Devoir 1 eco droit BTS cned
Étude de cas : Devoir 1 eco droit BTS cned. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Eugénie Nerfie • 15 Juin 2018 • Étude de cas • 2 240 Mots (9 Pages) • 956 Vues
Devoir 1 de Droit et Economie
PARTIE ECONOMIE
Le marché du cacao
Face à la demande grandissante des pays développés et de nouveaux consommateurs venus des pays émergents, le marché du chocolat a connu un essor fulgurant. Cependant, la production de cacao étant concentrée près de l’équateur, l’année 2020 pourrait être une année critique pour ce marché, menacé d’une pénurie.
Cette note de synthèse se propose de faire un bilan sur les caractéristiques du marché du cacao et d’étudier ses évolutions de prix. Puis l’accent sera mis sur la situation de ce marché au Cameroun. Enfin, la troisième partie traitera de l’externalité liée au marché du cacao.
I. Les évolutions du marché du cacao
Le marché est le lieu d’échange, réel ou fictif entre des offreurs et des demandeurs. Parmi les quatre types de marché que l’on distingue, à savoir financier, du travail et de l’emploi, des changes, et des services et des biens, c’est à cette dernière catégorie qu’appartient celui du cacao.
Ce dernier est caractérisé par une demande non seulement élevée, mais en forte croissance. La consommation des pays Européens, des Etats-Unis et du Japon reste en constante augmentation, tandis que de nouveaux consommateurs venus des pays émergents, notamment la Chine et l’Inde, voient dans le cacao une occasion de dépenser leur récente richesse. Ainsi, le cours de cette matière première agricole a connu un essor de 9% depuis 2011, date à laquelle il a atteint le niveau historique d’après le Wall Street Journal.
Malgré cette augmentation importante de la demande, l’offre quant à elle évolue peu. Seulement huit pays assurent 90% de la production mondiale. De plus, la culture du cacao est contraignante. En effet, outre le cycle de production long, les implantations de cacaoyers nécessitent un climat précis qui n’est présent qu’aux alentours de l’équateur et limite ainsi le développement à cette seule zone. Par ailleurs, la production est principalement assurée par de petits producteurs d’Afrique de l’Ouest n’ayant pas les moyens de moderniser leurs installations.
Depuis le début des années 2000, le prix du cacao n’a de cesse d’augmenter. Au cours de l’année 2013, le prix de la tonne de cacao à New York a par exemple augmenté de 21,8%, jusqu’à franchir la barre des 3000 dollars.
L’élasticité représente la variation de la demande d’un bien en fonction de l’évolution de son prix et se calcule en rapportant la variation de la demande en % à la variation du prix en %. Pour l’instant, malgré une augmentation du prix du cacao, la demande ne subit qu’une très faible variation et continue d’augmenter. L’élasticité est donc faible. L’offre étant une fonction croissante du prix (plus le prix augmente plus l’offre augmente), il faudrait que le prix du cacao augmente davantage. Ainsi, les producteurs seraient plus à même d’investir dans leurs plantations pour les développer et les protéger. La quantité de bien offerte augmenterai donc également, jusqu’ à rencontrer la quantité demandée, équilibrant de ce fait le marché.
II. Les difficultés du marché du cacao au Cameroun
Pour que le fonctionnement d’un marché soit optimal, il doit, d’après la théorie de Léon Walras, répondre à cinq conditions, que sont l’homogénéité, l’atomicité, la mobilité, la libre entrée et enfin la transparence. Cette dernière consiste à ce que les agents économiques se communiquent loyalement et intégralement leurs informations. Or au Cameroun, cette condition n’est pas respectée. Les producteurs n’ont ainsi pas accès aux informations nécessaires pour négocier le meilleur prix et les conditions de ventes les plus avantageuses. Ils reçoivent donc entre 15% et 8% du prix international moyen à chaque kilo de cacao vendu.
De plus l’atomicité, qui veut que les offreurs et les demandeurs soient nombreux et de petite taille, ne semble également pas respectée. Bien que les acheteurs soient nombreux, les producteurs le sont quant à eux de moins en moins. En effet, suit aux nouvelles normes internationales et au faibles revenus que génère la production de cacao pour les producteurs camerounais, ces derniers se tournent vers d’autres cultures, faisant ainsi chuter le nombres d’offreurs.
Pour tenter cependant d’optimiser le fonctionnement de ce marché, INFOSHARE, sur internet, permet aux agriculteurs de prendre connaissance des dernières nouvelles du marché. Pour ceux qui n’auraient pas accès à internet, ces informations sont disponibles deux fois par jour lors d’émission radiodiffusées.
III. L’externalité liée au marché du cacao
Sur chaque marché, la poursuite de chacun des acteurs économiques de son propre intérêt entraine des retombées collatérales, positives ou négatives, sur les autres acteurs externes à la transaction. Ce sont des externalités. L’Etat a un rôle d’évaluateur et de correcteur de ces externalités.
Dans le cas du cacao en Afrique de l’Ouest, la production entraine des retombées négatives sur les biens communs, comme par exemple la forêt. Les biens communs sont défini comme l’ensemble des ressources matérielles ou immatérielles non-rivales (dont la consommation par un usager n’entraine aucune réduction de la consommation d’autres usagers) et non-exclusives (ou indivisible, c’est à dire dont il est impossible d’exclure quiconque de la consommation).
La culture du cacao en Afrique de l’Ouest entraine une forte déforestation, ce qui participe au réchauffement climatique, et pénalise ainsi toute la population. Le réchauffement climatique influe également sur le rendement des cacaoyers, qui produisent moins de cabosses lorsqu’ils doivent lutter contre la chaleur.
La production de cacao a un impact néfaste sur le bien commun ce qui entraine un impact négatif sur la production de cacao. Il y a donc une défaillance de marché, qui laisse donc place à une intervention des Etats.
Sur l’exemple du gouvernement ivoirien, les différents gouvernements d’Afrique de l’Ouest pourraient mener des réformes afin de protéger la forêt et d’établir une transparence dans la gestion des ressources. Conscients de l’importance de la préservation de l’environnement et de la biodiversité, les différents décideurs des pays d’Afrique de l’Ouest s’engagent pour éviter la surexploitation de la forêt et construire une production de cacao durable.
De plus, pour le bien des petits
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