Comment la raison, conçue traditionnellement comme un instrument efficace pour la lutte des préjugés, parviendra-t-elle a les supprimer, sachant qu’elle peut paradoxalement servir à les justifier ?

introduction

D’après André Gide « les préjugés sont les pilotis de la civilisation »

Un préjugé est un jugement porté avant l'examen, la vérification ou le constat qui le justifieraient. Préjuger signifie donc tenir pour acquis quelque chose qui, objectivement, ne l'est pas, ou tenir pour vraie une affirmation qui, en fait, reste douteuse. C'est pourquoi le préjugé semble être illégitime par définition : il consiste en une précipitation de l'esprit dans le jugement. Mais est-il possible de vaincre un préjugé ? ce questionnement nous invite à nous demander si nous avons la capacité intellectuelle de supprimer des idées reçues, ou si nous pouvons les supprimer par des théories rationnelles. L’étude de la philosophie, de la science, du droit et de la morale donnent donc des réponses pour savoir si nous pouvons vaincre les préjugés.

Alors, comment la raison, conçue traditionnellement comme un instrument efficace pour la lutte des préjugés, parviendra-t-elle a les supprimer, sachant qu’elle peut paradoxalement servir à les justifier ? Cela nous amènera à voir dans un premier temps, comment la raison intervient dans la lutte contre les préjugés, puis pourquoi ces préjugés résistent à l’exercice de la raison et enfin si le préjugé est plus proche de l’illusion que de l’erreur.

I)

A- démarche scientifique

(1) tout d’abord l’utilisation de la raison dans la lutte contre les préjugés.

(2) les démarches scientifiques sont efficace dans la lutte des préjugés.

(3) En effet, de nombreux scientifiques et philosophes ont prouvé que les préjugés sont souvent infondés. Toute personne est soumise à des préjugés et ils ne sont pas seulement des erreurs, mais parfois une illusion. Les préjugés sont souvent originaires de croyances, plus ou moins fondées. On peut appeler la conception de la nature des croyances une épistémologie dogmatique, elle désigne l’attitude d’un individu faisant de ses opinions des représentations établies par la religion. Ensuite la quête de la vérité nécessite l’examen critique des opinions, des préjugés et des croyances. La suspension du jugement nécessaire à l’exercice du doute permet de passer d’une conscience naïve à une conscience réfléchie. La science se trouve donc assimilée à la philosophie dans la recherche de la vérité.

(3) la science physique se développe, durant l’époque moderne, avec l’expérimentation de Galilée. Il a calculé le temps de roulement de boules sur un plan incliné, en faisant varier leur poids et en a conclu que le temps de roulement ne dépend pas de leur poids. Ainsi il remet donc en cause la physique d’Aristote avec la loi de la chute libre des corps. Galilée s’est basé sur une démarche scientifique pour parvenir à comprendre et expliquer le monde qui nous entoure. Si une théorie était juste affirmée sans être démontrée, elle ne pourrait pas être considérée comme science.

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