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L’absolutisme royale et ses limites

Dissertation : L’absolutisme royale et ses limites. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2015  •  Dissertation  •  1 712 Mots (7 Pages)  •  7 317 Vues

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"A l'absolutisme prétendu divin, qui, nécessairement interprété par les hommes, n’a jamais produit que l'oppression mortelle, l'écrasement de l'esprit, le massacre des corps -(...]- opposons l’heureuse liberté de la diversité humaine, avec ce que nous pouvons concevoir et faire de justice faillible dans des conflits d'égoïsme universel. » Georges Clemenceau - 1841-1929 - Article du 14 juin 1899, paru dans Justice militaire en 1901.

Le mot «absolutisme», forgé sur le mot absolu, est né en 1796 à la fin de la Révolution française pour qualifier ou plutôt disqualifier le régime politique antérieur à la Révolution, lui-même qualifié d'Ancien Régime.

L'absolutisme désigne depuis lors le gouvernement monarchique qui s'est épanoui sur le continent européen à la fin du XVIIe siècle et a triomphé en France sous le règne de Louis XIV. Les contemporains du Roi-Soleil et de ses successeurs ignoraient le mot mais qualifiaient déjà le pouvoir royal d'absolu, cet adjectif qualificatif désignant le gouvernement d'un seul souverain.

On appelle monarchie absolue un régime où le monarque détient tous les pouvoirs et n’est contrôlé par aucune institution ou constitution. Il est cependant soumis aux Lois Fondamentales du Royaume, ce qui le différentie du despote ou du tyran. Dans ce régime, caractérisé par l'absence de séparation des pouvoirs, il n'y a pas d'assemblée élue représentant le peuple qui est constitué de sujets et non de citoyens. Le monarque nomme les ministres, les juges et les fonctionnaires selon son gré. La monarchie absolue a pu se développer avec le déclin de la féodalité et la naissance d'Etats centralisés et forts entre les mains d'un souverain, les Etats-nations.

C'est le cas en France sous l'Ancien Régime où le roi prétendait détenir son pouvoir de Dieu. Encadré par les lois divines et par la Coutume, il devait respecter les privilèges des corps intermédiaires (provinces, villes, corporations) et des ordres auprès desquels il prenait conseil.

Ainsi il est intéressant de se demander de quelle manière la monarchie absolue est-elle à la fois puissante et régulé ? A fin de répondre au mieux à cette problématique, il est intéressant de mettre en lumière les loi fondamentales du royaume (I) auxquelles le monarque est soumis et puis il sera nécessaire d’étudier les limites du pouvoirs royal (II).

Les lois fondamentales du royaume (I) vont être définit en parlant avant tout de la supériorité des lois fondamentale du royaume (A) puis il va être nécessaire d’étudier l’obéissance de la royauté envers les institutions religieuse (B)

La succession à la Couronne est héréditaire de mâle en mâle par ordre de primogéniture. En l’absence de tout successible direct du Monarque défunt, la couronne est dévolu à l’infini à l’aîné de la branche collatérale la plus proche (qui devient la nouvelle branche aînée. Le roi de France est oint par le sacre, il est chef des Armées. Cette règle vise à empêcher que le Royaume de France ne tombe sous la domination d’un souverain étranger qui épouserait une princesse française cela montre que le roi ne lègue pas la couronne comme bon lui semble, il est soumis à des règles. Le roi régnant ne peut rien changer à l’ordre de la succession. Il ne peut ni abdiquer, ni exhéréder ou faire renoncer un prince du sang. La succession royale n’est pas patrimoniale et héréditaire mais « statutaire ». Le statut coutumier du royaume est hors de portée des volontés humaines, celle du roi comme de son héritier ou de tout successible. Par conséquent, le roi ne peut renoncer à la Couronne en abdiquant, ni limiter les prérogatives de ses successeurs , ni porter atteinte à l’ordre de succession. Il ne peut faire renoncer un successible et les renonciations de celui ci sont nulles de plein droit. En France, le Royaume n’est pas la propriété du monarque., celui ci exerce un fonction, la souveraineté ne revient pas au roi mais à la couronne. Le Roy de France est oint par le sacre. Il doit donc être né d’un mariage catholique, c’est à dire canoniquement valable, le serment du sacre en fait le lieutenant du Christ, fils aîné de l’Eglise, et comme tel protecteur de l’Eglise catholique. En revanche, les sujets n’ont aucune obligation d’embrasser la foi catholique. La religion est alors l’un des pilier sur lequel repose la monarchie, un pilier qui a une certaine autorité sur le roi et par conséquence sur le pouvoirs.

Dans les faits, certains historiens soutiennent que le roi Louis XIV avait moins de pouvoir que le président de la République française aujourd'hui, la principale différence tenant à la durée de son mandat. En tout cas, la «monarchie absolue» ne saurait être confondue avec les dictatures «totalitaires» qui se sont multipliées au XXe siècle, régimes dans lesquels le chef et son parti disposent d'une autorité sans limite, totale autant qu’absolue.

La monarchie d'Ancien Régime, celle désignant le gouvernement d'un seul souverain a des limites avant tout religieuses. En effet, la monarchie est avant tout de droit divin, symbolisée par le sacre du roi de France à Reims. Le roi est réputé choisi par Dieu pour exécuter sa volonté et ses sujets doivent à ce titre le respecter et lui obéir. Comme preuve de ce rapport particulier avec Dieu, les rois de France étaient réputés guérir une certaine maladie,

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