retraite, accident de travail, décès, nouveau-né…).
Pour mener à bien ses missions, l’Action Sociale dispose d’une équipe pluridisciplinaire ayant des compétences complémentaires. Elle est dirigée par une Directrice d’Unité d’Action Sociale s’appuyant sur des Délégués Opérationnels. L’équipe du CAS, où j’ai effectué mon stage, est composée d’une secrétaire, de deux Conseillères en Économie Sociale et Familiale et de deux Assistantes de Service Social (ASS). Elles interviennent sur tout le département. Les deux métiers, ASS et CESF se complètent. En effet, l’ASS a pour mission d’évaluer les incidences des événements professionnels et familiaux susceptibles de modifier ou d’altérer l’équilibre des agents et de leurs familles ainsi que les pensionnés. La politique d’action sociale à destination des pensionnés a pour mission d’aider à préserver, aussi longtemps que possible, l’autonomie des pensionnés non-dépendants (GIR[5] 5 à 6). De plus, l’ASS peut avoir la mission de Correspondante de l’Action Sociale (ASCO) auprès des Établissements ferroviaires et de leurs personnels. Elle représente le Département de l’Action Sociale en portant sa politique et les offres des différents intervenants sociaux. Elle contribue à l’équilibre personnel de l’agent et de sa famille. Une formalisation de partenariat est signée entre l’établissement et l’ASCO. Tandis que la CESF, a des compétences techniques et pratiques dans les domaines de la vie quotidienne. Les travailleurs sociaux ont des permanences et effectuent des visites à domicile pour mener à bien leurs missions. De plus, en se concertant, ils peuvent avoir des missions indifférenciées en proposant au public des offres de l’action sociale individuelles ou collectives.
L’équipe est alors en lien avec de nombreux partenaires pour réaliser ses objectifs tels que des partenaires internes de l’entreprise ; CPRPSNCF, les mutuelles (MCLR[6], MGC[7], Entrain, MFCF[8]) et des partenaires externes tel que le Conseil Départemental, les prestataires d’aide à domicile, la CAF, les centres hospitaliers, le secteur associatif…
La SNCF est l’un des premiers groupes mondiaux de transport de voyageurs et de logistique de marchandises et emploie près de 260 000 agents. L’UAS de la région a reçu en 2015, 40 110 personnes associées à la SNCF. 44.22% étaient des actifs SNCF et 55.8% étaient des pensionnés[9]. Pour le seul CAS du département où j’ai effectué mon stage, la part de pensionnés SNCF reçus était de 8% en 2015. Le CAS de mon lieu de stage, effectué à la SNCF est situé dans un département de 749 053 habitants dont 27,7% sont des retraités[10].
Afin de respecter l’anonymat des personnes j’utiliserai des noms d’emprunt.
DEMANDE :
L’assistante sociale de l’hôpital nous a orienté Monsieur ALE pour un dossier d’aide de retour à domicile suite à une hospitalisation d’urgence car il ne peut pas bénéficier de l’APA[11]. Il n’était pas connu du service d’action sociale de la SNCF.
Les faits suivants ont été recueillis au cours de 4 entretiens qui se sont toujours déroulés au domicile de M. ALE.
FAITS ET INVESTIGATIONS
Présentation de Monsieur ALE
M. ALE est un pensionné SNCF né en 1934, âgé de 83 ans, originaire d’un autre département. Il vit seul depuis le décès de sa femme en 2013. Le couple n’a pas eu d’enfant.
Lors de ma première visite M. ALE n’est pas très ouvert au premier abord. Effectivement, lorsque j’aborde l’entretien, Monsieur est réticent. Il soupire, baisse les yeux et fait non de la tête. Il m’est apparu fatigué. Toutefois son discours est cohérent.
Santé
M. ALE dit avoir de nombreux soucis de santé. Il n’avait pas de médecin traitant et aucun suivi médical. De ce fait cette non prise en charge de sa santé l’a amené à être hospitalisé en urgence en août 2017. Il est retourné à son domicile après une convalescence, le 28 septembre 2017, début de mon intervention. Cependant, les tentatives d’enlèvement de sa sonde urinaire l’ont amené à être hospitalisé successivement. Les médecins lui ont annoncé le 31 janvier qu’il devra garder sa sonde urinaire plus longtemps que prévu, M. ALE m’informe qu’il s’y habitue mais que ceci « reste quand même gênant ».
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