Les relations Américano-soviétiques ont oscillé entre une « paix impossible » et une « guerre improbable » de 1947 aux années 70

Montrez que les relations Américano-soviétiques ont oscillé entre une « paix impossible » et une « guerre improbable » de 1947 aux années 70.

Après la Seconde Guerre mondiale de 1945 aux années 70 le monde vit à l'heure de la Guerre Froide. Pendant cette période il y a un affrontement total, à la fois politique, idéologique, économique, militaire et diplomatique entre deux blocs : le « Bloc Soviétique », adoptant les valeurs de l'U.R.S.S et du monde communiste, et le « Bloc Occidental » adoptant les valeurs des États-Unis. Tout juste sortis de la Seconde Guerre Mondiale les peuples attendent avec inquiétude la Troisième Guerre Mondiale, qui semble s'engager en 1950 en Corée. Cependant la mort de Staline en 1953 va dégeler les relations entre États-Unis et U.R.S.S, ce que nous expliciterons par la suite. Comment se constitue un équilibre entre, un « gouffre nucléaire » et une opposition seulement idéologique entre l'U.R.S.S (Bloc Soviétique) et les États-Unis (Bloc Occidental) ? Pour résoudre ce problème, nous étudierons en premier lieu les deux modèles antagonistes, de quelle manière le monde devient polaire, et en dernier lieu la venue de la coexistence pacifique entre ces deux blocs et le temps du « Dégel » des relations internationales.

A partir de 1945 deux modèles antagonistes se font face. En premier lieu le modèle Américain, fondé sur la démocratie libérale. Ce modèle fonctionne sur une stricte séparation des pouvoirs. En effet le pouvoir législatif appartient au Congrès et aux citoyens qui élisent les sénateurs, au nombre de deux par Etats. Ces sénateurs peuvent influencer le pouvoir du président. Les citoyens élisent également des députés, leur nombre par Etat est proportionnel au nombre d'habitant de cet Etat, ils fondent la chambre des représentants, constituée de 435 députés. Le pouvoir judiciaire appartient à la cour suprême, constituée de neuf juges élus à vie par le président. Le pouvoir exécutif appartient au président, élu tout les quatre ans par des grands électeurs, ainsi qu'au vice-président qui le remplace en cas de destitution. Deux partis se font face, le parti Démocrate pour l'Etat providence et les minorités ethniques, possédants des valeurs progressistes ; opposé au parti Républicain pour l'ultra-libéralisation, possédant néanmoins des valeurs conservatrices. Du point de vue sociale c'est l' « American way of life », c'est-à-dire la consommation de masse, de plus aux États-Unis la sécurité sociale n'existe pas, celui qui se trouve au chômage ne peut s'en prendre qu'à lui-même.

En second lieu, le modèle antagoniste : le modèle Soviétique, possédant également un grand prestige. C'est un modèle totalitaire fondé autour d'une figure emblématique : Staline, appelé « Petit père des peuples ». Ce modèle est anti-démocratique, un seul parti politique est autorisé, et tout opposant est poursuivit par la police politique : le K.G.B. Du point de vue économique, c'est une économie centralisée, où tout appartient à l'Etat. L'agriculture est collectivisée, apparition de Sovkhozes (fermes appartenant à l'Etat) et de Kolkhozes (fermes collectivisées par les agriculteurs). Du point de vue social, des syndicats existent mais ils sont souvent utilisés pour surveiller la bonne application de la collectivisation. D'autre part il existe un énorme fossé entre la majorité de la population pauvre et la « Nomenklatura », composée de privilégiés liés à l'Etat, très riches.

Ces deux modèles antagonistes vont par la suite s'opposer, le monde devient alors polaire. En 1947, les évènements s'enchaînent, l'expansion du communisme en Europe de l'Est et la mise en place de la démocratie populaire communiste, instaurée sans élection par Staline grâce à l' « Armée Rouge », en Hongrie, Pologne, Lettonie inquiète le « Bloc Occidentale ». De plus les guerres civiles qui existent en Grèce opposant communistes et démocrates font rage. Truman demande de l'argent aux États-Unis, et adopte une politique de « Containment » pour endiguer l'avancée communiste en Europe de l'Est. Il instaure le plan Marshall le 5 Juin 1947, qui permet le prêt d'argent aux pays de l'Europe de l'Ouest et en retour leur demande de travailler ensemble, ils forment alors l'O.E.C.E. Laisser les pays dans la pauvreté c'est favoriser l'expansion du communisme selon Truman. La réponse de l'UR.S.S ne se fait pas attendre et est essentiellement idéologique. Jdanov, bras droit de Staline, propose une vision manichéenne du monde : les antidémocrates et impérialistes, qui sont selon lui : les États-Unis, d'un côté et de l'autre les démocratiques prônant la paix : l'UR.S.S. Par ailleurs les pays communistes se rassemblent et forment le « Kominform », sous le commandement de l'U.R.S.S. Ils mettent en place également le « Comecon » rassemblant du point de vue économique les démocraties populaires.

Les premiers affrontements font leur apparition ; le Blocus de Berlin de 1948 à 1949 par Staline en est la première manifestation. Ceci dû à un rassemblement des « Trizones » de la R.F.A (République Fédérale d'Allemagne) du point de vue économique en instaurant une monnaie unique, le Deutsch Mark. Staline le perçoit en effet comme une offense et instaure un blocus de Berlin en R.D.A (République Démocratique d'Allemagne). Il bloque toutes les voies ferrées et routières, ne permettant aucun ravitaillement. Mais la réponse des États-Unis ne se fait pas attendre, ils instaurent un pont aérien rendant possible le ravitaillement de Berlin Ouest. Staline comprend que c'est un échec et stoppe le blocus au bout de 11 ans. En 1950, suite à l'invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord, cette dernière étant aidée par l'U.R.S.S, les États-Unis, avec l'accord de l'O.N.U, interviennent sur le terrain à l'aide de leurs forces

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