Analyse de situation infirmière

CARTAL Loréna

ANALYSE DE SITUATION STAGE 2 S2

Contexte : Je suis étudiante infirmière en première année et j’ai

réalisé mon deuxième stage au sein d’un établissement d’hébergement pour les personnes

âgées dépendantes. Dans cet établissement, il y avait 4 niveaux (-1,0,1,2) et comportait au total 66 résidents avec des pathologies très différentes.

Description : Cette situation a eu lieu lors de ma deuxième semaine de stage. Tout d’abord lors de la première semaine, l’infirmière m’a présenté au résident les uns après les autres et m’explique que nous avons une patiente qui est en fin de vie, elle est au niveau 0 et dont les enfants sont présents systématiquement. Le médecin lui a prescrit du Valium et de la morphine, cette patiente est donc en sédation légère. L’infirmière m’explique que la situation est compliquée pour les soignants car le fils de cette patiente est très angoissé et qui les sollicitent sans cesse. Ainsi, ce jour-là, l’infirmière et moi partions pour notre tour de distribution des traitements du matin aux alentours de 7h30 et nous savions que le fils de la patiente en fin de vie était auprès d’elle. Puis, au moment de la distribution des cachets des résidents au niveau 2, le fils sonne et demande aux aides-soignantes du niveau 0 de faire venir l’infirmière. Ainsi, nous sommes toutes les deux descendues et le fils nous demanda d’un ton apeuré “elle ne souffre pas ? vous êtes sur ? vous êtes sur ?”. L’IDE le rassura en lui expliquant qu’elle est sous morphine et qu’au niveau de son faciès il n’y a pas de signes de souffrance. Une fois le fils rassuré, nous retournons au niveau 2 continuer notre tour de cachets puis au bout de la distribution de 5 traitements, l’aide-soignante nous rappelle en nous disant que le fils veut revoir l’IDE. A nouveau, nous descendons voir ce qu’il se passe et le fils nous dit qu’il sent que sa mère souffre, qu’il faut agir rapidement, l’IDE essaye de lui expliquer que nous ne pouvons pas faire mieux et que nous respectons la prescription médicale. En vain, nous essayons de continuer notre tour de distribution des traitements mais cette sollicitation de la part du fils a eu lieu 4 ou 5 autres fois dans la matinée ce qui a rendu notre tour de cachets difficile et qui nous a mis en retard sur le reste. Lors de son sixième appel, nous lui avons expliqué poliment que nous ne pouvions plus nous permettre de venir à chaque fois car nous avions énormément de travail malgré que nous comprenions son inquiétude. En effet, il était aux alentours de 10h et nous n’avions pas fini le tour des traitements. Nous lui avons alors expliqué une dernière fois qu’avec la morphine, elle ne souffrait pas et qu’il fallait à tout prix qu’il se détende puisque nous faisons notre maximum pour que cette patiente ne souffre pas.

Cette situation m’a beaucoup fait réfléchir sur l’impact que peuvent avoir les familles des résidents sur les soignants mais m’a aussi montré l’importance de les rassurer et de leur accorder de l’importance surtout dans des situations comme les fins de vie. Mais sur le moment, l'émotion qui me traversait l’esprit était de l’inquiétude concernant le déroulement de la matinée, est-ce qu’on allait arriver à faire tout notre travail ? Allons-nous réussir à le rassurer etc…Mais j’étais aussi inquiète pour ce monsieur qui, malgré nos explications, n'arrivait pas à être rassuré concernant la souffrance de sa mère.

Questionnement : Quelle est la définition d’une fin de vie ? De la sédation ? Quels sont les effets du Valium et de la morphine sur une fin de vie ? Comment réagir face aux familles lors d’une fin de vie ? Comment agir face à une fin de vie ?

Recherches :

La fin de vie désigne les derniers moments de vie d’une personne arrivant en phase avancée ou terminale d’une affection/maladie grave et incurable. Pour le corps médical, à ce stade, l’objectif n’est pas de guérir mais plutôt de préserver jusqu’à la fin la qualité de vie des personnes et de leur entourage face aux symptômes et aux conséquences d’une maladie évolutive.

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