Crise covid et majoration de la détresse psychique et des suicides en particulier chez les ados : La résignation acquise
TD : Crise covid et majoration de la détresse psychique et des suicides en particulier chez les ados : La résignation acquise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Stephanie06400 • 12 Décembre 2023 • TD • 698 Mots (3 Pages) • 160 Vues
Crise covid et majoration de la détresse psychique et des suicides en particulier chez les ados : La résignation acquise…. Vous connaissez ?
La théorie de l’impuissance acquise ou impuissance apprise décrit la situation d’une personne qui vit une situation douloureuse sur laquelle elle sent qu’elle n’a pas de prise. Lorsque la situation se répète, la personne intériorise le sentiment d’impuissance au point de se résigner voir de développer une dépression pouvant mener au pire. Depuis mars, 2020 ces situations pénibles voir douloureuses se sont multipliées ; confinement, fermeture des écoles ou autres établissements, port du masque, obligation vaccinale, pass sanitaires, pass vaccinal, messages anxiogènes des médias, peur d’être malade ou de contaminer…Tous ces éléments sont autant de situation pénibles, voir douloureuses sur lesquels notre sentiment de maitrise et de contrôle ont été largement mis à mal ainsi que notre capacité a nous projeter dans l’avenir. Les enfants et adolescents en ont été très impactés et le sont toujours.
Séligman, professeur de psychologie expérimentale, a développer cette théorie en s’appuyant sur une expérimentation réalisée avec des animaux en 1967 (Overmier & Seligman) Dans cette expérience, trois groupes d’animaux sont composés : le groupe contrôle, le groupe « évitement » et le groupe « résigné ». Les sujets sont placés dans une boite avec deux compartiments. Des choc électriques aléatoires sont déclenchés dans d’un ou l’autre des compartiments. Les chocs sont précédés d’un signal permettant à l’animal de changer de compartiment afin de ne pas recevoir de choc.
Au préalable, le groupe évitement et le groupe résigné ont été confronté a de désagréables choc électrique aléatoires mais le groupe « évitement » avait la possibilité d’interrompre le choc électrique en appuyant sur un levier. Le groupe « résigner lui n’avait pas la possibilité d’arrêter les chocs. Ainsi, le groupe « évitement fait l’expérience que son action a un effet sur son environnement alors que le groupe « résigné » fait l’expérience qu’il est impuissant à intervenir une situation désagréable.
Les résultats montrent qu’il n’y a pas de différence significative entre le groupe « contrôle » et le groupe « évitement » dans leur temps de réaction et le nombre de chocs évités. En revanche, le groupe trois à un temps de réaction beaucoup plus long, voir ne réagit pas su signal pour se mettre à l’abris. A terme, les animaux du groupe « résigné » développent une dépression. C’est à partir de ce modèle que des chercheurs voulant faire des essais thérapeutiques pour des antidépresseur obtiennent des souris dépressives sur lesquelles tester leurs molécules.
Depuis deux ans, nous sommes soumis à ces situations pénibles sans réel moyen d’y échapper. Les personnes qui se sont faites vaccinées ont a un moment retrouver cette sensation de pouvoir contrôler les choses en ayant leur pass pour continuer à mener leur vie « comme avant » mais ont vite été de nouveau dans l’inconfort avec les nouvelles doses qu’il leur fallait recevoir pour garder le bénéfice du pass.
Les enfants et les adolescents en plein développement ont été très affectés par cette instabilité et ce sentiment d’impuissance à maitriser les choses. Déjà en mars 2021, Le Dr Angèle Consoli, pédopsychiatre et membre du Conseil scientifique, alertait et déclarait que les hospitalisations des jeunes de moins de 15 ans pour motif psychiatrique sont "en hausse de 80%" depuis le début de l'épidémie de coronavirus. Dans le même temps, dans une tribune au « Monde », onze pédiatres et spécialistes de santé publique, alertaient sur les conséquences psychiques et sociales de la crise et sa gestion, sur l’enfance.
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