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Commentaire Aristote, Ethique à Nicomaque

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Par   •  7 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 086 Mots (5 Pages)  •  1 178 Vues

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Document 2 page 36: Aristote, Ethique à Nicomaque

Jeudi 20 Novembre 2014:

        Il s’agit ici, en l’espèce, de commenter un extrait de l’oeuvre d’Aristote « Ethique à Nicomaque ». Cette oeuvre est l’un des travaux les plus avancés et les plus recherchés d’Aristote, où il y délivre sa vision philosophique du monde et de nombreuses normes, telles que la justice ou encore l’éducation.

Aristote est née à Stagire, en -384. C’est le précepteur d’Alexandre le Grand. Il s’installe à Athènes à la fin de sa vie, devient le disciple de Platon et ouvre le « Lycée » (son école). Il mourra en -322. L’une de ses principales oeuvres s’intitule « La Politique » et elle évoque les institutions Athéniennes. Cet auteur s’inscrit dans le contexte du 4ème siècle av J.C. Ce siècle marque la fin de l’âge d’or athénien (Vème Siècle). Athènes perd son indépendance au profit de l’Empire Macédonien plus précisément en -322, date à laquelle le général Macédonien Antipatros  met fin à la démocratie Athénienne et installe à la place un régime oligarchique.

Dans l’extrait présenté, Aristote traite de la Justice, et nous délivre sa vision de cette justice, qu’il divisera en deux espèces: la justice distributive, et la justice réparatrice.

Comment Aristote décrit-il ces justices dans le texte? En quoi les différencie -t-elles? Peut on dire que la justice à Athènes est équitable?

Nous observerons dans un premier temps la justice partielle selon Aristote (I) , pour ensuite nous consacrer à la description qu’il donne sur la justice réparatrice (II).

  1. La Justice distributive

Observons ses caractéristiques (A) et son application (B).

  1. Sa définition/ Caractéristiques

  • Premièrement, Aristote traite de la Justice en général et lui donne sa définition. La justice serait « un mode d’être qui porte les hommes à faire des choses justes et qui est cause qu’on les fait et qu’on veut les faire. »
  • La justice distributive des honneurs: Aristote y rajoute d’autres critères tels que le fortune et d’autres avantages encore. Il explique également que « ces avantages peuvent être partagés entre tous les membres d’une Cité. » Tout en rajoutant qu’il peut néanmoins subsister de l’inégalité dans la délivrance de ses avantages. En effet, si une personne nait riche, c’est bien grâce au Destin, donc il peut y avoir une question d’hasard.
  • La justice distributive serait donc liée au bien commun. On pourrait entendre par là qu’il y aurait une répartition des ressources communes de la Cité: richesses honneurs, fonction politiques et publiques et autres avantages.
  • Son principal critère de partage serait la considération du mérite, c’est à dire que seuls les plus méritants en bénéficieraient. Mais ou placer le mérite. Selon Aristote,
  1. L’application de cette justice
  • Répartition des ressources au plus compétent.
  • Où placer le mérite? Selon Aristote, « tout le monde ne fait que consister le mérite dans les même choses. Les partisans de la démocratie le placent dans la liberté; ceux de l’oligarchie le placent tantôt dans la richesse, tantôt dans la naissance, et ceux de l’aristocratie, dans la vertu. »
  • Son mode de calcul reposerait dans l’idée d’égalité proportionnelle, ce qui signifie que l’on recevra à la hauteur de ce que l’on aura donné ou effectué pour la cité.
  • Il existe une certaine forme déviée de cette justice. On pourrait penser à l’attribution des fonctions politiques par tirage au soR t. A Athènes par exemple durant l’ère démocratique, ou certains étaient tirés au sort pour être membres de certaines institutions telles que la Boulé par exemple (5ème et 4ème siècle av J.C).

II) La Justice réparatrice

Comme la précédente partie, nous nous consacrerons à sa définition (A) et son application (B).

  1. Sa définition

  • Aristote traite dans la deuxième partie du texte de la justice réparatrice et la définit. En expliquant premièrement qu’elle « règle les rapports entre des citoyens entre eux dans les relations volontaires et dans les relations involontaires. »
  • La justice réparatrice est un modèle de justice qualifiée de modèle éclaté, où se retrouvent la « justice relationnelle, participative, transformatrice ou réformatrice.» La justice réparatrice envisage le crime plus comme un acte contre une personne ou une communauté que contre l’État. La victime y joue un rôle majeur et peut y bénéficier de la part de l’auteur de certaines formes de réparation. La justice réparatrice prend différentes formes mais tous les systèmes ont quelques aspects en commun. Dans les crimes, les victimes ont l’occasion d’exprimer l’impact détaillé de l’acte criminel sur leur vie, de recevoir des réponses aux questions qui les hantent sur les faits et de participer à la mise en responsabilité du criminel pour ses faits et gestes. Les criminels peuvent raconter l’histoire du pourquoi du crime et quel effet il a eu sur leur vie. On leur donne une occasion de remettre les choses droites avec les victimes –dans la limite du possible- par certaines formes de compensation.
  • Son principal critère de partage serait la considération du dommage, c’est à dire d’appliquer la justice en se reposant sur les dommages effectués par qui et sur qui. Deux citoyens par exemple.
  • Il existe également une forme déviée de cette justice. Son jugement se caractériserait par le fait qu’il prend en fonction le statut des parties en cause, donnant plus au plus compétent, riche et moins au pauvre ou incompétent. Ce qu’Aristote qualifie dans le texte « d’injuste ».

B) L’application de cette justice

  • Les transactions par contrat rentrent par exemple dans la Justice réparatrice.
  • Cette justice reposerait bien sur l’égalité « arithmétique » (L’arithmétique est une branche des mathématiques qui comprend la partie de la théorie des nombres qui utilise des méthodes de la géométrie algébrique et de la théorie des groupes. On l'appelle plus généralement la « science des nombres ». Son étymologie provient du mot grec « ἀριθμός » qui signifie « nombre ».). Donc, elle s’appuierait sur un raisonnement logique et mathématique.
  • Rétablissement du déséquilibre causé par le dommage ——-> Si un voleur par exemple a volé, il devra rembourser (donc dédommager) sa victime.
  • Aristote termine sur le texte en expliquant que la justice athénienne se démontre et se différencie bien des autres en raison de son égalité. Un homme riche doit payer même si il a pu causer un dommage à un homme pauvre. C’est le principe d’isonomie dont est en train de parler Aristote.
  • Enfin, on peut tout de même remarquer que la justice grecque se démarque des autres de par sa subtilité, d’ailleurs toute aussi originale et distinguée que la justice Romaine.

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