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Le développement de l’enfant de 3 à 6 ans

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Par   •  1 Janvier 2023  •  Analyse sectorielle  •  7 190 Mots (29 Pages)  •  382 Vues

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Chapitre 4 : Le développement de l’enfant de 3 à 6 ans

  1. Le développement cognitif de 3 à 6 ans
  1. Le développement cognitif

De 3 à 6 ans, l’enfant développe les notions d’âge, de temps et d’espace, des capacités d’attention, d’utilisation de symboles et de traitement des nouvelles informations

  1. Les stades préparatoires de Piaget

L’enfant peut de mieux en mieux e représenter des objets qui ne sont pas physiquement présents grâce à la fonction symbolique apparue à la fin du stade sensori-moteur mais pas encore effectuer des opérations mentales qui font appel à une pensée logique.

La fonction symbolique permet l’accès au langage, à l’imitation différée et jeu symbolique

Une opération mentale est une réflexion mentale qui permet de mesurer, transformer, combiner des ensembles d’objets (l’enfant y accèdera au stade suivant).

A ce stade préopératoire, l’enfant est capable de :

  • Se représenter des éléments (objet, personne, situation) qui ne sont pas physiquement présents
  • D’utiliser certains symboles (mots, nombre ou images) pour présenter diverses et qui ont pour lui une signification.
  1. Compréhension de la causalité

L’enfant comprend des relations fonctionnelles simples qui existent entre les objets et les évènements mais son raisonnement n’est pas encre logique, il est transductif, c’est-à-dire que l’E a tendance à établir un lien de causalité, logique ou non, entre 2 évènements, sur la seule base de leur proximité dans le temps Suite à l’absence de logique inductive ou déductive, l’enfant pense qu’un évènement est la cause de l’autre, s’ils sont survenus en même temps ou dans le même contexte.

Des observations plus récentes montrent que dans certaines situations compréhensibles pour eux, les enfants sont capables de logique en reliant correctement causes et effets. On voit ainsi apparaitre l’utilisation de « parce que », « alors »

Je vais prendre un parapluie parce qu’il pleut

Cependant, l’enfant éprouve une propension à croire que tous les éléments ont des relations causales prévisibles

Le voisin est mort, qui l’a tuer ? Je dois me laver les mains sinon je vais tomber malade

  1. Maitrise de nombres

Cardinalité : principe selon lequel on utilise un seul mot-nombre pour chaque élément compté, le dernier mot-nombre énoncé représentant le total des éléments

C’est différents de litanie = c’est par exemple savoir compter jusqu’à 25 sans savoir ce que ça représente

Ordinalité : capacité de comparer des quantités numériques qui apparait autour de 12-18 mois pour un nombre très restreint d’objets.

  1. Limites de la pensée préopératoire

Certaines caractéristiques bloquent le raisonnement logique de l’enfant :

  • La centration : la tendance à se concentrer sur un seul aspect d’une situation en négligeant les autres 🡪 2 types de répercussions : compréhension du monde physique et compréhension des relations sociales.
  • Centré sur un seul aspect de la situation et exclu l’autre, le boudin est plus long que la boule pour les mêmes quantités car il est plus long ou la boule parce qu’elle est plus grosse. L’enfant ne prends pas toutes les caractéristiques en compte.

  • L’égocentrisme : une forme de centration qui empêche d’adopter un autre point de vue que le sien 🡪 confusion réalité-imagination, liens de causalité parfois caducs
  • Il pense, il croit que les autres pensent, voient la même chose que lui. L’enfant va dire par exemple au téléphone : Est-ce que tu sens le repas qui cuit ?

  • L’animisme : la tendance à concevoir les objets inanimés comme ayant des caractéristiques humaines
  • Une enfant se cogne contre une table : Méchante table !
  1. Non conversation et irréversibilité
  • La conservation : est la capacité de comprendre que 2 quantités égales (liquide, poids, nombre, surface…) restent égales malgré leur transformation apparentes si rien n’est enlevé ou ajouté.
  • La réversibilité : est la capacité de comprendre qu’une opération sur un objet peut être faite en sens inverse pour revenir à l’état initial de l’objet.
  • 5+2-2, ici l’enfant ne va pas comprendre que le -2 annule le +2

[pic 1]

  • La tâche des 3 montagnes

Au stade préparatoire, un enfant est incapable de décrire les montagnes selon le point de vue de la poupée. Selon Piaget, c’est là une manifestation de l’égocentrisme

  • L’épreuve de transvasement de liquides

Pour tester la compréhension de la conservation du liquide, Piaget utilise l’expérience du transvasement de liquides. Dans cette tâche, l'enfant doit d'abord affirmer que la quantité de liquide est la même dans les deux verres qui lui sont présentés. L'enfant doit verser le contenu des deux verres identiques dans un contenant long et étroit et dans un contenant court et large.

Pour l’enfant, la quantité de liquide varie selon la forme et les dimensions des récipients, l’enfant va faire preuve de centration en raisonnant sur une seule dimension à la fois.

L’enfant au stade préopératoire reste piégé par ces perceptions, il se concentre sur les états successifs sans reconnaitre les transformations d’un état à un autre et sans pouvoir imaginer qu’il suffirait de faire l’action en sens inverse. Il faudra attendre le stade des opérations concrètes pour que l’enfant comprenne progressivement que les différents types de conservation.

  1. Le jeune enfant et les théories de l’esprit

… Ou la naissance de la conscience et de la compréhension des processus mentaux.

Elle interviendrait, selon Piaget, à partir de 6 ans mais selon des recherches plus récentes, un développement important apparait déjà entre 2 et 5 ans.

  1. Prise de conscience de la pensée

Entre 3 et 5 ans, les enfants commencent à comprendre que les pensées se passent dans la tête, que l’on peut penser à des choses imaginaires ou réelles, que l’on peut penser à quelque chose en faisant autre chose, que penser est différent de percevoir (on peut penser en ayant les yeux fermés ou les oreilles bouchées…).

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