Introduction à la psychologie

1-        La psychologie est une science empirique bien trop vaste pour donner une définition complète et exacte. « La psychologie est la science qui étudie comment l’individu, sujet et acteur, perçoit, ressent, apprend, pense, aime, désire, décide, communique et agit. Et en tant que pratique, elle inclut un ensemble de méthodes par lesquelles les connaissances scientifiques qu’elle développe sont mises en œuvre. » écrit Eric Raufaste. Nous pouvons dire que la psychologie traite des comportements, des ressentis et des intentions des êtres humains. Elle recouvre un ensemble de méthodes et de connaissances permettant de mieux comprendre la pensée de l’individu. Les différentes recherches ont permis de mettre en évidence que la psychologie humaine est régie par des réactions chimiques communes à tous les êtres humains, voire tous les organismes vivants. Si on maîtrise les mécanismes et besoins physiologiques, alors nous sommes en capacité de prédire la plupart des comportements humains.  

        Dès l’Antiquité, des philosophes ont cherché à comprendre le fonctionnement mental humain en observant les autres mais surtout en faisant une introspection. Au XIX ième siècle, les psychologues scientifiques comprennent qu’ils peuvent réaliser des expériences en laboratoire et aller sur le terrain pour observer, prédire, décrire la réalité psychologique étudiée. Aujourd’hui, on distingue deux types de psychologues : les psychologues praticien qui se réfèrent à la psychanalytique et interviennent dans des institutions ou à leur compte. Il y a également des chercheurs en psychologie.

        Les domaines de la psychologie recouvrent trois secteurs fondamentaux d’étude : l’étude de la pensée et des fonctions cognitives, l’étude des motivations et de la personnalité de l’individu, l’étude et le traitement des troubles mentaux Ces trois secteurs sont d’ailleurs décrits par deux psychologies : la psychologie implicite qui résulte de l’expérience de vie, et la psychologie explicite qui s’appuie sur la science, les connaissances scientifiques. Parmi ces secteurs, on distingue six spécialités différentes : la psychologie clinique, sociale, différentielle, du développement, de l’éducation et cognitive. En psychologie, il est primordial de suivre une démarche de recherche. Ainsi, le scientifique va mettre en place une méthode d’observation avec des objectifs précis pour permettre une observation efficace. Ensuite, à la suite de ses observations, il va décrire, prédire, expliquer et vérifier sa théorie. Par souci d’objectivité, le psychologue va remettre continuellement en cause ses observations afin de tendre vers une neutralité axiologique. En définitive, la psychologie nous permet une meilleure interprétation des individus et phénomènes sociaux qui nous entoure.

2-  Le conformisme 

        Le conformisme est un concept d’influence majoritaire que met en évidence Asch pendant ses expériences entre 1951 et 1956. Lors de son expérience, les volontaires doivent déterminer quel bâton, parmi les trois présentés, correspond au modèle. Dans un premier temps, l’individu est seul, son taux d’erreur est inférieur à 10%. Dans un second temps, l’individu est accompagné par plusieurs comédiens qui ont pour consignes de ne pas donner la bonne réponse. Ici, le taux d’erreur des individus va monter à 37% et 75% des sujets vont au minimum une fois, aligner leur réponse à celles des autres compères. Cette expérience a été reprise sous différentes formes au fil des années et a su mettre en évidence cette modification de comportement et/ ou d’attitude d’un individu pour le ou les mettre en harmonie avec ceux de la majorité : le conformisme. L’individu va accepter un système de comportement par influence social si c’est une norme dominante. Ces expériences vont remettre en cause le libre arbitre de l’individu et sa capacité à réfléchir seul.

        Contrairement au concept de l’innovation de Moscovici et Al (1969), le conformisme va induire une modification de façade, un suivisme temporaire qui va permettre à l’individu de s’intégrer dans un groupe social et ainsi d’éviter le conflit. Asch explique ces changements d’attitudes / comportements par le conflit motivationnel et le conflit cognitif. Le conflit motivationnel correspond à une influence normative : l’individu cherche à respecter les normes définies par le groupe social pour ne pas se démarquer de ce groupe et prendre le risque de se ridiculiser. Le conflit cognitif est dû à une influence informationnelle : le sujet, va se servir des réponses données précédemment par ses pairs pour être assuré de l’exactitude de sa réponse. Certaines personnalités vont céder plus facilement au conformisme  selon leurs caractéristiques sociales, personnelles ainsi que les caractéristiques du groupe et les relations qu’elles entretiennent avec celui-ci. Pour conclure, nous pouvons dire que le conformisme est une forme d’influence implicite et  un phénomène d’intra-groupe temporaire et de façade. La psychologie sociale est primordiale pour comprendre le fonctionnement d’un individu. En effet, l’individu fait partie d’une société qui va influencer ses choix et privilégier la reproduction sociale. D’ailleurs, nous pourrions nous intéresser au concept d’innovation qui produit un changement de comportement et ou d’attitude plus profond et durable.

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