Note de synthèse introduction à la psychologie

Note de synthèse

« Nihil est in intellectu quod non prius fuerit in sensu » est un adage qualifié « d’axiome de la philosophe péripatétique » par Anthelme Richerand. Il est tiré de l’ouvrage Quaestiones disputatae De veritate rédigé et publié par Thomas d’Aquin.

Cet axiome affirme que toute connaissance est née de nos sens avant d’être une connaissance dans notre esprit. C’est exactement là-dessus que repose la théorie du philosophe John Locke, un Homme n’a pas besoin de disposer de connaissances préalables car il les acquiert par les sens et l’expérience. Pour lui, l’esprit est une table vide sur laquelle viennent s’inscrire des sensations. Par ces sensations qui s’associent se forment des idées, simples dans un premier temps puis complexes finalement. Pour les empiristes la connaissance se fait par l’expérience et les sens, cet adage leur donne donc raison. Cette théorie empiriste de la connaissance fera que William Molyneux, dans une lettre à Locke, lui posera la question de l’aveugle qui recouvre la vue : Quelqu’un qui n’a connu le monde que par le toucher pourrait-il reconnaitre ces formes si il recouvrait la vue ? ce problème illustre parfaitement la question du le lien entre nos sens et l’origine de nos connaissances.

Plusieurs théories philosophiques sont opposées à cette pensée comme celle de Platon, qui parle de connaissances acquises par le raisonnement et non par les sens. Pour lui nos sens nous trompent sur la vérité et la seule chose à laquelle nous pouvons nous fier c’est l’esprit. Notre corps n’est qu’une enveloppe temporaire donc nous ne pouvons pas lui faire confiance. Notre âme, à notre mort passe par le monde intelligible (celui des connaissances) et se réincarne. C’est la théorie de la métempsychose. Notre âme connait, donc notre esprit à accès à la vérité contrairement à notre corps, nos sens. On retrouve ce mode de pensée chez Platon avec la théorie de la réminiscence : à chaque fois que je cherche quelque chose c’est que je l’ai déjà su et que je l’ai oublié.

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