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« Caractéristiques et limites d’une puissance étatique au début du XXIème siècle. »

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Par   •  3 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 644 Mots (7 Pages)  •  404 Vues

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H2GSP

Composition

« Caractéristiques et limites d’une puissance étatique au début du XXIème siècle. »

        Depuis l’Antiquité, les puissances se succèdent comme l’Egypte antique, la Grèce antique, l’Empire romain, ... Puis au Moyen-Age, les puissances européennes prennent le dessus sur le reste du monde ; le royaume de France, le royaume d’Espagne mais également la puissance d’Orient, l’Empire Ottoman. Cette suprématie européenne dure jusqu’au début du XXème siècle, les Etats-Unis prennent le dessus sur l’Europe. Le monde a toujours été dominé par une/des puissance(s), tantôt bilatérale (pendant la guerre froide), unilatérale (les EU après la chute de l’URSS) et aujourd’hui multilatérale. La plupart des puissances sont reliés entre elles. Quelle que soit la période de l’Histoire, nous voyons que les puissances fonctionnent par cycle, elles ont un âge d’or et une phase de déclin (empire Ottoman,  la Russie). Elles possèdent également des points communs puisqu’elles répondent aux mêmes caractéristiques et connaissent des limites qui peuvent entrainer leur chute.

 Alors comment définir une puissance, quelles en sont les caractéristiques et les limites aujourd’hui ? Dans un premier temps, nous détaillerons les caractéristiques d’une puissance puis nous démontrerons que même si un état rassemblent de nombreux prérequis pour être une grande puissance, il peut rencontrer des limites au bon développement du pays.

        Les caractéristiques d’une puissance reposent sur des supports et sur l’habilité à les manier. Premièrement, Serge Sur écrit : « On définira la puissance comme une capacité – capacité de faire ; capacité de faire-faire ; capacité d’empêcher de faire ; capacité de refuser de faire. ». En effet, prenons l’exemple de la première puissance mondiale, les Etats-Unis. Ils peuvent faire une intervention militaire sans l’accord de l’ONU (guerre contre l’Irak 2003) ou même refuser de faire. Les EU régissent le système monétaire mondial, la moitié des transactions internationales se font en dollars (Capacité de faire-faire). Ils font partis du conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre permanent comme la France, la Chine, le Royaume-Uni et la Russie et possèdent donc un droit de véto sur les actions à l’échelle planétaire et par extension la capacité d’empêcher de faire.

        Deuxièmement, une puissance dépend de fondements qui sont le territoire/la population, la force militaire/ diplomatie, l’économie, la politique et la diffusion culturelle/ recherche et développement.  En effet, ceux sont tous ces facteurs qui jouent pour le développement d’une puissance. Nous pouvons les classés en deux groupes, les fondements rentrant dans la case Soft Power (puissance douce) et les autres dans celle Hard Power (puissance dure). Nous retrouvons dans Soft Power: la diffusion culturelle, la diplomatie, la recherche ; et dans Hard Power: la force militaire, l’économie, la politique. Cependant, aucun des groupes ne vaut mieux que l’autre puisque la puissance se reflète dans le maniement des deux pour former le Smart Power soit une puissance intelligente. Nous percevons ce concept avec les Etats-Unis qui possèdent la première économie, force militaire mais en parallèle, ils ont aussi la première représentation diplomatique au monde, diffusent leur culture via des séries au rayonnement planétaire (Game of Throne, Walking Dead, Stranger Things,...) et les quarante-six des cent meilleurs universités du monde (MIT, Harvard, Yale, Stanford, Princeton,... ; cf classement de Shanghai 2019). La Chine est aussi adepte de cette idée, avec son initiative de la « politique du panda » pour adoucir l’opinion mondiale qui conteste ces processus économiques et politiques. Toutefois, le Soft Power utilisé d’une manière perverse et est alors remplacé par le Sharp Power qui est la capacité d’un régime autoritaire à imposer un comportement au niveau national et à manipuler l’opinion à l’étranger.

        

Pour finir, il ne faut pas négliger les nouvelles formes indirectes de la puissance comme la diffusion de la langue qui permet aux états concernés d’accroître leur influence. Les grandes puissances ont donc créé leurs instituts pour transmettre leur culture et leur langue. La Chine avec les instituts Confucius, l’Allemagne avec les instituts Goethe, l’Espagne avec Cervantes, la France avec l’Alliance Française et le Royaume-Uni et les Etats-Unis avec les British Council. Rajoutons à cela l’apogée des géants du numériques qui ont assez de pouvoir pour se dresser contre les gouvernements. Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et les BATX (Baidu, Alibaba,Tencent , Xiaomi) font des EU et de la Chine des incontournables dans les réseaux d’informations mondiales. Sans oublier, la maitrise des voies de communication qui est élémentaire pour être une puissance complète, chose que la Chine à bien comprise puisqu’en 2013, le président Xi-Jinping annonce un projet titanesque d’envergure continentale ; « les nouvelles routes de la soies » autrefois appeler l’axe du monde. Cette initiative a pour but de relier l’Ouest de la Chine à l’Europe occidentale et palier aux problèmes du territoire chinois très hétérogène entre les montagnes, le désert,... Les puissances mondiales reposent sur les facteurs évoqués cependant elles doivent prendre garde à ne pas les transformer en limites.

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