La radicalisation de la Révolution Française
Dissertation : La radicalisation de la Révolution Française. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Raphaël De Villèle • 28 Novembre 2017 • Dissertation • 1 031 Mots (5 Pages) • 3 051 Vues
Dissertation
La radicalisation de la Révolution
« Tous les ennemis de la liberté parlent contre le despotisme d’opinion parce qu’ils lui préfèrent le despotisme de la force » dit Robespierre en 1794.
Cette citation résume à elle seule toute la pensée et tous les événements survenus entre septembre 1792 et juillet 1794, ainsi que la philosophie de Robespierre.
Le 21 septembre 1792, la Convention, nouvelle instance dirigeante crée pour réaliser une nouvelle Constitution, abolit la royauté et commence à rédiger une nouvelle Constitutionqui pour plusieurs raisons ne sera pas appliquée. Au cœur de cette Convention, deux groupes se disputent le pouvoir : les Girondins, des révolutionnaires modérés qui domineront jusqu’en 93, avant de se faire supplanter par les Montagnards, un groupe bien plus radical, s’appuyant d’avantage sur le peuple et prônant des valeurs d’égalité. Un enchaînement d’événements et de problèmes mèneront à la formation d’un comité de salut publique, bien plus dur et radical dans sa pensée que ce qui était fait auparavant.
On est alors face aux dérives que l’on souhaitait à l’origine éviter et c’est un pouvoir dur et autoritaire qui se met en place et qui par les lois et les réformes mettra en place le régime dit de la Terreur, où tout personne suspecté d’être opposant était arrêtée.
C’est dans ce contexte que se placera cette réflexion, portant sur les étapes menant à la radicalisation.
Nous commencerons par voir la nouvelle Constitution (I), avant d’aborder la dérive vers une dictature (II).
I/ Une nouvelle Constitution
Le 24 juin 1793 a lieu un référendum portant sur une nouvelle Constitution, dite « Constitution montagnarde ». Ce référendum est alors une première pour la France, qui n’a jamais connu de telles mesures
A/ Une Constitution bien plus démocratique
On retrouve ici l’une des idées majeures des Montagnards : la démocratie. En effet, leur idéologie est basée sur le peuple, qui serait le seul détenteur de la souveraineté, et les représentants élus auraient un pouvoir plus impératif que représentatif. On préfère d’ailleurs la souveraineté populaire à la souveraineté nationale. Cette nouvelle Constitution est plus démocratique que libérale, commençant par une Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui est un aménagement de celle de 1789, décrivant une société dans laquelle le seul but est le bonheur commun, au travers un Etat providence et des droits sociaux.
Cette volonté de démocratie se retrouve également dans la manière dont cette Constitution prévoit les votes. On passe ainsi à une semi-démocratie puisqu’elle a été votée au suffrage universel masculin et non plus au suffrage restreint comme auparavant. Ce mode de vote est également conservé, faisant que désormais chaque citoyen a le droit de voter et de s’exprimer, du plus pauvre au plus riche.
Toutefois, le contexte et les événements firent que cette Constitution n’a jamais été mise en application
B/ Une Constitution jamais appliquée
Un telle Constitution était probablement trop utopique, trop belle, pour pouvoir être appliquée. En effet dès son acceptation, cette Constitution est suspendue en raison du contexte. En 1793, la Convention doit faire face à d’important problèmes : la France est en guerre, menacée par la coalition des autres monarchies, et traverse une très mauvaise passe, subissant d’important revers militaires.
De plus, des menaces internes dues aux alliances entre girondins et royalistes pour faire tomber les montagnards apparaissent peu à peu, laissant la jeune République dans la peur et l’incertitude
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