Compte rendu de lecture du texte de B. Lamizet, La signification du Politique.

Compte rendu de lecture du texte de B. Lamizet, La signification du Politique.

    ‘’La signification du politique’’ est un texte de Bernard Lamizet. Il est docteur en linguistique et en lettres mais aussi expert médiatique. Il enseigne à l’institut d’études politiques de Lyon les sciences de l’information et de la communication, après les avoir enseignés à l’Université d’Avignon. Il a publié un certain nombre de livres qui traitent de la signification du discours politique, sur l’identité et sur les théories de la communication. Sa dernière publication est une analyse en deux tomes du communisme et de la complexité de ses significations, elle a été publiée en 2018 chez L’Harmattan. Dans ce texte, B. Lamizet pose comme problématique la reconnaissance du politique et comment elle s’exerce.  

     Pour répondre à sa problématique, l’auteur commence son texte en présentant les deux dimensions de la communication, la première intersubjective et la seconde médiatée, il en expose les divergences mais insiste sur le fait que toutes deux trouvent leur légitimité dans la reconnaissance.  Il expose également l’importance de la Doxa et la dresse en élément fondateur du fait politique dans toute société. Il s’intéresse ensuite à la reconnaissance de ce fait politique. Pour lui, il émerge de la société de façon spontanée, c’est elle qui lui donne sa consistance à travers toutes les pratiques et les faits symboliques, tels que les us, les coutumes, les rituels… etc., il appelle cela ‘’le miroir politique’’, il permet de refléter avec la plus grande exactitude et objectivité l’état des sociétés dans lesquelles on vit, tant sur le point social que gouvernemental ou institutionnel. C’est-à-dire que la vie politique est une simple extrapolation de la vie sociale, le citoyen se voit en ses élites politique, que ce soit dans leurs discours, leurs perspectives ou encore leurs aspirations. C’est quand la rupture se fait entre la sphère politique et le citoyen, que le miroir politique est cassé, qu’éclatent les révolutions. B. Lamizet explique également dans son texte que la vie politique fonde une dimension collective de la vie sociale, en permettant de nous faire prendre conscience, en reflétant le plus fidèlement la réalité de la société, de ce que nous sommes et ainsi nous faire admettre une identité collective supérieure et transcendante. Pour lui, les élections sont ce qui (re)donne au miroir social la légitimité et la consistance nécessaires pour refléter la vie réelle en société.  Elles permettent la cohésion du groupe et à la vie politique et sociale de rester en phase. Enfin, il conclut son texte en faisant la généalogie de ‘’ la citoyenneté’’ remontant à ses origines grecques et latines à travers les différents prismes de compréhension, institutionnel, physique et symbolique. L’on est d’abord citoyen car habitant de la cité, ensuite car l’on adhère à des logiques qui sont propres à cette cité, nous sommes sujets et avons un impact sur sa vie et elle a un impact sur la nôtre. Enfin car l’on est citoyen pour un autre, l’on ne peut pas exercer sa citoyenneté seul, il y’a un besoin de reconnaissance mutuelle.  Ainsi, pour Lamizet, la citoyenneté est la traduction naturelle et ultime de la dimension politique du miroir social, elle permet même l’identification d’autres dimensions, telles que la dimension morale ou institutionnelle.  

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