Théorie et pratique du pouvoir royal de l’âge féodal à la fin du moyen âge

Le terme féodal est aujourd’hui frappé d’une connotation négative. Pour autant le terme de féodalité a une étymologie parlante, le terme de « fehu » signifie le bétail, on est placé dans une société agraire ou le bétail est signe de richesse. Cette période est symbole de protection entre nobles associé aux relations entre fief et vassal. L’élément essentiel de vassalité et de fief est la noblesse.

Le terme de vassal en vieux germanique « gwass » signifie le petit garçon qui a besoin de protection, protection d’un chef de guerre.

Ainsi notre texte « Charte d’hommage prêté par le vicomte de Carcassonne à l’abbé de la Grasse » de 1110 qui fut rédigé par le moine Jean puisqu’à cette époque tous les Hommes ne savent pas écrire.

Le moine écrit cette charte d’hommage à la demande de celui qui réalise l’hommage, Bernard Aton vicomte de Carcassonne. L’auteur de la charte « Layettes du trésors des chartes » est bien Teulet, Alexandre.

Cette charte est un acte écrit qui concède des droits et des biens, est un contrat de vassalité passé entre Bernard Aton, vicomte de Carcassonne, le vassal et l’abbé de la Grasse, Léon son seigneur.

Cet hommage se déroule lors du XIIème siècle au sein d’une Gaule affaiblie par les nombreuses guerres et invasions musulmanes.

Cependant, il est intéressant d’étudier cette charte d’hommage car sous un empire affaiblie, les fiefs et vassaux cherchent à s’unir pour que les chevaliers puissent avoir les ressources et armes nécessaires en cas de guerre ou d’invasion ennemies.

Nous pouvons donc nous demander quels sont les procédés de conditions et les relations d’un lien de vassalité au XIIème siècle ?

Ainsi, nous nous intéressons sur le pacte entre le noble et le clerc (I) puis nous verrons les frontières du contrat, qu’il existe des limites ainsi avec la construction de l’Etat (II).

I - Un pacte et une entraide entre le noble et le clerc

Le pacte et l’entraide entre le noble et le clerc doit commencer par le commencement du contrat entre le vassal et le seigneur (A) ainsi son accord à la fidélité du vassal (B).

A) Un contrat entre le vassal et le seigneur, la vassalité propre à la noblesse

Dès la premiere ligne « au nom de notre seigneur » nous constatons que Bernard Aton, vicomte de Carcassonne qui est en présence de ses fils Roger et Trencavel de Pierre Roger de Barbairan, Guillaume Huges, Raymond Mantellin et Pierre Vitrac, qui sont nobles, veulent directement conclure un contrat avec le seigneur.

Ainsi, « à l’abbaye de Notre Dame de la Grasse » cela prouve que le seigneur comme le vassal peuvent être des personnes morales, entités collectives, avec une abbaye, un monastère et une ville.

Il faut remarquer le fait que le contrat apparait diffèrent de celui qui lierait un vassal à un seigneur noble par le fait que le seigneur est ici un abbé, cela veut dire que c’est un clerc.

« « de porter la foi et l’hommage pour les châteaux, villes et lieux que mes ancêtres et prédécesseurs ont tenu à fief de lui » c’est un lien de dépendance honorable entre 2 hommes qui appartiennent à la strate supérieure de la société qui est la noblesse. Ce lien de dépendance ne fait pas de déchoir, celui qui devient vassal garde sa qualité de Noble. Le terme de « ont tenu à fief de lui », le fait pour celui qui a été investi d’un fief de le transmettre à sa postérité, il y a une hérédité du fief. Il y a donc possibilité de vendre tout ou une partie de ce fief. Ainsi, les juristes disent que la concession de fief entraine des services et obligations réciproques, cela signifie que tout vassal qui se respecte doit donner à son seigneur de bons conseil, il lui doit aussi obéissance et l’aide.

« De ses prédécesseur et de son abbaye, et que je dois tenir dans les mêmes conditions(...) que je tiens et doit tenir en fief dans le Carcassès, les châteaux de Coufoulens, Leuc et Capendu... » on remarque aussi que Bernard Aton, le vicomte possède d’autres fiefs, il est déjà vassal d’un autre seigneur, donc il a plusieurs contrats de vassalités pour un même vassal pour l’obtention des terres.

Cependant, on vas constater que les juristes disent que la concession de fief entraine des services et obligations réciproques, cela signifie que tout vassal qui se respecte doit donner à son seigneur de bons conseils, il lui doit aussi obéissance et l’aide.

B) Un accord à la fidélité du seigneur

Il faut souligner, la place très importante du rite « pour lesquels et chacun desquels je porte hommage et fidélité, par les mains et la bouche à toi » la vassalité est organisée à partir de rites fondateurs :

- l’hommage qui est une impression d’inégalité apparente entre 2 hommes car le vassal

se mets à genou sans arme ni éperon, tete nue, les mains jointes puis relevé par son seigneur qui va l’embrasser sur la bouche. Ce rite d’hommage découle de ce qu’à l’époque

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