Aristote Ethique à Nicomaque

Le texte que nous allons commenter est écrit par Aristote, philosophe grec du 4éme siècle avant J-C. C'est un texte explicatif et polémique dont le thème principal est le bonheur ; au travers de celui-ci Aristote explique que l'amusement, bien qu'il soit un besoin comme le repos, n'est en aucun cas le but de la vie. Pour le philosophe, c'est par la vertu que l'on accède au bonheur, et non par l'amusement.

Le texte peut être découpé en deux parties, la première est un enchainement d'idées pour expliquer que le bonheur ne réside pas dans l'amusement ; la deuxième partie est une apologie de la vertu. En somme, Aristote répond à la question : comment trouver le bonheur ? Pour Aristote la réponse est simple, le meilleur homme est l'homme vertueux et l'acte de celui-ci est l'acte qui donne le plus de bonheur. L'enjeu du texte est donc clairement défini, il s'agit de faire la critique des hédonistes et l'apologie de la vertu.

En premier lieu, Aristote évoque l'amusement et ce dès le début du texte en expliquant que "le bonheur ne consiste pas en l'amusement". On anticipe dès le départ que le texte donnera l'idée de l'auteur quant à l'accès au bonheur. Par cette courte phrase, l'auteur s'adresse aux hédonistes, qui considèrent que la seule voie d'accès au bonheur est le plaisir. Ici, l'amusement est assimilé au plaisir, Aristote critique l'hédonisme et va même plus loin. En effet, dans la phrase qui suit il va même jusqu'à dénigrer les hédonistes ; si ceux-ci ne s'adonnent qu'au plaisir, c'est qu'ils en font le but de leur vie, Aristote qualifie cela d'absurde. En outre, Arsitote s'adresse à ceux qui sacrifient leur vie au travail et à la souffrance pour connaître le bonheur ; derechef, Arsitote qualifie cela "d'absurde", et par la suite il ira même jusqu'à qualifier cela "d'insensé" et "puéril". Le bonheur ne s'acquiert pas par la souffrance et la peine, autrement on passe plus de temps à souffrir qu'à être heureux ; pour l'auteur peiner toute sa vie en vue d'être heureux est absurde.

En second lieu, Aristote cite Anacharsis pour parler de l'amusement comme d'une "sorte de repos". En effet, le repos est un besoin et comme le repos l'amusement fait partie des besoins de l'homme ; mais on ne doit pas passer sa vie à se reposer (ou à s'amuser), ce n'est pas le but de la vie. Aristote admet donc que l'amusement est nécessaire, cependant il n'est nécessaire qu'en vue de s'appliquer à la vertu.

En troisième et dernier lieu, le philosophe évoque la vertu et explique que c'est elle qui amène au bonheur, "la vie heureuse est la vie conforme à la vertu". La vie vertueuse est "sérieuse et appliquée", c'est-à-dire que les actes de l'homme vertueux ne sont pas légers et qu'il s'évertue à les faire avec soin. Une fois de plus, Aristote critique les hédonistes, dont la vie ne se compose que de "vains amusements". De plus, il place les actes sérieux au-dessus de tous les actes et "l'acte du meilleur"(du meilleur homme), autrement dit du sage, vaut mieux" que tous les autres. En d'autres mots, Aristote fait l'éloge de la vertu et montre que c'est par le sérieux

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