Le mode de gouvernance comme arbitrage des intérêts contradictoires
Cours : Le mode de gouvernance comme arbitrage des intérêts contradictoires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nina12 • 29 Juin 2017 • Cours • 883 Mots (4 Pages) • 778 Vues
II – Le mode de gouvernance comme arbitrage des intérêts contradictoires
A. La notion de gouvernance de l’entreprise
La gouvernance de l’entreprise recouvre l’ensemble des mécanismes organisationnels qui ont pour effet de délimiter les pouvoirs et d’influencer les décisions des dirigeants dans un sens favorable aux intérêts des parties prenantes.
Le gouvernement d’entreprise a pris une importance croissante au cours des années 1990 et 2000 pour quatre raisons :
• La séparation entre la possession de l’entreprise et son management implique la mise en place d’une chaine de gouvernement avec l’identification des groupes d’intérêts ayant une influence ;
• Les scandales qui ont suscité de nombreuses réactions sur des chaines de gouvernance insuffisamment contrôlée ;
• La responsabilité des entreprises à l’égard d’un plus grand nombre de parties prenantes ;
• La montée en puissance des fonds de pension et d’investissement anglo-saxons modifie en profondeur les pratiques de directions des entreprises. Ces fonds qui gèrent les retraites des salariés investissent des milliards de dollars, ils détiennent ainsi 40% des entreprises cotées à la bourse de Paris et ils attendent une forte rentabilité des capitaux investis. Ils considèrent que les managers sont d’abord au service des actionnaires et n’hésitent pas à les sanctionner si les objectifs de dividendes et de plus-values ne sont pas atteints. De plus les fonds d’investissements recherchent une rentabilité à court terme le plus souvent au détriment des intérêts des autres parties prenantes dont les salariés.
B. Typologies et analyses des modes de gouvernance de l’entreprise
Le modèle de gouvernance actionnarial ou shareholders privilégie la relation dirigeant/actionnaires. Il a donc pour objectif la maximisation de la valeur actionnariale c.à.d. de la richesse créé pour les actionnaires. Si le dirigeant dispose d’une trop grande liberté d’action, il y a un risque de perte de contrôle des actionnaires. L’objectif est alors de soumettre le dirigeant à des dispositifs de contrôle interne.
Le modèle de gouvernance partenarial ou stakeholders prend en compte l’ensemble des parties prenantes et vise à défendre leurs intérêts par rapport aux décisions de l’entreprise. Ce dernier modèle est supérieur au premier car :
• Il décrit mieux la réalité du fonctionnement de l’entreprise ;
• Il prend en compte les différents intérêts légitimes des parties prenantes ;
• Il réduit les conflits et suscite l’adhésion de tous ;
• Il permet d’améliorer les performances économiques de l’entreprise ;
• Il introduit la responsabilité sociétale de l’entreprise.
Un autre facteur va avoir une influence sur la gouvernance de l’entreprise : sa nationalité et celle de ses dirigeants. Ainsi le monde anglo-saxon est plutôt dominé par un modèle actionnarial ou boursier alors que les pays de l’Europe continental ont un modèle plus partenarial (ou modèle rhénan). Dans les pays qui ont fait le choix d’un système économique étatisé, le poids des pouvoirs publics est généralement très élevé
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