La monarchie absolue
Commentaire de texte : La monarchie absolue. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar InesLebrac • 12 Novembre 2020 • Commentaire de texte • 1 541 Mots (7 Pages) • 1 678 Vues
LA MONARCHIE ABSOLUE
« C'est en ma personne seule que réside l'autorité souveraine... C'est à moi seul qu'appartient
le pouvoir législatif sans dépendance et sans partage. L'ordre public tout entier émane de moi. »
Louis XV en 1766.
Les derniers siècles du Moyen âge avaient dégagé la notion d'État, processus pourtant lent
et compliqué afin de reconstruire une France forte. En son sens, celui d'une organisation politique avec une puissance souveraine, c'est à dire une puissance absolue. Les deux derniers siècles de l'Ancien régime permirent alors d'incarner cette notion, en effet il était dorénavant clair que ce pouvoir appartenait au roi seul comme le défendait Guy Coquille en 1607.
Le texte étudié ici est un document extrait d'un texte de Guy Coquille Institution du droit
des français parut en 1607, on peut qualifier cette œuvre d'originale car elle a été publiée après sa mort, et dans laquelle il défend l'idée d'un régime absolutiste. En effet, Guy Coquille était un jurisconsulte et poète français, il a également été avocat et a mené une brillante carrière politique en étant également nommé à trois reprises député du Tiers-État du Nivernais.
Ce document illustre donc les prémices de la monarchie absolue, et l'affirmation totale du roi
par ses pouvoirs et ses droits sur le peuple français. En effet la souveraineté n'existe qu'en l'absence de division ou de partage du pouvoir.
On peut donc se demander comment s'exerce la concentration des pouvoirs à travers un
monarque absolu.
Afin de répondre à cette question il s'agira dans un premier temps d'étudier l'organisation
de l'autorité royale (I) avant d'analyser les limites de l'autorité royale par l'Église (II).
I. L'organisation de l'autorité royale.
Pour définir l'organisation de l'autorité royale nous allons tout d'abord dans un premier temps étudier les différents droits régaliens (I-A) pour ensuite voir l'autorité absolue du roi (I-B) .
A) Les droits régaliens
Les « droits régaliens » désignent des pouvoirs exclusifs au roi découlant de sa souveraineté que personne d'autre n'a le droit d'exercer sur son territoire. Guy Coquille dans son texte nous énonce plusieurs droits exclusifs au roi, le pouvoir législatif était le premier des droits régaliens, il était illimité et lié par aucune règle particulière.
En effet d'après le jurisconsulte, « L'un des principaux droits de la majesté et autorité du roi est de faire des lois et ordonnances pour la police universelle de son royaume », ce qui traduit que le roi est source de droit et de lois, car ces ordonnances ou lois doivent être vérifiées en Parlement. Mais même si la cour n'est pas d'accord avec les dits du roi, ces dernières seront quand même publiées.
Il affirme également que « l'autre chef de la majesté, autorité et dignité royale est d'indire et commander la guerre contre seigneurs souverain, qui est une forme de justice ». En effet le droit de guerre était monopole royal, seul le roi pouvait lever une armée. Mais il en découle également du pouvoir judiciaire du roi qui était source de toute justice. Seule la justice royale était rendue en dernier recours, elle n'était pas liée par des formes particulières et toute autre justice était présumée consentie par le roi.
Le roi dispose également d'un droit de grâce « Il y a une autre sorte de droit royal, qui consiste en l'octroi de grâces et dispenses contre le droit commun ». En effet, ce droit est une contrepartie du pouvoir législatif, le roi pouvait dispenser comme bon lui semblait l'application de la loi. Il pouvait également utiliser ce droit pour dispenser les hommes condamnés des peines qui leurs avaient été infligées.
Le monarque était également le seul à pouvoir relancer l’économie de l'État par la fabrication de la monnaie. « Faire monnaie d'or et d'argent ou de métaux mêlés et alloués est aussi droit de royauté ».
Autre grand pouvoir du roi, était « qu'au roi seul appartient de lever deniers et espèces sur ses sujets... » Cependant même si le roi pu établir de nombreux impôts, cela n'a pas suffit pour réformer un système fiscal plus adapté au nouveaux besoin de l'État.
B) Autorité absolue du roi
« Le roi est monarque et n'a point de compagnon en sa majesté royale » (Ligne1), En effet le roi est monarque absolu, c'est à dire qu'il gouverne seul. La monarchie absolue se base sur la concentration des pouvoirs en un seul homme, législatif, exécutif et judiciaire, c'est également souvent des monarchies héréditaires.
En effet à cette époque les rois de France veulent devenir indépendants. L'autorité royale réside dans la couronne, on ne peut parler de
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