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Paix Et Démocratie

Rapports de Stage : Paix Et Démocratie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Avril 2015  •  2 153 Mots (9 Pages)  •  1 311 Vues

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I. La démocratie : un facteur de paix

A. La sécurité démocratique

B. Le caractère pacifique des relations entre les démocraties

II. La paix à l’épreuve de la démocratie

⇨ Il y a un certain paradoxe à vouloir montrer que la démocratie cause la paix alors qu’elle porte le conflit, le débat, en son sein. Elle a une certaine capacité à envenimer voire à déclencher des conflits en son nom.

A. Remise en cause / les limites de la théorie de la paix démocratique

⇨ « Les démocraties ne se font pas la guerre ». Cette phrase lancée par Bill Clinton lors de son adresse sur l’état de l’Union en Janvier 1994 mérite d’être repensée tant au regard des éléments théoriques que des exemples empiriques.

• Selon le libéralisme impérial de Machiavel, les républiques (qu’on peut assimiler aux démocraties) ne sont pas pacifistes, elles veulent au contraire la guerre car le peuple veut défendre la gloire publique et le bien commun qui lui appartiennent. On peut prendre l’exemple de Rome ou encore d’Athènes.

• D’ailleurs pour le réaliste Layne, que les pays soient démocratiques ou non n’a aucun impact sur la nature des RI. Il aboutit à ce raisonnement en montrant qu’il n’y a pas de réponse des Etats démocratiques différente selon la nature démocratique ou non des autres Etats en raison du poids de l’opinion publique.

• Tocqueville disait « si les Etats démocratiques désirent naturellement la paix, les armées démocratiques, elles, désirent naturellement la guerre ». Il y a bien eu des conflits entre des Etats démocratiques depuis 1832, contrairement à ce que Doyle affirme. On peut citer cinq grandes exceptions : US/GB 1812, US/Mexique 1845-1846, US/Espagne 1895-1898, Fce/GB Fachoda 1898, Alliés contre Finlande alliée à l’All nazie. Il y a eu aussi les near misses de Layne, qui auraient pu conduire à des conflits armés entre Etats démocratiques, mais que pour des raisons purement stratégiques et non imputables à la TPD, un des deux Etats a fait marche arrière. On peut par exemple citer l’opposition France/GB à Fachoda en 1898. 4 exemples : US/GB ‘the trent affair » 1861, US/GB 1895-1896 crise du Venezuela, Fce/GB 1898 Fachoda, Fce/All 1923 Ruhr

• Des puissances démocratiques sont intervenues pour déstabiliser des régimes démocratiques non conformes aux desiderata des démocraties dominantes (par exemple, intervention de la CIE et du département d’Etat américain pour faire tomber Salvador Allende au Chili alors qu’il avait été élu démocratiquement en 1970, ou encore meme action par les Britanniques avec l’appui de la CIA pour renverser le gvt de Mohammed Mossadegh contraire à leurs intérêts pétroliers, ou encore Fce « étroite imbrication plus ou moins occulte de la caisse électorale de certains partis politiques avec les fonds privés de plusieurs dictateurs africains »).

⇨ On pourrait tirer conclusions dangereuses de l’axiome selon lequel les démocraties ne se font pas la guerre , pour citer la formulation de Caillé « les dém ne se font pas la guerre, pour que règne la paix dans le monde, il faut et suffit donc que tous les régimes soient démocratiques, comme ils ne le sont pas, le devoir des démocraties est de les rendre démocratiques, au besoin en recourant à la guerre, et au besoin encore, en se dispensant de respecter les règles de fonctionnement démocratique des organisations internationales ». Cette dangerosité est devenue réelle depuis le 11 septembre 2001.

B. Faire la guerre au nom de la démocratie ? / la démocratie imposée

⇨ Théorie de la paix démocratique, devenue le « credo de l’administration américaine », aboutit alors à une sorte d’impérialisme démocratique qui n’est pas pacifique.

Grotius distinguai le dt à la guerre (jus ad bellum) et le dt dans la guerre (jus in bello), en combinant les deux, on aboutit à formulation synthétique qui pose qu’une guerre est juste si elle est menée « pour de bonnes raisons et avec de bons moyens ». dès lors, une guerre serait juste si elle est déclarée par autorité compétente, pour une cause juste, dans une intention juste, avec des moyens proportionnés aux fins , avec un espoir raisonnable de succès, si elle constitue le dernier recours.

• Doyle nous explique que l’on porte un héritage : l’imprudence internationale. Les libéraux ont fait de nombreuses guerres contre les non libéraux. Or la limite entre légitime défense et intervention préventive contre des régimes présupposés menacants est bien mince. De nombreuses guerres à l’instar des guerres coloniales ont été déclenchées par des états libéraux [US avec Mexique et Indiens d’Amérique].

• Or, Doyle soulève un paradoxe énorme en ce qu’il semble obligatoire de faire la guerre pour sauvegarder la démocratie et la paix: faire la guerre pour la démocratie est en quelque sorte inévitable, car limiter l’imprudence libérale, qu’elle soit agressive ou passive, menacerait la paix libérale

• Une vision tripartite du monde s’est imposée, avec les démocraties (libérales) avérées, les régimes politiques peu plaisants mais acceptables, et enfin les autres : les régimes inacceptables, Etats voyous, les rogue states. Le raisonnement que l’on a tenu plus haut conduit à une conception plus interventionniste de la paix démocratique par les US, avec le concept de « guerre juste » ( Michael Walzer ?). Mais le problème est de savoir ce qui constitue une guerre juste.

• Dès lors, le risque est qu’en s’arrogeant le droit de décider toutes seules et contre l’avis de la cmnté internationale des nations dans des pays comme l’Irak, de faire une guerre juste ou injuste d’ailleurs, les démocraties libérales en question, on pense notamment aux USA, sapent les règles minimales d’une démocratie internationale à la racine et par là l’idéal démocratique dont elles disent se réclamer.

⇨ Le risque est de voir émerger des « démocraties sans démocrates » (Salamé, 1994) à vouloir l’imposer de l’extérieur

III. Les insuffisances de la démocratie à produire la paix

⇨ Si l’épreuve de la transition démocratique porte potentiellement en elle une certaine violence, elle ne suffit d’ailleurs pas à imposer la paix.

A. Une difficile transition démocratique

⇨ question de savoir si l’extension du nombre des régimes démocratiques influe positivement sur le nombre de guerres d’agression et

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