Fiche de lecture, chapitre 10, éthique à Nicomaque, Aristote

FICHE DE LECTURE N°1

L’Ethique à Nicomaque

ARISTOTE

LIVRE X

QUESTION 1

LES THÈMES PRÉSENTS DANS LE LIVRE X DE L’ÉTHIQUE À NICOMAQUE SONT LE THÈME DU PLAISIR, ET LE THÈME DE LA VIE CONTEMPLATIVE. LE THÈME DU PLAISIR SE DÉPLOIE TOUT AU LONG DU LIVRE X EN PARTICULIER DANS LES CHAPITRES 1 À 6. LES CHAPITRES 7 À 10 QUAND À EUX SE RECENTRENT JUSTEMENT  SUR LA VIE CONTEMPLATIVE. AU TRAVERS DE CES THÈMES APPARAISSENT ÉGALEMENT LES QUESTIONS DU BONHEUR,DE LA POLITIQUE, ET ÉVIDEMMENT LA QUESTION DE L’ÉTHIQUE, COMME ÉTANT SELON LUI LA SAGESSE PHILOSOPHIQUE. ON PEUT AINSI NOTER QUE TOUS CES THÈMES LIÉS PLUS OU MOINS ÉTROITEMENT LES UNS AUX AUTRES SE RATTACHENT À LA QUESTION DU CHOIX DE VIE. EN EFFET ARISTOTE DANS CE LIVRE X RÉFLÉCHIT AU CHOIX DE VIE QUE L’ON DOIT MENER ET A QUELLE VIE NOUS DEVONS ASPIRER POUR ATTEINDRE LE BONHEUR.

QUESTION 2

LES THÈSES DÉVELOPPÉES SONT QUE LE CHOIX DE VIE CONTEMPLATIVE EST LA VIE À MENER AFIN DE D’ATTEINDRE LE BONHEUR. CE LIVRE TRAITE DE L’ÉTHIQUE EN EFFECTUANT UNE SORTE DE TRAITÉ SUR LE BONHEUR DANS LEQUEL LE BONHEUR À ATTEINDRE EST CELUI DU SAGE. IL OFFRE UNE RÉFLEXION SUR COMMENT METTRE EN PRATIQUE LA VERTU. ARISTOTE SOUTIENT LA THÈSE QUE LE BONHEUR EST ATTEINT LORSQU’ON MET EN PRATIQUE LA SCIENCE ÉTHIQUE. SELON LUI TOUS LES HOMMES SONT CAPABLES D’ATTEINDRE LE BONHEUR ET LA VERTU S’ILS SUIVENT LES INDICATIONS QU’IL PROPOSE BIEN QU’ILS SOIENT SOUMIS À LEUR PASSION.DE SURCROIT, SELON ARISTOTE LA POLITIQUE, UN DES GRANDS THÈMES QU’IL ÉTUDIE PERMET DE PRODUIRE DE LA VERTU DANS LE SENS OU PAR L’ACTION POLITIQUE NOUS POUVONS ATTEINDRE LE BONHEUR QUI POUR ARISTOTE EST LE SOUVERAIN BIEN.

QUESTION 3

ARISTOTE EXPLIQUE DANS LES PREMIERS CHAPITRES PAR EFFECTUER UN EXAMEN DE LA VIE DE PLAISIR: POUR LUI IL EST INCONCEVABLE DE CHOISIR UNE VIE DE TRAVAIL CAR LE TRAVAIL EST UNE CONTRAINTE, ET LE LOISIR EST PREFERABLE À LA VIE ACTIVE. LE LOISIR PERMET LE BONHEUR PUISQUE L’AME EST UNE « DÉTENTE » QUI NÉCESSITE UN DÉLASSEMENT. TOUTEFOIS IL NE S’AGIT PAS DE CONFONDRE LES LOISIRS ET LA VIE DE PLAISIR AU JEU QUI LUI SEMBLE ACCESSIBLE À TOUS. LE JEU LUI EST SYNONYME DE JOUISSANCE QUI N’EST ELLE PAS SYNONYME DE BONHEUR, QUI SEMBLE RÉSERVÉ À UNE « ELITE ».

QUESTION 4

SELON EUDOXE TOUT PLAISIR EST UN BIEN. IL EST EN QUELQUE SORTE UN HEDONISTE. ILS CHERCHENT UN EQUILIBRE ENTRE LE PLAISIR ET LA PENSÉE À LA RECHERCHE D’UNE SAGESSE. POUR EUDOXE CONTRAIREMENT À SPEUSIPPE CONSIDÈRE QUE LE PLAISIR EST LE BIEN, VOIRE MÊME LE SOUVERAIN BIEN, PUISQU’IL EST CHERCHÉ PAR TOUS. IL Y A DONC UNE VALEUR D’UNIVERSALITÉ. « EUDOXE, DONC PENSAIT QUE LE PLAISIR EST LE BIEN, DU FAIT QU’IL VOYAIT TOUS LES ÊTRES RAISONNABLES OU IRRAISONNABLES, TENDRE AU PLAISIR OR CHEZ TOUS LES ETRES CE QUI EST DÉSIRÉ EST CE QUI LEUR CONVIENT EQUITABLEMENT, ET CE QUI DÉSIRÉ AU PLUS HAUT DEGRÉ EST LE BIEN PAR EXCELLENCE, ET LE FAIT QUE TOUS LES ETRES SONT PORTÉS VERS LE MÊME OBJET EST LE SIGNE QUE CET OBJET EST POUR TOUS CE QU’IL Y A DE MIEUX (…)DÈS LORS CE QUI EST BON POUR TOUS LES ETRES ET VERS QUOI ILS TENDENT TOUS EST LE SOUVERAIN BIEN.»

