La politique anti-terroriste est-elle efficace ?
Dissertation : La politique anti-terroriste est-elle efficace ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tamas Kajtan • 25 Octobre 2020 • Dissertation • 1 269 Mots (6 Pages) • 762 Vues
La politique anti-terroriste est-elle efficace ?
Le terrorisme s'inscrit comme une question obsédante du début de XXIème siècle car s’il est un domaine dans lequel la tension entre sécurité et libertés, concepts chers aux sciences politiques, apparaît avec une particulière certitude, c’est bien celui de la lutte contre le terrorisme où ces deux valeurs se trouvent spécialement menacées. Donc le terrorisme s’identifie par une menace à la sécurité des individus et à la sécurité nationale d’un pays. Selon François Géré, le terrorisme est « une action spectaculaire violente, mais de dimension limitée, visant à dégrader la volonté de lutte de l’adversaire ». Historiquement, le terrorisme renvoie aux pratiques étatiques d’instauration d’un état de terreur. Donc la menace constante est toujours alimentée afin d’induire un climat de terreur, et tout cela dans un but politique. De manière plus générale, c'est un acte de violence prémédité à motivations politiques effectués contre des non-combattants par agents clandestins, généralement dans le but d’influencer un public. La définition actuelle du terrorisme montre les objectifs et les moyens mis en œuvre par les activistes pour revendiquer leur position. C’est-à-dire que le terrorisme promeut l’usage de la violence comme théâtre ou bien un moyen de communication et de destruction, explique Joseph Nye, l’auteur de « Puissance américain et la lutte cotre le terrorisme ». La difficulté de la menace terroriste réside dans le fait que ce n'est désormais plus une menace extra-muros (21-septembre), la menace peut et demeure le plus souvent une menace intra-muros, expliqué en partie par le processus de radicalisation. En quelle mesure la lutte anti-terroriste limite-t-elle notre liberté ? Lequel des concepts actuels est le plus efficace ?
Après l’attaque du 11 septembre 2001, il était difficile de déterminer avec précision les contours de ce que plusieurs experts en la matière avaient pourtant déjà qualifié de « nouveau » terrorisme. D’une part, il devint évident que les pertes massives dues à l’effondrement du World Trade Center n’étaient pas prévues par les têtes pensantes du complot. D’autre part, la perte de centaines de personnes suite à des attaques contre le transport aérien, sans doute la cible la plus vulnérable de la société moderne, n’était pas un phénomène nouveau. Le Canada avait d’ailleurs déjà connu la tragédie la plus importante de l’histoire du terrorisme aérien avec la perte du vol 182 d’Air India en 1985. En effet, le terme est employé dès l’après Révolution française pour qualifier le régime de la Terreur qui sévit en 1793. La guerre d’Algérie ravive les attentats terroristes avec le Front de Libération Nationale, qui commet des actes graves étalés sur sept ans.
Aujourd’hui, et ce depuis les années 1960, la France connaît des actes terroristes relativement réguliers, et notamment dans les années 1980, jusqu'à nos jours...Mais principalement après la catastrophe du 11 septembre où Bush a directement aperçu des armes de destruction massive aux mains des terroristes et donc a établi son nouvelle politique contre le terrorisme, l’idée s’est rapidement imposée que les outils procéduraux habituels ne suffiraient pas et que la nécessité de lutter contre le terrorisme pouvait exiger de recourir à des moyens inhabituels, quitte à apporter d’importantes limitations aux droits et libertés individuels par ailleurs garantis dans tout société démocratique. Les exemples les plus parlants, donnés par Vanessa Codaccioni dans son ouvrage sont : la surveillance aux nouvelles technologies, telle la « cyberfiltration », l’installation de logiciels « espions » sur un ordinateur, le recours intensif à la vidéosurveillance, à la sonorisation des lieux publics ou privés, au contrôle des déplacements ou encore à l’accès aux fichier administratifs. Le fichage des individus, qui correspond aux différents procédés de collecte et de conservation d’éléments concernant des suspects terroristes, est très prisé par les services de renseignement, de police et de gendarmerie. Les écoutes téléphoniques
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