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Histoire de la psychologie

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Par   •  22 Février 2021  •  Dissertation  •  1 781 Mots (8 Pages)  •  510 Vues

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Histoire de la psychologie

La rupture philosophique que connaît la Renaissance mène, entre autres, à l’émergence de la psychologie en tant que discipline indépendante. En effet, guidée par l’influence de Descartes, la psychologie naît à partir de deux voies distinctes : l’empirisme qui veut faire de cette discipline une science et la phénoménologie qui se tourne vers l’homme, vers le « je ». Bien que ces deux voies constituent les origines de la psychologie dynamique de XIXe et du XXe siècle, la seconde participe bien plus à son avènement. En effet l’approche phénoménologique, exacerbée par le romantisme allemand, s’intéresse tout particulièrement à la part obscure de l’être humain. Elle finit, notamment avec Platner, Carus, Von Hartman puis Nietzsche à théoriser l’inconscient. Ce mouvement, qui reste essentiellement philosophique, mène à la naissance de l’approche psychodynamique qui étudie le psychisme sous l’angle de ses mécanismes inconscients.

Quels sont les fondements de cette psychologie dynamique du XIXe et XXe siècle?

Pour répondre à cette question, il nous faut nous pencher sur les trois points qui la caractérisent : la découverte de l’hypnose, la création de premières écoles de psychologie dynamique et les deux grands pionniers de la psychologie dynamique.

Tout d’abord, la psychologie dynamique du XIXe et XXe siècle repose sur la découverte et la théorisation le l’hypnose.

Cette théorisation de l’hypnose débute avec Mesmer (1734-1815). En effet, à partir d’une de ses patientes (Fraülein Oesterlin), il découvre un fluide physique qu’il appelle le magnétisme animal et décide alors de traiter ses patients avec des aimants. A Paris, ayant reçu un accueil chaleureux, il commence à dispenser des traitements collectifs et non plus individuels (à l’aide d’un baquet). Il théorise alors le magnétisme animal à partir de 4 principes fondamentaux : il s’agit tout d’abord d’un fluide qui emplit l’univers, intermédiaire entre l’homme, la Terre et les corps célestes. De plus, la maladie résulte d’une mauvaise répartition de ce fluide dans le corps et la guérison revient à restaurer cet équilibre perdu. Enfin, grâce à certaines techniques (aimants, baquets … ), ce fluide peut être emmagasiné et transmis à d’autres. En Belgique, il crée la société de l’harmonie qui participe à la diffusion de sa théorie.

Son disciple, le marquis de Puységur, fait à son tour une découverte : celle d’un sommeil étrange, semblant plus lucide et éveillé. Il l’appelle le sommeil magnétique ou encore crise parfaite et lui donne deux caractéristique : la lucidité et l’amnésie (le sujet ne se rappelant pas de son expérience). De plus Puységur, en tentant des démonstrations publiques, s’aperçoit de l’importance de la volonté du magnétiseur de guérir : c’est là que se trouve l’agent thérapeutique. Un fossé finit par se creuser entre Mesmer et Puységur, entre les fluidistes et les animistes.

Le mesmérisme se diffuse, entre autres, grâce à l’abbé Faria, Deleuze (qui fournit un corpus écrit à la théorie) ou encore Bertrand (qui participe à l’entrée du mesmérisme dans une approche expérimentale et scientifique). On retient tout particulièrement l’importance de la relation entre magnétiseur et magnétisé. De plus, on découvre la suggestion post-hypnotique : après la séance d’hypnose, le traitement thérapeutique continue. Et enfin, on se rend que le sujet est capable de résister aux suggestions du magnétiseur (par exemple, il ne commettra pas d’acte qu’il considère immoral).

Bien qu’une forme de fanatisme se développe peu à peu et que le mouvement meurt, tué par ce mélange entre approche thérapeutique et charlatanisme, Charles Richet (1850-1935) remet le magnétisme au goût du jour. Ainsi, sur la base de la théorisation du magnétisme, naissent deux grandes écoles fondatrices de la psychologie dynamique du XIXe et du XXe siècle : l’école de Nancy et l’école de la Salpêtrière.

L’école de Nancy est créée par Liébeault (1823-1904). Celui-ci prend le risque d’utiliser de nouveau l’hypnose et rencontre un grand succès. Il théorise alors sa pratique de l’hypnose et rédige sa méthode (afin qu’elle soit standardisée). Pour lui, le sommeil hypnotique ne diffère du sommeil naturel que par la façon dont il est provoqué, c’est à dire par la suggestion. Bernheim (1840-1919) reprend ses travaux et contribue à construire la renommée de Liébeault. Bernheim définit notamment la suggestibilité (aptitude à transformer une idée en un acte) et l’hypnose (état de suggestibilité). De plus, il simplifie la méthode jusqu’à presque l’abandonner. Il se rend en effet compte que l’on obtient les mêmes effets sous état de veille. Il parle alors de psychothérapie. L’école de Nancy est donc gouvernée par plusieurs personnalités, dont la popularité est souvent remise en question. Elle s’oppose en cela à l’école de la Salpêtrière qui est sous la gouverne d’une personnalité très puissante : Charcot.

A la Salpêtrière, Charcot étudie tout particulièrement les femmes épileptiques et hystériques. Il découvre alors que l’hystérie (contrairement à ce que l’on croyait) touche aussi les jeunes femmes et les femmes aisées. Charcot décrit la crise hystérique, qu’il appelle la « grande hystérie », à partir de sa méthode de neurologue. Cette grande hystérie est entrainée par l’hypnose, Charcot induit donc les crises. Les femmes traversent ainsi trois phases : la léthargie, la catalepsie et le somnambulisme. Une fois ces phases terminées, les hystériques seraient soulagées. Il rend compte de ses découvertes à l’Académie des Sciences qui finit par accepter l’hypnose qu’elle condamnait (1882).

Grâce à ces deux écoles, les grands traits caractéristiques de la première psychiatrie se dessinent. Elle s’appuie sur l’hypnotisme pour approcher l’inconscient. De plus, elle est caractérisée par un grand intérêt pour le somnambulisme, la léthargie, la catalepsie, la dissociation de la personnalité et l’hystérie. On aboutit ainsi à

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