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Commentaire Aristote, Second Analytiques, Organon IV

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Par   •  25 Mars 2022  •  Commentaire de texte  •  854 Mots (4 Pages)  •  514 Vues

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Alban Hugot                                                                                                                                        TS°1

Philosophie : commentaire de texte

Texte :   Aristote, Second Analytiques, Organon IV. GF-Flammarion

Il n’y a pas démonstration sans la perception

 

     Brillant élève de l'Académie, école de Platon, Aristote est l'un des fondateurs de la métaphysique et de la logique. Aristote pose les bases de la logique formelle, en mettant en évidence le syllogisme. A travers cet extrait, Aristote s’efforce à déterminer si la perception peut être ou non une démonstration valable. La perception correspondant à la saisie par l'esprit de la réalité extérieure par l'intermédiaire de ses sens et la démonstration étant un raisonnement visant à établir la valeur d’un propos, sa véracité. L’auteur soutient la thèse selon laquelle il n’existe pas de démonstration par l’unique perception, pour cela il expose dans un premier temps les lacunes de la perception, puis il montre que la démonstration, ayant pour but de qualifier l’universel, ne peut être réduite à la simple perception du particulier, pour finir Aristote illustre et nuance son propos en montrant qu’une multitude de perception d’une multitude de cas peut permettre l’universalité, la démonstration.

     L’auteur débute par une énonciation de sa thèse, la perception ne peut mener à une quelconque connaissance scientifique, il la justifie ensuite car bien que la perception ne soit pas simplement stimulation des sens mais aussi interprétation donc attribution de propriété à cette stimulation, on perçoit, donc on n’a seulement accès à un cas singulier dans un espace et un temps donné. Il est d’ailleurs impossible de percevoir l’universel, ce qui concerne tous les cas, du fait qu’il n’est pas régi par le temps ou l’espace car sinon, il perdrait son universalité première, la base de l’universalité étant ce qui s’étend à tout, constamment. Par cet argument, Aristote énonce le majeur problème lié à la perception, elle n’est qu’interprétation d’un phénomène, un évènement singulier auquel notre accès est limité.

     Puis, il met en lien les lacunes de singularité de la perception avec les fondements de la démonstration en utilisant un syllogisme : la démonstration est universelle, or la perception n’a pas accès à l’universel, donc la démonstration ne peut être effectuée par la perception. Il illustre son propos en montrant qu’une perception, étant une interprétation du réel somme toute subjective et esthétique, peut être erronée, une perception peut donc seulement faire office de postulat pour une future démonstration. Or une simple hypothèse n’est pas une connaissance scientifique en soi, c’est la démonstration qui, prouvant sa valeur, viendra la relier à la science. Aristote termine cette partie corrélative en résumant sommairement la logique de son argumentation, la perception se situe au niveau du particulier alors que la science cherche à définir l’universel. Elle a un contenu empirique bien plus vaste qu’un simple cas.

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