Le pouvoir
Cours : Le pouvoir. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sregnier • 24 Septembre 2015 • Cours • 2 897 Mots (12 Pages) • 682 Vues
CHAPITRE 1 – LE POUVOIR
Dans toute société, un pouvoir s’exerce. Il se manifeste de différente manière, et il va connaitre des limites, par exemple dans le cas et à travers la Constitution (3ème).
Contents
Section 1 – L’existence du pouvoir
§ 1 – La permanence de pouvoir dans la société
A) La présence constante du pouvoir dans tout groupe humain
B) Les rapports entre pouvoir et société
§ 2 – Les manifestations de pouvoir
A) Les manifestations initiales
B) L’évolution de ces manifestations
C) Les manifestations contemporaines
Section 2 – Les limites du pouvoir
§ 1 – La question de la légitimité du pouvoir
A) La notion de « légitimité »
B) La reconnaissance de la légitimité
C) La remise en cause de la légitimité
§ 2 – L’encadrement du pouvoir
A) L’encadrement juridique
B) L’encadrement politique
Section 1 – L’existence du pouvoir
Il faut évoquer la permanence du pouvoir dans la société et la manière dont il se manifeste.
§ 1 – La permanence de pouvoir dans la société
La présence constante du pouvoir dans tout groupe humain
Il suffit ici de se livrer à un examen historique pour constater que le pouvoir apparait toujours à l’intérieur des groupes, que ceci soit plus ou moins important. Il existe des débats doctrinaux sur la nature même de ce pouvoir :
- Pour certains il s’agit d’une manifestation naturelle parce qu’il y a une agressivité et un encadrement de l’agressivité dans tous les groupes humains ;
- Pour d’autres, il s’agit, au contraire, d’une transformation de l’état de nature ; dans cette hypothèse à l’origine il n’y avait pas d’exercice d’un pouvoir mais c’est la corruption de la société qui aurait entrainé le développement du pouvoir.
En réalité, une approche historique ou même archéologique sur la Haute Antiquité montre qu’il y a eu progressivement des cercles réduits d’exercer le pouvoir, et que celui-ci s’est ensuite étendu. Ainsi, il y a le pouvoir dans le groupe familial, l’autorité absolue appartenant par exemple à Rome (pater, familias). Ensuite, dans chaque tribu il y a un regroupement de plusieurs familles et un pouvoir transmis aux chefs de tribus, puis un élargissement au chef de cité est progressivement cette expansion du pouvoir.
Enfin, il faut souligner que dans toute société politique il existe une ambigüité parce que les individus appellent et rejettent en même temps le pouvoir. Ils en ont besoin pour être protégés et bénéficier de sécurité, il faut donc un État fort ; mais en même temps ils rejettent un risque d’atteinte à leurs droits et libertés et ils souhaiteraient un État plus faible :
- Le danger dans un État trop fort c’est la dictature, voir le totalitarisme ou la théocratie ;
- Le danger dans un État faible c’est qu’il y ait le développement d’un groupe mafieux important, d’une délinquance, voir une guerre civile.
L’équilibre étant difficile à trouver, il faut obtenir un État avec un pouvoir équilibré.
Les rapports entre pouvoir et société
D’une part on peut relever que dans chaque groupe humain, des personnes sont dominantes ou dominées. Ainsi, une personne peut être dominée dans son groupe familial mais dominante dans son groupe professionnel ou dans une activité associative. On peut constater aussi qu’à l’intérieur d’un même groupe, une personne peut être dominante sur certains membres et dominé par d’autres. Il y a enfin à noter que des ambigüités peuvent apparaitre, ou parfois une forme de perversité, c’est la dialectique du maitre et de l’esclave (« Dom Juan », « Jacques et son maître »).
D’autre part, il faut noter l’existence d’une société politique avec l’exercice dans le pouvoir collectif. C’est ici la dissociation entre les gouvernants et les gouvernés. Il existe des interactions réciproques entre la société politique et le pouvoir politique ; d’un côté la société politique agit sur le pouvoir politique à travers des éléments légaux comme par exemple les élections, ou à travers parfois des éléments illégaux comme des manifestations grèves, insurrections. A l’inverse, le pouvoir politique peut agir sur la société politique en la faisant évoluer, en la transformant : interruption volontaire du procès de grossesse, suppression de la peine de mort, mariage homosexuel.
§ 2 – Les manifestations de pouvoir
Les manifestations initiales
On peut noter dans les manifestations de pouvoir initiales, antiques, deux caractéristiques principales :
- D’une part, le pouvoir est souvent personnel, c’est un individu qui exerce le pouvoir ce peut être le plus ancien (sagesse), le plus fort (force), etc. et souvent il cumule dans sa tête des formations complémentaire : chef politique, militaire et religieux.
- D’autre part, le pouvoir à cette époque est marqué par un caractère magique et sacré, il y a une forme de divinisation du pouvoir, une ritualisation, notamment avec la possession de certains insignes, comme la couronne, le sceptre ou un vêtement particulier marquant l’autorité.
L’évolution de ces manifestations
On va évoluer progressivement vers une répartition du pouvoir, c’est-à-dire une attribution de pouvoirs à certains organismes politiques. Cela va apparaitre par exemple en Angleterre avec la naissance d’un parlement, puis en France avec la Révolution. Cette séparation des pouvoirs aboutit aussi à donner une place au peuple, qui va participer à la désignation de ses représentants.
Ceci va conduire à un autre aspect, qui est l’institutionnalisation du pouvoir politique, c’est-à-dire le fait que des règles de plus en plus précises ; des règles constitutionnelles, législatives, vont régir le pouvoir public.
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