Sujet de dissertation : les raisons de l'absolutisme royal à la fin des guerres de religion
Dissertation : Sujet de dissertation : les raisons de l'absolutisme royal à la fin des guerres de religion. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eyelesspilot • 18 Juin 2017 • Dissertation • 2 729 Mots (11 Pages) • 2 676 Vues
Sujet de dissertation : Les raisons de l’absolutisme royal à la fin des guerres de religions .
Si l’on considère le droit de par sa forme, il est par essence moral, par le seul fait d’être une norme créatrice de valeurs, obligeant d’adopter une certaine conduite humaine et donc, qui est une valeur morale et relative. A l’opposé, l’on considère le droit de par son contenu, dire que le droit est moral signifie qu’il correspond a une morale absolue, une justice absolue qui exclut nécessairement d’envisager la manifestation d’un comportement opposé. Pendant les trois siècles qui ont précédé la révolution de 1789, tel était la caractéristique du gouvernement royal : « absolu ». La monarchie est dite absolue, ainsi que la puissance du roi et l’autorité de l’état. L’absolutisme est un type de régime politique dans lequel le détenteur d’une puissance attachée à sa personne (le roi) concentre en ses mains tous les pouvoirs législatifs, exécutifs, judiciaire et gouverne sans contrôle. Cependant, contrairement au sens donné après la révolution, l’absolutisme ne s’associe pas toujours avec les termes d’arbitraire ou de despotisme. Cet absolutisme qui a été la raison principale du triomphe militaire, financier, législatifs, exécutifs et judiciaire du pouvoir royal de Charles VIII (1498) à Louis XVI (1792), est remis en cause par l’éclat des guerres de religions qui ont déchiré le pays entre 1555 et 1589. Un constat, fruit d’une réflexion logique, pousserai à se rendre compte que d’après ce que l’histoire cherche a nous enseigner, qu’il est vain d’essayer de trouver une norme du comportement juste, valable de manière absolue, excluant la possibilité qu’un comportement contraire puisse être considéré comme juste et qu’un gouvernement absolu est un idéal irrationnel. Pourtant, l’édit de Nantes promulgué par Henri IV en 1598 va venir apaiser ses tensions et l’autorité royale jouira de nouveau de ses progrès. Quels sont donc les raisons de l’absolutisme royal a la fin et après les guerres de religions ? En quoi est il différent de l’absolutisme de l’ancien régime ? (Grand II) Pour répondre convenablement a cette question il sera préalablement nécessaire connaitre les raisons qui ont motivé l’apparition et l’entretient des guerres de religions et comment ces dernières ont cessés après avoir décrit la vision l’absolutisme idéal selon Machiavel et Bodin (Grand I) .
Selon le proverbe : « Qui Dieux à, guerres à . »
- Selon Machiavel, l’état doit s’émanciper de la puissance et de l’influence de l’église et du peuple. La religion ne doit pas dominer l’état, mais au contraire, lui être subordonnée pour devenir un instrument de puissance et de cohésion sociale. A la tête de cet état, Machiavel place un Prince qui, pour pouvoir émanciper cet état des puissances concurrentes, doit pouvoir prendre des libertés et imposer des méthodes de gouvernement qui visent avant tout à l’efficacité. Il assure donc la sauvegarde et l’administration de l’état par le biais de la raison d’état , qui est un concept qui permet de justifier les actions de l’état en dehors des références du bien et du mal qui sont en fait des notions relatives.
Selon Bodin, la souveraineté se définit comme étant perpétuelle : elle préexiste au roi et ne s’éteint pas avec lui, absolue : elle suppose que les ordres s’imposent à tous y compris à l’égard de son chef qui est naturellement soumis aux lois naturelles de Dieu. Enfin, dans le mesure où elle est indivisible, seul un état monarchique semble possible. Cependant, le XVI ème siècle est fortement marqué par une théorie partagée de la souveraineté.
Les guerres de religions qui opposent le protestantisme au catholicisme entendent délégitimer la monarchie comme gouvernement idéal et unique à la consécration de l’État. De cette lutte idéologique ou autrement dit de ces conflits de valeurs, découlent des théories hostiles tant à l’institution royale qu’a l’autorité des rois. Les monarchomaques ( ce qui veut dire : ceux qui combattent le souverain) protestants interprètent l’image du monarque absolu comme étant celle d’un véritable tyran. Leur doctrine prône l’idée que la finalité de l’état réside dans la prospérité du corps social. L’idée d’un contrat entre la population et le souverain tout puissant. Entre affaiblissement du pouvoir royal, provoqué par la mort accidentelle du roi Henri II en 1559 (ces successeurs étant trop jeunes pour bien diriger) et l’ingérence des pays voisins qui entretiennent le feu des troubles pour mieux affaiblir la France, la reine-mère Catherine De Médicis encourage le massacre de la Saint Barthélemy en août 1572, ce qui empire les tensions et conduit a une radicalisation des protestants qui ménageaient la royauté par le passé, sous le règne de François Ier. La doctrine des protestants qui défend l’idée que le roi tient sa légitimité de Dieu autant que du peuple est la manifestation d’une condamnation de l’absolutisme par les protestants pour promouvoir des moyens tempérés de gouvernement et de légitimation. Paradoxalement, , sous le règne d’Henri III et d’Henri IV, les protestants changent d’attitude et soutiennent la royauté face aux doctrinaires catholiques, qui constituent en 1576 une ligue dans le but de défendre leurs valeurs religieuses en utilisant les mêmes arguments que les monarchomaques protestants en mettant en avant la même idée que le roi tient sa légitimité autant de Dieu que du peuple : la couronne n’est pas héréditaire mais élective ce qui donne au régime souhaité un mélange de théocratie et de démocratie. De toutes ces théories résultera des assassinats en série de chefs protestants et catholiques. Enfin, selon le proverbe : « Qui Dieux à, guerres à ». Ce qui peut être résumé en ses termes : « Le problème des valeurs, c’est d’abord et avant tout le problème des conflits de valeurs » , termes qui sont probablement ceux qui ont profondément traversé l’esprit du roi Henri IV, qui trouva la solution qui mettra définitivement fin à ces longues et sanguinaires décennies de conflits de valeurs, une solution qui est fondée sur un principe pourtant évident : le principe de tolérance. Ce principe qui est l’exigence de comprendre avec bienveillance les croyances religieuses des autres même si elles ne sont pas partagés pour ne pas faire obstacle à leurs manifestations pacifiques. Il sera promulgué par L’édit de Nantes signé par Henri IV en avril 1598 et qui accordera aux protestants le libre exercice de leur culte dans les villes où il a été établit. Les tensions étant apaisés et la prospérité du royaume rétablis, l’autorité monarchique jouit de nouveau de ses progrès. Mais pourquoi ? En effet, contrairement à la tolérance qui n’a jamais excité de guerres civiles, l’intolérance a au contraire fait couler beaucoup de sang et l’histoire humaine nous le prouve. Si la démocratie est un régime politique juste, ce n’est que parce qu’elle signignifie la liberté et la liberté signifie la tolérance. Pourquoi donc, après l’édit de Nantes le gouvernement royal n’a-t-il pas été révisé pour laisser la place a une démocratie ? L’état souverain détenteur exclusif de la puissance de commandement, s’impose réellement peu après la fin des guerres de religions et ce pour de nombreuses raisons.
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