Fiche lecture chapitre 1 Les argonautes du Pacifique, Malinowski.
Fiche de lecture : Fiche lecture chapitre 1 Les argonautes du Pacifique, Malinowski.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fedmahn • 25 Octobre 2017 • Fiche de lecture • 623 Mots (3 Pages) • 4 059 Vues
Malinowski Bronislaw, 1989 (1922), ‘’Introduction’’, Les argonautes du Pacifique occidental ,Paris, Tel-Gallimard, p.60-73.
Bronislaw Malinowski après plusieurs terrains dans les îles du Pacifique et Mélanésiennes, sort cinq ouvrages, dont Les argonautes du Pacifique occidental, dans lequel il traite tout particulièrement un phénomène socio-économique présent dans ces îles : la Kula. On y voit naître le début de l’anthropologie économique.
Dans cette introduction, Malinowski soulève les questions autour de la méthode ethnographique pour rendre sa pratique plus scientifique et plus précise. Il nous décrit ce qu’il préconise en matière de méthode lors de la production de données ethnographique, de manière à répondre à des questions d’éthiques scientifiques et à être parfaitement entendue par son lecteur.
L’auteur nous présente son sujet d’étude, ‘’les peuplades des îles du Pacifique […]’’ p.1 et leurs systèmes économiques, puis fait un rappel général de la méthode ethnographique ainsi que de trois techniques permettant d’atteindre le but du terrain tel qu’il est vu par Malinowski.
Malinowski insiste sur le fait qu’il faut, à la manière des sciences ‘’dures’’, fournir une explication et une description complète des méthodes utilisées durant l’enquête avant même de commencer à décrire et observer son sujet d’étude. L’ethnographie est pour Malinowski la condition sine qua non au développement de théories et conclusions, non pas l’inverse.
Les données ethnographiques ne peuvent être collectées que d’une façon : le terrain, autrement dit l’observation participante. Cette approche révolutionne l’anthropologie de l’époque, pendant laquelle les anthropologues travaillaient dans leur bureau à partir de données collectées par des intermédiaires, souvent non scientifique et dont les objectifs diffèrent grandement de ceux de l’anthropologue. Cette méthode impose des conditions précises : il faut se couper de ‘’notre société’’ c'est-à-dire vivre dans le groupe que l’on étudie et avoir des ‘’contacts étroits’’ p .8 avec ces derniers, soit, participer à la vie du groupe pour tisser des liens de confiance et tenter d’intégrer leur groupe.
Malinowski s’oppose aux méthodes du passé, celles de l’évolutionnisme et du diffusionnisme, selon lesquelles les chercheurs validaient leurs théories préconçues par déduction après l’observation de faits ‘’correspondants’’, ainsi qu’aux anthropologues de bibliothèque qui se contentaient d’utiliser des données sans les produire ni aller sur le terrain. Il précise aussi, qu’il faut prendre en compte et donc utiliser les théories et concepts du passé, pour établir de nouvelles conclusions.
Après ces pré-requis méthodologiques, l’auteur développe trois techniques ethnographiques permettant d’atteindre le but de cette pratique. Mettre de l’ordre dans ce qui paraît chaotique ainsi que révéler ce qui n’est pas directement visible.
En premier lieu, la documentation statistique par exemple concret, permet de cerner l’organisation du groupe ainsi que sa structure culturelle. Ces formes abstraites de la vie sont souvent inexprimables par les membres du groupe, pour réussir à les faire ressortir il faut donc utiliser des exemples concrets et non des questions abstraites sans doute incomprises ou inintelligibles pour l’autre.
Deuxième objectif de l’ethnographie, rendre compte des impondérables de la vie dans le groupe et ses types de comportements , pour cela il faut enregistrer chaque détails de la vie quotidienne, sous forme d’un journal ethnographique précis et détaillé où note d’observation directe et ‘’suggestions’’ sont distinctes. La participation à la vie du groupe est aussi indispensable et permet parfois de cerner des conduites et manières d’être subtiles, invisibles de l’extérieur.
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