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La politique anti-terroriste est-elle efficace ?

TD : La politique anti-terroriste est-elle efficace ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Novembre 2022  •  TD  •  1 188 Mots (5 Pages)  •  359 Vues

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Question d’analyse

La politique anti-terroriste est-elle efficace ?

« La lutte contre le terrorisme islamiste est la première priorité de notre politique étrangère. Oui, je parle bien d'un terrorisme islamiste et j'assume parfaitement l'emploi de cet adjectif », voici ce que le président de la République française Emmanuel Macron a déclaré en août 2017 à la traditionnelle rentrée diplomatique faisant sa politique anti-terroriste un objectif majeur de sa politique étrangère. La lutte contre le terrorisme est un des éléments centraux dans la sécurité internationale. En effet, le terrorisme est un mode opératoire consistant à produire des effets psychologiques hors de proportion avec ses résultats purement matériels selon Raymond Aron et ses méthodes entrainent souvent les gouvernements à répondre à leur demande malgré le fait que le but n’est pas de maximiser le nombre de victimes mais de créer un sentiment de peur, qui est alors utilisé comme une arme, entrainant un chaos social, juridique, politique et économique afin d’affaiblir les états et les sociétés qui sont ciblés. C’est pourquoi de nombreux états adoptent une politique anti-terroriste dans leur politique étrangère pour contrer l’émergence du terrorisme notamment depuis les attentats du 11 septembre 2011 aux Etats-Unis.

Comment la politique anti-terroriste des états agit-elle dans le monde ? Pourquoi la politique anti-terroriste des états posent-elles des problèmes sur les libertés et les droits humains ?

Pour l’envisager, nous étudierons dans un premier temps que la politique anti-terroriste des états agit face à l’émergence du terrorisme, puis nous étudierons dans un second temps que la politique anti-terroriste des états pose des problèmes aux niveaux des droits internationaux notamment sur les libertés et les droits humains.

        Dans une première partie, nous étudierons la mise en place d’une politique anti-terroriste des états pour répondre à l’émergence du terrorisme.

Pour commencer, les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis ont permis l'accélération et le renforcement d'un processus entamé antérieurement, une politique anti-terroriste comme politique étrangère. En effet, après le 11 septembre, la force armée devient la force centrale pour contrer le terrorisme, l’objet central de « la guerre globale contre le terrorisme ». Avant, les instruments du contre-terrorisme américain étaient entre les mains des forces de police et de renseignement national mais ces attentats ont changé la donne puisque la perception du président états-unien Bush en lien avec la théorie du « nouveau terrorisme » a provoqué une réaction à l’échec du modèle précédent, plutôt axé sur la surveillance, remplacée par une stratégie de frappe préventive, impliquant les forces armées. Bush parle alors de se « débarrasser le monde du mal », ciblant toute une nuée d’ennemis du « monde civilisé » : le réseau Al-Qaïda, d’autres organisations terroristes, des états voyous comme la Corée du Nord et le phénomène terroriste global.

Ensuite, la communauté internationale a prise de nombreuses initiatives importantes pour identifier et surveiller des organisations potentiellement hostiles. En effet, elle effectue des recherches dans les domaines du renseignement, de l’application de la loi et des sanctions financières ciblés. C’est pourquoi l’ONU créée après le 11 septembre l’UNCCT (Centre des Nations Unies pour contrer le terrorisme) pour éviter une émergence importante du terrorisme. Par exemple, L’ONU est préoccupée par l’obtention d’une ADM par un groupe terroriste après le 11 septembre 2001. C’est pourquoi ils prennent comme solution la résolution 1540 pour éviter ce genre de fait. Cependant, il faut rappeler que toutes les organisations internationales ne se sont pas accordées sur une même définition du terrorisme et même à l’interne des états.

Enfin, les dirigeants américains, mais aussi le Royaume-Uni et l’Australie, vont percevoir le terrorisme comme un problème à éliminer et les terroristes comme des individus avec lesquels on ne peut pas négocier. Mais cette approche n’est pas partagée par tous les états occidentaux comme la France qui va refuser l’intervention en Irak en 2002 à l’ONU en mettant son veto. Ils mettent en avant une autre manière d’appréhender le terrorisme, à leurs yeux, ça constitue un crime qui doit être mieux traité par des moyens répressifs avec une police et une justice. Ainsi, des divergences sur la nature de la menace et de l’approche à adopter apparaissent. Mais une évolution de la rhétorique française va avoir lieu à la suite des attentats du 13 novembre 2015.

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