Stage à la SNCF

Un des objectifs attendus du stage est de mettre en valeur un aspect non

technique qu’il m’aura été permis de découvrir lors de cette expérience

professionnelle. En ce qui me concerne, le sujet fut très vite trouvé. En effet,

avant même de commencer le travail, le tuteur de stage me demanda de lui

fournir taille et pointure afin d’acquérir du matériel de sécurité adapté. Et à peine

débarqué à Pau et passé les salutations de bienvenue, notre tuteur de stage

s’embarqua directement dans un long discours sur tout l’aspect sécurité autour du

stage.

a) Travail en double voie

Cela veut dire que nous ne travaillons que lorsque les deux voies, aller et

retour (dans le milieu on les appelle plutôt voie une et voie deux), nous

« appartiennent ». La SNCF garantit alors qu’aucun train ne passera plus sur ces

rails. Cela peut sembler naturel mais ce n’était pas gagné d’avance, puisqu’il est

tout à fait possible apparemment de travailler sur une voie pendant que des trains

circulent sur la deuxième. Autant dire que ma participation au stage aurait pu être

compromise s’il en avait été autrement tellement l’éventualité de marcher sur un

rail en surveillant l’arrivée d’un autre sur la voie d’à côté est perturbante. Avant le

début de travaux, il nous est fréquemment arrivé de voir passer le dernier TGV de

la journée à quelques mètres de nos yeux. C’est assez effrayant et on peut même

avoir la tête tellement les yeux n’arrivent pas à suivre.

Fig VI. Voie libre à côté d'un TGV

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b) L’équipement individuel de protection

Très sommaire, l’équipement de protection se compose de trois pièces :

des chaussures, un gilet de sécurité et une lampe frontale. Pour les chaussures,

nous sommes normalement censés porter des chaussures de sécurité. Mais

compte tenu du confort absent que ces chaussures offrent, nous avons opté pour

des chaussures de randonnée. Celles-ci sont un peu plus adaptées à de longues

marches (jusqu’à 7 kilomètres par nuit) surtout que l’on ne marche pas vraiment

sur un sol plat : nul n’ignore que des « cailloux » sont toujours présents sur les

rails. Ces cailloux sont en réalité de la ballaste et possèdent des propriétés

autobloquantes intéressantes pour la bonne tenue des rails face aux efforts

imposés par le passage des trains.

Le gilet de sécurité (jaune ou orange) fluorescent est obligatoire et il est

interdit d’approcher les rails sans en porter un. L’objectif est clair, il s’agit de

signalisation, d’autant plus importante dans la nuit noire, les rails n’étant

évidemment pas éclairés. A ce propos, je crus avec grande naïveté que les lampes

torches qu’on chausse sur le crâne n’étaient là que pour permettre de voir où l’on

marche. En réalité c’est surtout un autre élément de signalisation et son port est

tout aussi obligatoire que le gilet. On notera d’ailleurs que la combinaison du gilet

jaune et d’une lampe sur la tête forme un ensemble particulièrement attirant pour

les insectes, d’autant plus nombreux à cause de la chaleur.

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Enfin, le masque à gaz. Si cela paraît étrange à première lecture, le port du

masque à gaz est un cas particulier. Le tracé prévoit un passage dans la zone

dangereuse d’une usine chimique et le règlement impose à chacun d’avoir un

masque à gaz sur lui lors des travaux dans le cas d’un incident chimique. Ainsi,

nous avons transportés chacun dans notre sac à dos un masque que nous n’avons

heureusement jamais eu besoin d’équiper.

c) Accès limité

Il est strictement interdit d’approcher les rails de moins d’un mètre en

dehors avant que la voie ne nous appartienne et après qu’elle soit rendue. Il est

par exemple interdit de commencer à installer le matériel pour gagner du temps

sur les formalités. De même, il est interdit de retourner sur la voie une fois celle-ci

rendue, si l’on se rend compte par exemple que l’on a oublié quelque chose,

vêtement ou matériel (ce qui est arrivé au moins une fois).

d) Règlement SNCF

Au delà des dispositions pratiques mises en places sur le terrain lors de ce

stage, la SNCF dispose de tout un éventail de règles et procédures traitant

uniquement de l’aspect sécurité qu’il nous est tenu de respecter tant qu’on

travaille sur son réseau.

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