Le développement de la personnalité
Cours : Le développement de la personnalité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leaa29 • 10 Mai 2018 • Cours • 2 437 Mots (10 Pages) • 862 Vues
Le développement de la personnalité – Adulte et parentalité
Intro :
Discussion du terme parentalité
- La maternité :
- 1961 Racamier, lui-même inspire de Th. Benedek → devenir mère = vraie phase de développement psycho-affectif pour la femme
« Ensemble des processus psycho-affectifs qui se développent et s’intègrent chez la femme lors de la maternité » (motherhood)
- Définition de la parentalité (R. Clement 1985)
« Ensemble des processus psychiques et inconscients concernées par les expériences de parenté »
- Devenir parent : une crise ? Toujours au sens de remaniement (cf M. Bydlowski), bouleversement et réaménagement de la vie des deux personnes qui vont devenir parent (1ere enfant)
- Composantes générales du désir d’enfant :
- Un remaniement identitaire profond : au moins 3 histoires
- La naissance est toujours une surprise : l’enfant attendu dans la réalité ne transforme pas toujours psychiquement l’adulte en parent. Processus long
- Enfant réel, fantasmatique, imaginaire :
- La notion d’enfant imaginaire (M. Soulé)
- Etroitement liée à l’aspect œdipien du désir enfant…. Pour Freud le moment de l’Œdipe, prendre naissance du désir d’enfant. Cette question de vouloir un enfant démarre la
- Mais également projection narcissique immense
- C’est aussi m’enfant que l’on imagine, auquel on rêve
- L’enfant fantasmatique (S. Lebovici)
- Produit des désirs archaïques de maternité (désirs très anciens)
- Enfants des conflits infantiles refoulés, qui conditionnera de façon importante et totalement inconsciente les représentations et les relations avec l’enfant réel, plus tard
- Le deuil de l’enfant imaginaire
- A la naissance, travail de deuil (renoncement) de l’enfant imaginaire pour pouvoir rencontrer l’enfant de la réalité = travail d’adoption mutuelle
- Risque si la distance entre l’enfant imaginaire et l’enfant réel est trop grande (différence pas trop marqué)
- Mais ne pas oublier le temps « normal » d’adaptation : on ne fond pas d’amour nécessairement à la seconde qui suit la naissance
- Aspect narcissique du désir d’enfant :
- Le narcissisme est directement mis en jeu dans le désir d’enfant.
- « l’enfant est un remplaçant narcissique » (M. Hanus) (souvent inconscient) = annuler fantasmatiquement la disparation futur des parents
- Or « aucun objet réel, fût-ce un enfant, ne peut venir satisfaire cette représentation idéale. A peine né, l’enfant réel est décevant » (Bydlowski)
Car là dans toute sa concrétude = distance nécessaire pour laisser la place à la future autonomisation de l’enfant (liberté d’être soi)
- Aspect œdipien du désir d’enfant :
- L’Œdipe est un vecteur structurant fondamental du désir d’enfant car l’enfant se rend compte très tôt du pouvoir de ses parents de faire un enfant, et il veut acquérir ce pouvoir. L’être humain étant organisé beaucoup autour de son rapport au manque, ce que l’on n’a pas, on en a envie. Ici c’est encore + car les parents sont modèles pour l’enfant.
- Le devenir-mère
- Composantes du désir d’enfant chez la mère :
Narcissique : « Je suis enceinte »
- Régime narcissique et fusionnel interrompu par la naissance, mais « réparé » par la présence de l’enfant bien-portant.
- Sentiment mégalomaniaque d’omnipotence, de complétude infinie (sentiment d’être entière, complète)
« La grossesse est une opportunité bienvenue de rehausser leur importance » (H. Deutsch)
Œdipienne :
- L’accouchement comme une castration. Elle vient d’actualiser une séparation, sentiment d’omniprésence.
- Mais « devoir » accompli = donner un enfant au père + bonne identification à sa mère
- La femme : crise parentale féminine :
Le processus de devenir mère :
- L’identification à sa propre mère :
- La relation entre une femme et sa mère est bien souvent au centre des problématiques psychologiques de la grossesse et de la reproduction = niveau très archaïque du désir d’enfant.
- « enfanter, c’est reconnaître sa propre mère à l’intérieur de soi » (M. Bydlowski → dette de vie)
= reconnaitre une certaine gratitude envers celle qui lui a donné la vie // question des stérilités psychogènes (environ 20% des stérilités sont psychogènes)
- L’aspect trans-générationnel : devenir mère dans une famille où il y a déjà beaucoup de mères et de pères
- La question de la perte : marque le parcours de la femme devenant-mère = puberté, perte des eaux, accouchement (question de la séparation est bien présente)
Remaniements psychiques chez la mère pendant la grossesse :
- L’ambivalence :
- Même souhaitée, une grosse vient toujours interférer (dans la relation amoureuse, dans la vie
- Les vœux de mort inconscients sont inévitables
- La dimension du temps
- Lenteur inhérente au processus maternel. Recentration progressive de la femme sur elle-même
- « roc du biologique » = la différence entre les pères et les mères
- Mais toujours une surprise
- L’idéalisation :
- Qui induit le rapprochement avec d’autres femmes, au 1er rang desquelles sa propre mère.
- Transparence psychique et régression
- Accessibilité de l’inconscient pendant la grossesse car le refoulement est plus faible → le travail psychique est plus « facile » mais la mère est plus vulnérable.
- La préoccupation maternelle primaire :
- Etat d’hypersensibilité de la mère du dernier trimestre de sa grossesse aux 3-4 premiers mois de la vie de l’enfant, qui lui permet d’être ajustée (identifiée) possible aux besoins de celui-ci = mère suffisamment bonne.
- Fondamental pour la construction psychique de l’enfant
- Permet au bébé « morcelé » (psychiquement en morceau, pas conscience de sa personne…) du tout début de la vie de s’intégrer progressivement jusqu’au sentiment de faire « un ».
- Continuité bébé-soins maternels et fonction de moi-auxiliaire de la mère (suppléer l’appareil à penser rudimentaire du bébé). Va lui livrer un sens.
- Une « maladie normale » : moindres contacts avec l’extérieur, mais normal car il y a un bébé.
- Qui nécessite d’être en bonne santé psychique pour supporter de s’y laisser aller // « fuite vers la santé »
- Sortir de la fusion : condition de l’autonomisation du bébé => désillusion = 1ère blessure narcissique de l’être humain
- Un cadre de développement = appui pour le bébé qui l’aide à accéder au « sentiment continu d’exister »
- Les caractéristiques de la préoccupation maternelle primaire : holding,
- Les bénéfices pour le bébé :
- Création de la capacité d’attendre
- Transformer le bébé en être compétent
- Le devenir-père
- Composantes du désir d’enfant chez le père :
Narcissique :
- Le doute fondamental des pères : suis-je le père de cet enfant = ai-je le droit de l’investir de mes désirs / attentes ?
« La paternité est un attribut nécessaire à m’homme pour se sentir entier. Tant qi’l n’est pas père, un homme est un fils, démuni et en dette devant son père, quel qu’exploit qu’il accomplisse par ailleurs » (A. Aubert-Godard)
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