La Monarchie
Compte Rendu : La Monarchie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 3 Mars 2013 • 3 366 Mots (14 Pages) • 1 620 Vues
Thème 5 : La monarchie
Paragraphe 1 : Principes généraux
A) Les origines et fondements de la monarchie
1) Définition
C'est un terme grec fondé sur Monos, qui renvoie le fait d'être seul et Arche, le pouvoir, l'autorité. C'est la forme la plus simple de gouvernement et l'une des plus répandue dans l'histoire. Les anthropologues ont démontré qu'en étudiant les civilisations primitives, c'est une organisation oligarchique qui soit en place. En Mésopotamie, en Israël, la monarchie se met en place assez tôt. Cette forme monarchique s'impose parce qu'elle répond à un besoin militaire. Le gouvernement par un seul est un gouvernement efficace. LA monarchie est également synonyme d'efficacité politique. Elle s'oppose à la démocratie, le régime où on discute, on essaie de trouver un consensus, un compromis. Dans la monarchie, on peut obtenir des mesures beaucoup plus radicales. Cette monarchie, par son efficacité, va se retrouver très largement.
Toutes les civilisations n'ont pas connu la monarchie de manière constante mais ponctuelle. On ne va concentrer le pouvoir qu'en temps de guerre. C'est ainsi que les peuplades germaniques qui vont envahir l'empire romain vont élire un chef de guerre qu'elles appellent un roi. C'est une monarchie ponctuelle liée à un besoin de décision efficace, d'unité. Les philosophes grecs vont essayer d'aller plus loin que ces observations globales.
Le premier auteur grec qui va s'interroger sur le concept de monarchie est l'historien Hérodote, vivant au Vème siècle avant J-C. Dans son ouvrage, il compare l'aristocratie, la démocratie et la monarchie.
Lorsqu'il présente les arguments en faveur de l'analyse de l'aristocratie et de la démocratie, il déduit que ces deux régimes conduisent à la monarchie. Il déduit que l'aristocratie dérive entre gouvernants et tensions entre ces gouvernants. La victoire d'un gouvernant s'emparera du pouvoir et on passera d'une oligarchie à une monarchie.
La démocratie aboutit, à force d'opposition entre groupes du peuple, débouche sur l'anarchie. Cette situation anarchique va nécessiter de recourir à un homme providentiel qui sera porté au pouvoir et on repasse à la monarchie.
Hérodote nous dit que la monarchie est le meilleur des régimes parce que si on imaginait un homme parfait dans lequel tous les hommes seraient excellents, le régime choisi par ces hommes serait la monarchie. On donnerait le pouvoir à un homme excellent. Pourquoi partager le pouvoir? C'est simplement pour parvenir à avoir la meilleure décision possible. Mais si la décision est déjà parfaite, rien ne sert de la rechercher encore. Ce régime présente une série de qualité : l'unité d'action, de commandement, l'efficacité. D'autre part, ce régime est très stable. Dans une démocratie, le gouvernement change. Dans une oligarchie, il y a toujours des troubles entre groupes dominants.
Les philosophes grecs soulignent que c'est une forme naturelle d'organisation politique. Elle reproduit à l'échelle de la société, de l'Etat, l'organisation familiale. L'idée d'un équilibre à l'intérieur de la famille entre le père et la mère est une idée extrêmement récente. Pendant des millénaires, l'organisation familiale est fondée sur la puissance paternelle. On la retrouve dans le code civil en 1804.
Le dernier argument qui va peser en faveur de la monarchie est l'argument qu'ajouteront les chrétiens. La monarchie est l'image terrestre de l'organisation céleste. Pour les chrétiens, le royaume des cieux est une monarchie dans laquelle Dieu est placé au sommet. Il faut un homme et un roi au sommet parce qu'il n'y a qu'un dieu au sommet. L'Eglise est organisée en monarchie avec un roi qui s'appelle le Pape et toute une administration qui en découle.
Cette monarchie, lorsqu'elle est justifiée, tous les auteurs remarquent que le monarque doit présenter une qualité : il doit être vertueux. Concentrer le pouvoir entre les mains d'un seul homme est risqué. Cet homme risque de gouverner selon ses caprices. Pour éviter cela, il faut que le roi soit vertueux.
1) Monarchie et autres monocraties
La monocratie se rapproche de la monarchie. Ça signifie la force d'un seul. La monarchie s'oppose aux autres formes de monocraties parce qu'elle est soumise à certaines règles, au Droit. Des règles qui visent à protéger la liberté des sujets. Dans une monarchie, on a d'un côté le roi et de l'autre les sujets. L'origine latine de sujet est le soumis. Ces sujets sont donc laissés à la merci du roi. Dans une monarchie, le roi a un pouvoir encadré, ce qui permet de protéger l'intérêt des sujets.
On a la dictature. Originellement, c'est une magistrature romaine, quelque chose d'organisé institutionnellement par la loi. La république romaine est un régime dans lequel il y a une répartition des attributions entre un côté monarchique, des institutions aristocratiques et le peuple, élément démocratique. La constitution républicaine romaine prévoit que ce régime peut être suspendu dans certains cas de crise. On va donner le pouvoir à un magistrat exceptionnel. On va y donner les pleins pouvoirs pour sauver la république. Il sera nommé pour 6 mois seulement. La dictature à l'origine est une fonction publique, bien définie, largement encadrée, mais qui permet de concentrer les pleins pouvoirs. Cette institution va être détournée à la fin de la république, lorsqu'elle se détériore sous l'influence de tensions sociales très vives que certains ambitieux réussissent à se servir pour instaurer leur pouvoir. C'est le cas de Jules César ou de Pompée. C'est ainsi que César va se faire reconnaître dictateur puis dictateur pour 10 ans puis se fait nommer dictateur à vie. C'est quelque chose qui a perdu son sens initial.
C'est ainsi qu'on va passer à la conception moderne de la dictature. C'est avant tout une concentration des pouvoirs. Aujourd'hui, on constate que l'emploi fait de dictature aujourd'hui est assez imprécis. On constate qu'on l'emploie pour désigner un gouvernement très autoritaire voire violent, toujours de type monocratique et qui exerce son pouvoir dans un cadre qui semble extralégal. C'est le dictateur qui fait le Droit. Un régime qui se caractérise
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