QUESTION 5

POUR SPEUSIPPE LE PLAISIR EST TOTALEMENT À PROSCRIRE. IL EST MAUVAIS PUISQUE SELON EUX IL ELOIGNE DE LA VIE CONTEMPLATIVE ET DE LA VERITÉ DANS LE CIEL DES IDÉES EDICTÉ PAR L’ONCLE DE SPEUSIPPE.

QUESTION 6

ARISTOTE SE SITUERAIT PLUS DU COTÉ D’EUDOXE PUISQU’IL SEMBLE CONSIDÉRER  LE PLAISIR COMME UN BIEN, TOUT DU MOINS COMME QUELQUE CHOSE QUI NE VA PAS A L’ENCONTRE DU BIEN. TOUTEFOIS IL N’EST PAS AUSSI RADICAL QU’EUDOXE ET NUANCE SON PROPOS.  

EN EFFET LE PLAISIR EST UN BIEN MAIS POUR ARISTOTE LE BONHEUR EST LE SOUVERAIN BIEN, ET CELA S’OPPOSE

QUESTION 7

LE BONHEUR SERAIT UNE SORTE DE SUCCÈS ET D’HONNETETE. C’EST L’ACTIVITÉ DE L’ÂME QUI VA AVEC LA VERTU. LE BONHEUR EST LA FIN SUPRÊME DE LA PHILOSOPHIE ET DE LA VIE. C’EST LE SOUVERAIN BIEN. AINSI ARISTOTE S’OPPOSE À L’IDÉE QUE LE SOUVERAIN BIEN EST LA VÉRITÉ.

QUESTION 8

LE BONHEUR NE PEUT SE TROUVER DANS L’AMUSEMENT SELON ARISTOTE. L’AMUSEMENT QU’IL MET SUR LE MÊME PLAN QUE LE JEU PEUT ETRE EFFECTUÉ PAR LES ESCLAVES ET NE PERMETTENT PAS À ATTEINDRE LE BONHEUR. POUR ATTEINDRE LE BONHEUR IL FAUT ALLIER VIE DE TRAVAIL ET DE LOISIR. IL FAUT AVOIR UNE CONSCIENCE MORALE POUR ETRE HEUREUX AVEC L’AMUSEMENT. LES ESCLAVES ET LES ANIMAUX PEUVENT VIVRE DE LOISIR, MAIS LE MANQUE DE CONSCIENCE MORALE EMPECHE JUSTEMENT D’ATTEINDRE LE BONHEUR, RÉEL, ENONCÉ PAR ARISTOTE.

« OR SONT DÉSIRABLES EN ELLES-MÊMES LES ACTIVITÉS QUI NE RECHERCHENT RIEN EN DEHORS DE LEUR PUR EXERCICE ».

AINSI ON PEUT COMPRENDRE QUE LES ACTIVITÉS SE SUFFISENT À ELLE MÊME. ELLES SONT DÉSINTÉRESSÉES.

« MAIS PARMI LES JEUX CEUX QUI SONT AGRÉABLES FONT AUSSI PARTIE DES CHOSES DÉSIRABLES EN SOI: NOUS NE LES CHOISISSONS PAS EN VUE D’AUTRES CHOSES, CAR ILS SONT POUR NOUS PLUS NUISIBLES QU’UTILES, NOUS FAISANT NÉGLIGER LE SOIN DE NOTRE CORPS ET DE NOS BIENS. » DE CE FAIT IL EFFECTUE UNE DISTINCTION AVEC LE JEU QUI LUI NOUS ELOIGNE DE LA VERTU EN DÉGRADANT NOTRE CORPS ET N’EST PAS DÉSINTÉRESSÉ. LE BONHEUR EST L’ACTIVITÉ DE L’ÂME QUI RÉPOND PAR LA RAISON.

QUESTION 9

« LE PLAISIR EST CE QUI PARACHÈVE L’ACTE »

CELA SIGNIFIE QUE POUR ATTEINDRE AU MOINS LE SENTIMENT DE PLAISIR NE PEUT S’ATTEINDRE SEULEMENT PAR L’ACTE. IL FAUT DE CE FAIT PASSER PAR L’ACTION POUR OBJECTIVER CE SENTIMENT DE PLAISIR.

QUESTION 10

« LA VERTU EST UNE DISPOSITION À AGIR D’UNE FAÇON DÉLIBÉRÉE CONSISTANT EN UN JUSTE MILIEU RELATIVE À NOUS, LAQUELLE EST RATIONNELLEMENT DÉTERMINÉE ET COMME LA DÉTERMINERAIT L’HOMME PRUDENT. MAIS C’EST UN JUSTE MILIEU ENTRE DEUX VICES, L’UN PAR EXCÈS ET L’AUTRE PAR DÉFAUT ; ET : C’EST ENCORE UN JUSTE MILIEU EN CE QUE CERTAINS VICES SONT AU-DESSOUS, ET D’AUTRES AU-DESSUS DU « CE QU’IL FAUT » DANS LE DOMAINE DES AFFECTIONS AUSSI BIEN QUE DES ACTIONS, TANDIS QUE LA VERTU, ELLE, DÉCOUVRE ET CHOISIT LA POSITION MOYENNE. »

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