IIIe République Introduction
TD : IIIe République Introduction. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Vo Nguyen • 10 Février 2018 • TD • 549 Mots (3 Pages) • 509 Vues
La Constitution de 1875 formée de trois lois constitutionnelles de 1875 fonde le régime parlementaire où le Gouvernement légitimité et contrôlé par le Parlement, ainsi qu’un Président irresponsable, élu par les chambres dont tous les pouvoirs sont soumis à contreseing. Le célèbre Président Mac Mahon ont dû réaffirmer cette caractéristique du régime politique dans son message devant le Parlement le 15 décembre 1877 : « La Constitution de 1875 a fondé la République parlementaire en établissant mon irresponsabilité, tandis qu’elle établissait la responsabilité des ministres. L’indépendance des ministres est la condition de leur responsabilité. »
La IIIe République qui dure de 1875 jusqu’au début de Vichy en 1940, est donc caractérisée par ce régime parlementaire mono électif assez classique, qui suit le modèle anglais dont le Parlement est estimé comme pouvoir tout faire, sauf changer une femme en homme.
Mais malgré une Constitution qui précise un régime parlementaire fixe, la IIIe République fonctionne dans des systèmes politiques très divers, le plus souvent parlementariste mais parfois présidentialiste. C’est pourquoi la distinction entre régime et système politiques est importante, car on voit ici une variété de systèmes politiques par rapport à un seul régime.
En réalité, l’interprétation présidentialiste du régime à la IIIe République permet une évolution considérable du rôle du Président de la République qui produit des effets jusqu’à aujourd’hui. Cette tendance commence par le bras de fer redoutable entre le Président Mac Mahon et le Parlement lors de la crise du 16 mai 1877, qui dure en fait beaucoup plus longtemps, plusieurs années. Ce Président exerce ses fonctions de manière abusive et autoritaire, donc finalement il faut démissionner sous la pression des chambres. Le Président Grévy en 1979 abuse lui aussi des pouvoirs présidentiels en intervenant à l’équilibre entre le Gouvernement et le Parlement par une déclaration dite « Constitution Grévy » et de même façon que le Président Mac Mahon, il refuse plusieurs fois de nommer Premier ministre Gambetta, leader de la majorité. Entre 1920 et 1924 le système présidentialiste se trouve également sous la présidence d’Alexandre Millerand. Même si la victoire appartient finalement aux chambres, l’évolution de la puissance présidentielle influence beaucoup au système de variables déterminantes, notamment des habitus. On croit souvent qu’il faut un Président puissant dans la vie politique, donc à la Ve République, on confère un pouvoir considérable à ce dernier. Le Président F. Mitterrand aurait été tenté de refuser de nommer J. Chirac comme Premier ministre en 1986. Sous l’influence de la IIIe République, le régime de la Ve République est souvent considéré comme « semi-présidentiel », en fait c’est un régime parlementaire avec le système présidentialiste, qui permet au Président d’excéder des pouvoirs que lui a conféré la Constitution, de dominer les institutions, de diriger en fait la politique nationale.
Notre exposé va traiter la question : comment les pouvoirs du Président ont dans les faits évolués alors même que le texte de la Constitution est resté inchangé, pour finalement savoir si le Président sous la IIIe République est un arbitre ou un gouvernant. Nous allons analyser dans la première partie le pouvoir présidentiel fondé par le texte constitutionnel qui est souvent respecté mais parfois violé dans les faits, et dans la seconde partie deux raisons principales qui fait évoluer le système présidentialiste : la crise sous Mac Mahon et la Constitution Grévy.
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