Pyongyang, médaille d’or de la diplomatie

Pyongyang, médaille d’or de la diplomatie

Alors que les jeux olympiques d’hiver s’achèvent, la Corée du Nord contrairement à son voisin du Sud ne s’est pas illustrée par ses performances sportives : aucun des 22 athlètes dépêchés sur place n’a remporté de médailles. Cependant la piètre performance des athlètes nord-coréen ne semble pas avoir ébranlé la certitude de sa supériorité du leader Kim Jong Un. En effet, certains analystes affirment que, pour lui, ces jeux olympiques n’ont jamais été une histoire de médaille, l’objectif était plutôt de s’attirer les faveurs de l’opinion publique.

Le pari semble avoir été réussi grâce à une propagande sexiste mêlant cheerleaders - qui rappelons le servent habituellement d’esclave sexuelles aux hauts membres du parti - et le charme des hockeyeuses, en larmes à la fin des jeux à l’idée de quitter leurs compatriotes du sud.

Le clou du spectacle était cependant la sœur cadette de Kim Jong-un, Kim Yo Jong, premier membre de la dynastie des Kim à se rendre en Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée en 1953. Celle-ci a réussi en l’espace de quelques jours à faire oublier la dure réalité du régime nord-coréen, en effet, la plupart des médias ont fait l’erreur de ne s’intéresser qu’à son « charme simple », à la « discrétion de son maquillage » ou encore à « la timidité de son sourire », il est vrai que sa fraicheur tranchait avec l’attitude renfrognée affichée par certains de ses voisins dans les tribunes comme le vice-président  américain Mike Pence qui a refusé de se lever lors du passage de la délégation nord-coréenne.

Certains commentateurs sont allés plus loin et l’ont comparée à Ivanka Trump, fille du président des Etats-Unis ce qui n’a pas manqué d’agacer ses supporters américains. La comparaison maladroite et mal choisie ne doit pas faire oublier que Kim Yo Jong est la ministre de la propagande nord-coréenne et la femme la plus puissante d’un régime totalitaire responsable de bien des horreurs.
Cette stratégie mise en place répond aux menaces de Donald Trump de détruire le régime. En effet, pour la première fois la Corée du Nord se retrouve face à un risque concret, le caractère impulsif de Donald Trump et sa politique imprévisible le rende capable de mettre en œuvre ses menaces.

Cette volonté de renvoyer une bonne image est le dernier geste d’un régime isolé et en danger.

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