Commentaire de texte Indignez-vous, Stéphane Hessel
Commentaire de texte : Commentaire de texte Indignez-vous, Stéphane Hessel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pasrom • 11 Décembre 2012 • Commentaire de texte • 1 073 Mots (5 Pages) • 5 592 Vues
Commentaire de texte Indignez-vous, Stéphane Hessel
Stéphane Frédéric Hessel (1917- ) né à Berlin, écrivain et militant politique naturalisé français, normalien, il rejoint les forces de la France Libre en 1941 à Londres. De père juif, il est arrêté et déporté à Buchenwald. Témoin de la Constitution de la Charte des droits de l'Homme et du citoyen, homme de gauche, il est connu du public pour ses prises de position concernant les droits de l'Homme ainsi que pour son manifeste Indignez-vous, paru en 2010 et qui a connu un succès international. Cet opuscule d'une trentaine de pages défend l'idée selon laquelle l'indignation est le ferment de l'"esprit de résistance" et appelle la population à refuser les inégalités de richesse, la situation des "sans papiers", le mauvais traitement de la planète, la privatisation des banques et le conflit israélo-palestinien - Le discours de Sarkozy (4 mai 2007) à l'élection présidentielle ayant provoqué l'indignation et déclenché la rédaction de l'ouvrage.
L'extrait proposé (p.11-16) nous fait part, en guise d'introduction, des motifs de l'indignation de l'auteur, de son background, des conseils qu'il se permet d'énoncer pour le futur et de ses constatations quant aux mouvements de révolte qui ont récemment vu le jour. À coups d'impératifs il incite ses lecteurs à s'indigner et à chercher des raisons de s'indigner ; l'emploi fréquent du "je" donnant l'exemple de sa propre lutte. Il introduit donc les raisons de son indignation (On ose nous dire...aidez-le à les conquérir) : l'État se plaint de ses rentrées d'argent, alors qu'il s'agit surtout du pouvoir qu'a acquis l'argent, laisse privatiser les banques sous prétexte d'engraisser leurs dirigeants et participe à creuser l'écart entre pauvres et riches encourageant même la compétition. Il rappelle les motifs d'indignation qui soulevèrent les Combattants de la France Libre pendant la deuxième guerre mondiale : faire vivre et transmettre l'héritage de la Résistance et de ses idéaux, soit la révolte ouverte. L'envahisseur n'est plus un étranger comme le fut l'Allemagne nazie en son temps mais bien la dictature internationale des marchés financiers, qui de l'intérieur, ronge la paix et détruit la démocratie. Ce qu'il souhaite ardemment c'est que la jeune génération trouve, elle aussi, motif à s'indigner et peu importe de quoi mais sous aucun prétexte accepter sans sourciller ce qu'on lui impose. Il avoue l'importance de sa cause, le nazisme, et fait entendre la grandeur de sa révolte, passant sous silence les exactions de certains dirigeants, les génocides africains et slaves d'hier qui ne sont que des copies hitlériennes, mais incite ainsi chacun à construire l'Histoire et à participer à ce courant de liberté auquel la Déclaration universelle a donné droit. Chacun de nous DOIT se sentir concerné.
Le background de l'auteur (...de catastrophe en catastrophe), c'est la guerre et son intolérance, le fascisme et ses idées de domination du monde ; il tend à expliquer que la résistance signifiait, pour ces combattants de la liberté, le refus de l'occupation allemande et de ses prétentions "colonisatrices", sans pour autant minimiser les préoccupations des jeunes d'aujourd'hui. Il cite ensuite l'indépendance de l'Algérie comme conséquence et aboutissement d'une lutte qui a porté ses fruits, tout en avouant avoir applaudi à la victoire de Staline pour ensuite regretter le passage
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