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Psychologie Générale.

Analyse sectorielle : Psychologie Générale.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2016  •  Analyse sectorielle  •  1 953 Mots (8 Pages)  •  14 472 Vues

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1/ Après avoir défini l’introspection, vous exposerez son principal inconvénient.

Définition d’Introspection – source Larousse : observation méthodique par le sujet lui-même, de ses états de conscience et de sa vie intérieure.

L’introspection est donc une analyse de soi-même qui amène à une connaissance de soi. On se regarde en portant notre attention sur nos états ou nos émotions/sensations. En psychologie, cette méthode d’observation peut s’appeler psychologie en première personne ou psychologie introspective. L’observateur et l’observé n’est qu’un.

Cette méthode est controversée car elle soulève la question de l’objectivité. Nous devenons « juge et partie ». La conscience de soi par soi peut-elle objective ? La perception que nous avons de nous-mêmes est totalement subjective : nous nous voyons comme nous avons envie de nous voir ou de ne pas nous voir.

Malgré la controverse et les différentes écoles / théories sur la connaissance de soi, l’introspection reste le fil conducteur de toutes démarches psychologiques. En en ayant plus ou moins conscience, nous exerçons sur nous-mêmes une introspection irréfléchie. Tout en ayant conscience de sa limite à cause de la subjectivité, on peut parfois laisser la raison s’appliquer et réussir à garder un esprit critique de soi et se détacher de certains préjugés. La difficulté étant de faire preuve de sincérité, d’humilité et de compassion vis-à-vis de soi.

L’introspection peut être également guidée par une personne extérieure (thérapeute, coach, etc.). Cette personne a par la force des choses un regard extérieur et plus objectif et permet de prendre du recul sur soi. Elle aide à identifier et combattre nos défenses. Cependant il y a également une limite à cette démarche qui est le thérapeute lui-même. Entant qu’être humain, il a sa propre perception/subjectivité.

2/ Définissez la conjecture

Une conjecture est une hypothèse non-démontrée mais qui ne connait pas de contre-exemple.

Dans la connaissance de soi/des autres, la notion de conjecture est le pendant de l’introspection. Autant l’introspection se joue entre soi et soi, autant la conjecture se situe entre soi et les autres. Car comme l’indique Montaigne, nous seuls pouvons (éventuellement) savoir qui nous sommes vraiment ; les autres, eux, n’émettent que des postulats non-démontrés.

La connaissance de l’autre, ou du moins ce que nous estimons connaissance, passe par l’empathie. En nous mettant à la place de l’autre nous supposons connaitre l’autre, l’avoir compris. Or cette connaissance n’est que conjecture. On ne peut pas réellement ressentir les états ou les émotions de l’autre, nous sommes dans la perception. Sans occulter le fait que chaque être humain est unique et que nos ressentis ne sont pas le ressentis des autres.

3/ Pourquoi dit-on que le souvenir est à la fois plus pauvre et plus riche que ce qui a été vécu ?

La richesse des souvenirs réside dans le fait qu’ils sont la référence historique personnelle de chacun. Ils sont nos repères et nos guides. Ils peuvent être un frein comme un moteur dans nos choix. Des émotions présentes nous renvoient à des émotions passées.

Au même titre que des émotions peuvent avoir un effet dans la création et l'évocation des souvenirs. Les émotions, lorsque nous évoquons un souvenir, peuvent remodeler ces derniers, les imprégnant de notre état émotionnel actuel bien que le souvenir original n'ait aucune trace de cet émoi. C'est tout le contraire d'essayer de se remonter le moral en se remémorant d'agréables moments passés. Des souvenirs de réactions émotives intenses ne signifient pas nécessairement qu'ils soient exacts, cela signifie seulement qu'il est vraisemblable que nous les percevons comme vrais.

Ils sont plus pauvres car par définition le souvenir est un évènement passé, et le temps réduit le souvenir (on oublie, on déforme). Notre cerveau n’est pas un disque dur sur lequel on enregistre nos souvenirs et que l’on peut faire ressurgir en détail avec une parfaite fidélité. Les souvenirs sont malléables, ils peuvent être modifiés, mélangés, créés, altérés et perdus.

Lorsque nous nous rappelons un souvenir nous nous focalisons sur certains aspects et en ignorons d'autres, avec le temps cela peut modifier le souvenir en question parce que ses aspects les plus négligés se sont affaiblis ou sont perdus.

Les souvenirs ne sont pas des enregistrements infaillibles d'expériences passées mais des reconstitutions du passé "filtrées" et/ou interprétées.

4/ Après avoir défini l’analogie, expliquez, en donnant des exemples concrets, la méthode analogique de la psychologie en deuxième personne.

L’analogie est une méthode de connaissance d’autrui. On l’utilise en psychologie en deuxième personne, appelée également psychologie clinique (cf Daniel Lagache, psychiatre et psychanalyste). L’analogie est un processus organisateur de pensées qui permet de réaliser des comparaisons. En psychologie on va connaitre autrui en le comparant à soi-même. En connaissant mes propres états de conscience je vais, par analogie, interpréter le comportement des autres et lui faire correspondre un état de conscience.

La recherche de la connaissance de l’autre par analogie soulève quelques questions : peut-on connaitre autrui ? Qu’est autrui, comment le penser ?

On pourrait définir autrui comme un autre sujet, soit un autre moi, une autre conscience ou subjectivité. Poussons le raisonnement un peu plus loin : Je (une conscience) peux connaitre Toi (une autre conscience) ; une subjectivité connait une autre subjectivité qui aborde le monde que de son propre point de vue, et qui n'est certaine que d'elle-même. Comme disait Aristote : « il n'y a de science [connaissance] que du général et d'existence que du particulier. »

Le raisonnement par analogie / méthode analogique repose sur ce que je connais de mon corps et de son comportement, et ses relations avec ma conscience. En conséquence, je me penche sur la ressemblance de mon comportement avec le comportement de l’autre, car je juge qu’autrui a le même comportement que moi. J’en conclus donc qu’une conscience est bien présente dans cet autre corps, et a une relation identique à celle que j’ai entre mon corps et ma conscience. Cette analogie va me permettre de connaitre ce qu’il ressent ou pense.

Ainsi, quand je vois quelqu'un marcher vite dans la

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