La décadence du pouvoir royal

a formule de droit qui nous est présentée dans ce document, date du milieu du 7ème siècle. La date précise de sa rédaction est inconnue. Le milieu du 7ème siècle marque l'époque des rois fainéants. Non pas qu'ils soient fainéants au sens propre du terme mais à cause de leur jeune âge, ils ont été évincés du pouvoir en étant instruits dans des monastères à l'écart de la société. Ceux qui ont véritablement dirigé le pays étaient les maires du palais. Au départ simple intendants au palais royal, ils se sont transformés en véritable dirigeants des 3 grandes régions : Austrasie, Neustrasie et Burgondie. Marculfe, était un moine Franc qui a compilé dans un recueil des formules de droit public et de droit privé. La formule en question était destinée aux aristocrates recevant des territoires, cette formule était injustement donnée au nom du Roi. L'idée principale du texte est de montrer comment l'aristocratie a pu prendre possession de territoires et s'émanciper au dépend du pouvoir royal. Dans un premier temps nous allons étudier la décadence du pouvoir royal notamment à cause de la dislocation du royaume et de l'omniprésence des maires du palais au pouvoir. Enfin nous verrons les obligations imputées aux aristocrates prenant possession de leurs fief, en particulier l'obligation d'être bien vu des sujets et de respecter les prérogatives des maires du palais et de l'Église.

I.La décadence du pouvoir royal :

A. La dislocation du royaume :

→ « Charte de duché, de patriciat ou de comté » Dès le début du texte on comprend que c'est une formule sur l'attribution de territoires et en effet l'aristocratie se voit attribuer des territoires pour les administrer.

→ « Remettre une dignité judiciaire » En effet les aristocrates se sont vus attribuer des fonctions et des titres leur donnant des rangs éminents dans la société en plus des territoires. La dignité judiciaire est cette fonction donnée.

→ « Dans tel pays » Le royaume perd de son unité, il est divisé en 3 pays distincts : L’Austrasie, la Neustrasie et la Burgondie. Cette idée est reprise plus tard lorsque Marculfe écrit : « tous les peuples habitants là – tant Francs, Romains, Burgondes que tout autre nation ». Ainsi il n'y a plus le sentiment d'appartenir au même peuple comme sous les Rois Clotaire II et Dagobert qui avaient réussi à unifier le royaume. Désormais ces 3 pays sont sous la direction de 3 maires du Palais.

B. La puissance des maires du palais :

→ « La perspicacité de la clémence royale est louée dans sa perfection » Les véritables dirigeants du pays à cette époque sont les maires du palais qui ont habilement octroyé des terres pour leurs familles donc ici cette formule de la « clémence royale » qui est en apparence solennelle ne l'est pas du tout puisque les rois n'avaient aucun pouvoir.

→ « Leur mérite et leur vigilance » Étant donné que les aristocrates étaient choisis par cooptation, en rien des compétence particulières étaient requises si ce n'est être proche d'un des trois maire palais.

→ « nous t'avons confié la charge du comté, du duché ou du patriciat […]

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