Généralités sur les droits de l'homme.
Cours : Généralités sur les droits de l'homme.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bossor • 30 Novembre 2016 • Cours • 8 837 Mots (36 Pages) • 1 355 Vues
I-Généralités sur les droits de l’homme
1-Définition
Les droits de l’homme, encore appelés Droits humains ou Droits de la personne, peuvent être définir comme étant des droits inhérents à tout être humain <<sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de tout autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation>> (article 2 de la Déclaration Universelle des droits de l’homme.)
Les Droits de l’Homme constituent alors l’ensemble des droits qui ne peuvent être ôtés aux Hommes et qui sont les mêmes pour tous. Ils sont universels, inaliénables, imprescriptibles, inviolables, sacrées et indispensable au plein épanouissent de la personne humaine.
Trois catégories de droits sont reconnues par la communauté internationale. Ce sont :
- Les droits civiles et politiques ou droits de la première génération
- Les droits économiques, sociaux et culturelles ou droits de la deuxième génération
- Les droits de solidarités ou de la troisième génération.
Ces derniers d’origines récentes sont des droits dont la jouissance implique les efforts conjugués des individus, des états et de la communauté internationale. Ce sont le doit au développement, le droit à un environnement sain, le droit à la paix.
REMARQUE :
Cette classification des droits de l’homme en catégories ou en générations est purement d’ordre pédagogique et méthodologique et ne tolère donc aucune hiérarchisation de ces droits puisque tous les droits de la personne sont égaux et il n’y a pas de Droits de l’Homme de deuxième classe.
2-Caracteristiques :
Elles sont au nombre de trois. En effet, les Droits de l’Homme sont caractérisés par leur universalité, leur indivisibilité et leur effectivité.
3-Historique et origines philosophiques :
-Les origines lointaines :
Il serait pour nous, prétentieux de chercher à restituer tout l’histoire des Droits de l’homme dans la mesure ou l’histoire des Droits de l’homme est aussi longue que l’histoire de l’humanité. Cependant nous nous contenterons de choisir quelques exemples qui illustrent bien l’idée que chaque fois qu’il y a eu abus des dirigeants il y a eu toujours des réactions, des révoltes de la part des hommes pour dire non à l’arbitraire ; le premier texte fondamental dont nous parlerons est celui de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis le 04 juillet 1776, symbolisant le début de la première guerre de décolonisation. Non contents du traitement à eux réserves (impôts exorbitants), les colons d’Amérique se sont révoltés rendant responsable la couronne anglaise de la rupture. Cette Déclaration énonce un certain nombre de principes de portées universelles : par exemple de toute collectivité de se révolter dès qu’elle est victime d’une tyrannie. Elle a eu un retentissement éclatant jusqu’à la formulation d la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 en France.
Fondée sue l’idée que la souveraineté détenue par la nation vient d’en bas c’est-à-dire du peuple, cette déclaration définit les règles de tout gouvernement fondée sur une constitution écrite en particulier la séparation des pouvoirs gage de liberté. Elle précise les droits inaliénables et sacrés de l’homme d’abord et du citoyen ensuite. Parmi ces droits, on peut citer la liberté personnelle, légalité juridique, la propriété, la résistance à l’oppression…
Le texte de 1789 est si important que nombre de constitutions et de déclarations y renvoient constamment. Malgré ses lacunes, dont la plus grave concerne son silence quant à l’esclavage couramment pratique dans les colonies, la déclaration de 1789 a eu un rayonnement mondial par le caractère universel qu’elle donne à ses affirmations. Son enseignement dans les colonies a beaucoup contribué à l’éveil des consciences qui expliquera plus tard les mouvements de décolonisation. Le XXème siècle est marqué par une longue série de violations des droits de l’homme. Mais il est paradoxalement celui d’une forte sensibilisation sur ces droits. Nous pourrions citer les deux premières guerres mondiales, le problème juif, les camps de concentration nazi, l’archipel de goulag sous le règne de STALLINE en U.R.S.S.
De nos jours, parmi les plus graves et fréquentes violations des droits de l’homme, nous pourrions noter les prises d’otage ; le terrorisme individuel ou d’État, les famines et des massacres dues à des erreur politiques …
Très loin dans l’histoire, nous pouvons citer le code législatif d’HAMMOURABI, roi de Babylone qui témoigne des différences sociales existants entre les hommes et l’effort qu’il faut codifier et réguler la vie en société afin d réduire la violence.
2-Les origines philosophiques :
Avant d’aborder cet aspect, nous mettrons l’accent sur l’apport des grandes religions humanistes et nous citerons le Décalogue c’est-à-dire les dix commandements donnés à Moise, l’enseignement de BOUDDHA, de JESUS et de MAHOMET. Dans ces différents enseignements, les droits de l’homme se trouvent dilues puisque l’aspect religieux et moral occulte le sens juridique.
John LOCKE est le premier à affirmer les droits naturels de l’homme même si l’on estime que ces DESCARTES, qui en a posé les fondements en affirmant l’universalité de la raison :<< Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée>>. Nous ne saurions ignorer le grand apport des penseurs du XVIIIème siècle ou siècles des lumières. Lorsque Thomas HOBBES dit, par exemple, que :<<L’homme est un loup pour l’homme >>, le droit vient dans ce cas fixer les peines contre une telle attitude puisque la vie humaine est sacrée. Quand ROUSSEAU déclare que <<L’homme est naturellement bon mais c’est la société qui le corrompt>>, le droit vient ici protéger l’homme pour punir la corruption. En remontant plus loin dans l’antiquité ? en affirmant que << Nul n’est méchant volontairement>>, SOCRATE insiste par-là sur l’éducation et l’instruction qui viendront obligatoirement sortir le citoyen de l’ignorance.
II-Droits des personnes en situation difficile
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