Peut-on vivre sans se poser de question ?

Peut-on vivre sans se poser de question ?

Tous les jours, on se pose des questions ou on en pose à ceux qui nous entourent. Lesquelles sont essentiels ? Ne pourrait-on pas vivre s’en s’interroger ?

Reformulation : Serait-il humainement possible de vivre sans se poser de question ?

 Je pense que nous sommes confrontés au paradoxe suivant :

Profiter à fond de la vie sans trop se poser de questions. Avec le risque de passer à côté de la vraie vie.

Réfléchir à la vraie vie et se poser des questions. Mais avec cette fois le risque en se posant trop de questions passer à côté de sa vie.

Est-ce que se poser des questions peut nous rendre plus heureux, ou est-il indispensable de se poser des questions pour vivre en ayant conscience de qui nous sommes ?

Développement :

1/- Se poser des questions n’est-il pas tous simplement naturel, indispensable pour un être conscient ?

Poser des questions et s’en poser ne fait-il pas partie intégrante de notre quotidien ?

Lorsque la demande n’est pas un besoin matériel mais de l’esprit c’est une interrogation.

Les enfants apprennent en se posant des questions et en posant (au parent par exemple), les élèves posent des questions pour répondre au besoin d’apprendre.

Donc le besoin d’apprendre implique obligatoirement des questions.

De plus l’homme a besoin de mettre un sens dans ce qu’il fait et pourquoi il le fait, sinon il ne « vivrait » pas. Il serait esclave de quelqu’un qui penserait pour lui.

L’homme est donc un être conscient, parlant toujours en train de se poser de multiples questions. C’est quelque chose de naturel chez lui.

Il est surement possible de vivre sans se poser de question. Par exemple, l’enfant sauvage ne se pose peut-être pas « trop » de question car il ne répond qu’à ses besoins vitaux sans réfléchir. Il survit. Mais la société nous impose la réflexion et l’interrogation.

2/- Pourquoi on se poserait des questions sur le sens de la vie ? Sur notre existence ?

L’homme qui s’interroge sans arrêt, comme chez une personne névrosée, ne gâcherait-il pas sa vie plutôt que de la vivre ? Ne serait-ce pas une erreur de trop douter ? Cette personne serait-elle pas incapable de prendre des décisions et donc de passer à côté de la vraie vie.

Il faut donc être sûr de soi plutôt que de douter.

La vie, l’existence n’a pas de but précis, ça ne sert à rien de chercher trop loin.

3/- Cependant l’existence n’a pas de chemin tracé d’avance. Comment pourrions nous vivre sans se poser des questions sur son sens ?

Descartes a écrit « je pense donc je suis ».

Refuser que quelqu’un pense à notre place est important, car nous ne serions peut-être plus des hommes conscients mais des marionnettes.

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