Comment fonctionneront les pouvoirs publics ?
Commentaire de texte : Comment fonctionneront les pouvoirs publics ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Greed888 • 23 Mai 2019 • Commentaire de texte • 4 473 Mots (18 Pages) • 434 Vues
Sujet à traiter : "Comment fonctionneront les pouvoirs publics ? À cette question, je ne
connais qu’une réponse : la Constitution, rien que la Constitution, toute la
Constitution."
Le texte à commenter est un extrait du discours du président de la République François
MITTERRAND, lu le 8 avril 1986, devant les deux Assemblées par leur président.
Le régime politique de la France est un régime parlementaire. Selon la définition trouvée sur le site
internet « La Toupie », un régime parlementaire est : « est un régime politique fondé sur une
séparation souple des pouvoirs, contrairement au régime présidentiel où la séparation est stricte.
Dans le régime parlementaire, le Gouvernement qui incarne le pouvoir exécutif, peut être renversé
par le Parlement devant lequel il est politiquement responsable. Les membres du Gouvernement ne
sont pas élus, mais sont issus de la majorité parlementaire à laquelle ils doivent leur pouvoir. Le
pouvoir de renversement peut être réciproque lorsque l'exécutif (le chef de l'Etat) dispose de la faculté
de révoquer le Parlement (pouvoir de dissolution), ce qui incite les deux pouvoirs à collaborer. Si le
Gouvernement est responsable à la fois devant le Parlement et devant le Chef de l'Etat, le régime
parlementaire est dit "dualiste". Le chef de l'Etat, s'il est élu au suffrage universel, joue un rôle
politique important » et bénéficie d’une grande légitimité. ». Important au point ou en France le
Président est vu comme la clé de voute des institutions.
Donc le président de la République, élu depuis 1962 au suffrage universel direct pour un mandat de 7
ans (jusqu’au référendum de 2000 sur le quinquennat), nomme après son élection le Premier Ministre.
Dans la logique des choses le Président nomme un Premier Ministre de son propre parti, ainsi il peut
exercer sur ce dernier une influence politique forte en faisant de lui un simple exécutant.
Le Premier Ministre devient un tampon entre le Parlement et Chef de l’Etat, il arbitre les litiges entre
ministres et applique la « grande » politique définie par le Président de la République.
Cependant, lorsque le mandat présidentiel était de 7 ans, il pouvait en être autrement. En effet le
mandat des députés n’étant que de 5 ans, on pouvait se retrouver dans une situation ou des législatives
pouvait survenir en plein milieu du mandat présidentiel et porté à la majorité un parti politique opposé
au Président en cours de mandat, c’est ce que l’on appelle la discordance des majorités.
Là une option s’offre au président. Soit ignorer les résultats des législatives et gardé un Premier
Ministre de son bord politique, ce qui peut s’avérer être une idée contreproductive pour le bon
fonctionnement des institutions. En effet l’Assemblée Nationale peut déposer une motion de censure
obligeant le Gouvernement à démissionner (le président pourrait alors à son tour dissoudre
l’Assemblée Nationale ce qui risque d’envenimer la situation, on se rappellera de la crise provoqué
sous Mac Mahon durant la IIIème République et la démission qui a suivi) puisque le Président de la
République n’est pas responsable devant le Parlement. Soit respecter le choix du peuple et nommer un
Premier Ministre issus de la majorité élue.
On appelle cette situation de discordance des majorités, une « cohabitation ». Selon une définition du
même site internet : « la cohabitation politique désigne la situation de coexistence d'un chef de l'Etat
et d'un chef de gouvernement (Premier ministre) appartenant à une majorité parlementaire qui lui est
politiquement opposée. »
Le pouvoir exécutif i.e. « le pouvoir chargé d'exécuter les lois, de définir les règles nécessaires à leur
application et de gérer les affaires courantes de l'Etat (en France, le pouvoir exécutif étant détenu par
le Président de la République, le Premier ministre et son gouvernement) » (La Toupie) se retrouve
alors dans une situation proche de la dyarchie au sommet de l’exécutif, i.e. « un régime politique ou un
mode de fonctionnement d'une organisation dont le pouvoir est exercé conjointement par deux
dirigeants ou deux groupes ayant une position égale avec une répartition de leurs attributions »(La
Toupie), ou la subordination due au lien politique entre le Président et le Premier Ministre se
transforme dans le meilleur des cas en coopération et dans le pire en opposition. En effet le Président
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se retrouve cerné par ses opposants politique au sein de l’exécutif, opposants soutenus par
l’Assemblée Nationale où la discipline de vote est bien ancrée (contrairement aux parlements d’autres
pays tel les Etats Unis). Néanmoins, cela ne signifie pas que le Président est complétement démuni, en
tout état de cause il est mis à l’abri par son immunité présidentiel (le Parlement e disposant d’aucun
assise
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