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La monarchie mérovingienne

Résumé : La monarchie mérovingienne. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2020  •  Résumé  •  479 Mots (2 Pages)  •  310 Vues

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Consigne : Écrire la réponse de Des Grieux à Tiberge à partir de l’explication linéaire de l’extrait.

Tiberge, repris-je, vous voilà donc vainqueur d’une argumentation des plus équitables !

C’est donc sans aucune opposition adverse que vos armes viennent de frapper ; mon cher ami, pour vaincre quelqu’un il faut aussi le laisser réagir, je vous trouve des plus lâches sur ce moment, laissez-moi donc raisonner mon ami.

Comment pouvez-vous prétendre un seul instant que le mot « bonheur » puisse occuper une place concrète dans le chemin vertueux qu’impose le Christianisme. Comme-moi, vous savez que ce chemin peut s’avérer des plus sinueux. Comment pouvez-vous expliquer certaines natures de la religion ; que le fait de souffrir peut devenir la raison d’une sensation de bonheur et de paix avec son âme ? Je ne pense point que les tourments physiques peuvent se rapporter à une quelconque paix intérieure, voilà un paradoxe des plus abstraits. Ce chemin se comble au fur et à mesure de vos jours par des peines, des inquiétudes, des tourments et traverses. Le mot bonheur a-t-il sa place parmi ces maux ?

Votre vertu est emplie d’aspects sinistres, par la prison, les croix, les supplices, et la torture

des tyrans : iriez-vous dire que tout cela est synonyme de bonheur ?

Cette facette de la religion est abandonnée, elle est masquée par la force d’esprit de chaque croyant. Et c’est par cette force mentale que la douleur devient bonheur, mais mon ami vous le savez, aux confins de vous-même, tout cela n’est qu’illusion : la douleur est bien réelle. Et au fond de moi, je le sais aussi. Mais comme vous, je refuse de l’admettre, car mon esprit n’en a que pour cet espoir : l’espoir de retrouver ma douce Manon à chaque instant. Pour vous, l’illusion est différente, mais elle-aussi, omniprésente car par l’amour du Christ et de Dieu vous êtes comblé par le bonheur. Voilà un discours des plus simplets que celui que vous venez de tenir, sans aucune remise en question vous avez critiqué les valeurs que je portais, pour parler plus juste, vous avez oublié le tissu de malheurs qui est le symbole caché du christianisme et m’avez critiqué comme si vous n’aviez aucun tort à vous reprocher. Mais par le même amour que vous portez à l’Église, j’aime Manon, car comme dans la religion, l’amour est un voyage aux confins de soi-même et vous ne pouvez le nier. Mon voyage s’arrêtera lorsque je pourrai enfin aimer Manon en toute impunité, vivre avec elle, et ne plus penser à rien. Pour vous votre voyage s’arrêtera lorsque vous perdrez la vie, je pense que mon attente se fera plus courte que la vôtre. Par la foi vous vivez, vous espérez mais je ne jure désormais que par l’amour. Nous ne sommes peut-être pas si différents au final, qu’en pensez-vous Tiberge ?

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