Union et désunion de la démocratie et de la liberté sous le Second Empire
Dissertation : Union et désunion de la démocratie et de la liberté sous le Second Empire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jfdc90 • 17 Février 2021 • Dissertation • 1 386 Mots (6 Pages) • 422 Vues
« L’Empire est fait, le mot viendra quand on voudra », Aldophe Thiers prononce cela en 1851 lorsque Louis Napoléon Bonaparte constitue un nouveau cabinet et qu’il promulgue en décembre un décret présidentiel qui annonce trois mesures: la dissolution de l’Assemblée nationale, le rétablissement du suffrage universel et la convocation des électeurs pour de nouvelles élections. Louis Napoleon Bonaparte révoque un ministère modéré octobre 1849 et décide de gouverner sans président du conseil afin de montrer qu’il est capable de gouverner seul. Il s’efforce de cultiver sa popularité en voyageant à travers le pays. La propagande le fait apparaitre comme l’homme de l’ordre et l’homme du peuple. Louis Napoléon Bonaparte va utiliser la peur de la Révolution alors que des anniversaires du 24 février 1848 avaient été célébrés en province. Il se présente comme le défenseur du suffrage universel. Il va jusqu’à demander l’abrogation de la loi électorale de 1850 puis la réduction de la condition de domicile a un an pour être lecteur. Il se rend compte que son mandat expire en décembre 1852 et qu’il est non renouvelable. Il souhaite faire tomber cette disposition en demandant la révision de la Constitution sauf que le projet ne recueille pas assez de votes positifs. Ce coup d’Etat déclenche alors des émeutes en province. Le gouvernement fait croire à la population qu’il a sauvé la pays du péril socialiste. Il en profite pour briser l’opposition et 32 départements sont mis en État de siège. Le fonctionnement régulier des pouvoirs publics est interrompu et les pouvoirs de police sont transférés aux autorités militaires. La Seconde République s’achève alors dans un contexte d’arrestation, de déportation. Beaucoup de français s’exilent aux Etats-unis. Le second empire nait donc d’un coup d’Etat comme le Premier Empire et son installation est très rapide. La Constitution du second empire se rapproche sensiblement des institutions de l’An VIII. Elle est promulguée en janvier 1852 et modifiée à la fin de l’année par le sénatus-consulte qui rétablit la dignité impériale, mais elle ne subit pas de modification majeure. Le Second Empire est souvent séparé en deux périodes : l’Empire autoritaire qui s’étend jusqu’en 1860 et l’empire libéral. Il est alors interessant de se demander comment la liberté évolue-t-elle durant le second empire? Il conviendra tout d’abord d’étudier la liberté au plan social (I) puis au plan économique et commercial (II).
I . Au plan social
Il conviendra de voir comment évolue le suffrage sous la second empire (A) puis d’étudier la charité (B).
Le suffrage
Sous le second empire les élections sont largement influencées par le gouvernement. Il y a d’un coté les candidats officiels aux élections, ce sont des candidats patronnés par le gouvernement et accompagnés par un préfet dans leur tournée électorale. Cela permettait au gouvernement de désigner les « bons » candidats aux électeurs. Leur affiches étaient blanches et imprimées par l’État. Ils avaient les assiduités de propagande et le préfet faisait pression sur les électeurs. À l’opposé, les autres candidats se voient opposer des difficultés: leur réunions sont interdites, leurs imprimeurs et colporteurs sont soumis à des formalités administratives. Ce système d’influence est efficace car très peu de candidats non officiels sont élus les premières années. De plus, s’ils arrivent à passer les élections, les députés devaient prêter serment de fidélité au gouvernement. Ils devaient donc oublier leurs promesses électorales ou démissionner. Par la suite, un sénatus-consulte va exiger que les candidats prêtent serment dès leur candidature pour éviter les démissions par la suite. Louis-Napoléon Bonaparte ne veut pas aller contre le suffrage et il se rend compte que malgré ses barrières, ses opposants sont de plus en plus nombreux à être élus.
B. La charité
Sous le second Empire on note également une volonté de récupérer la charité privée. Le XIXe siècle avait vu se multiplier les oeuvres charitables, c’est ce qu’on appelait le mouvement philanthropique. Ce mouvement s’organise à travers des fondations, à travers des sociétés de bienfaisance qui interviennent à travers des domaines de droit privé comme l’aide alimentaire, la protection de l’enfance, la lutte contre la prostitution, l’amélioration des prisons et l’amendement des prisonniers. Devant ce mouvement, le Second empire s’inquiète; il se méfie de ces réseaux de bienfaisance
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