L’EVALUATION : APPROCHE HISTORIQUE ET CONTEMPORAINE
Chronologie : L’EVALUATION : APPROCHE HISTORIQUE ET CONTEMPORAINE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mcmat • 4 Janvier 2023 • Chronologie • 5 573 Mots (23 Pages) • 351 Vues
L’EVALUATION :
APPROCHE HISTORIQUE ET CONTEMPORAINE
Partie 1 : Définition des notions
Selon Maccario,( Théorie et pratique de l'évaluation dans la pédagogie des APS, 1982): à partir du moment où une société devient une société de production, elle s'inscrit dans la perspective du rendement, alors on invente l'évaluation car le rendement se mesure et se juge. De plus, les sociétés de production avancées sont obligatoirement des sociétés éducatives parce que pour produire mieux, plus efficacement, il faut éduquer. C'est une nécessité de développement et de survie des sociétés industrialisées. L'école est soumise à des principes de rendement et donc à l'évaluation. Ainsi, l'école est de plus en plus évaluée par les structure politiques (ingérence du politique dans l'éducatif)
Aujourd'hui le système concurrentiel et libéral dans lequel nous nous trouvons (y compris dans le champ scolaire [entre public et privé] et universitaire [l'harmonisation européenne du LMD) ouvre une voie de plus en plus importante au thème de l'évaluation (et notamment de l'évaluation des compétences)
On trouve l'évaluation à tous les niveaux du système éducatif.
- – le système scolaire est évalué dans ses résultats.
- – évaluations des coûts du système éducatif et de leur rentabilité (analyse macroscopique d'un point de vue économique)
- – évaluation des enseignants
- – évaluation de chaque élève (microscopique): diplômes, examens, concours, différentes formes d’évaluation L'école est donc évaluée en tant que système et évalue elle-même chaque élève.
- « Chaque professeur évalue son importance, moins d’après le rôle que la discipline qu’il enseigne peut jouer dans l’éducation de ses élèves que d’après le coefficient que les examens et les concours accordent à cette discipline » Piobetta, (Examens et concours, 1943)
- « Acte qui consiste à émettre un jugement de valeur à partir d'un recueil d'informations sur l'évolution, le résultat (d'un élève) en vue de prendre une décision » Maccario
– émettre un jugement : jugement donc évaluation pas toujours objective (prise de position)
– recueil d'informations : souci d'objectivation, on cherche à faire une évaluation la plus large, la plus exhaustive possible
- – évolution et le résultat : évaluation d'un processus (parcours de l'élève) et d'un produit (résultat de la performance scolaire), préoccupée du cheminement et du résultat – prendre une décision : évaluer = acte pratique qui doit conduire à une décision d'orientation ou de sélection
- L'évaluation est un jugement de valeur sous différentes formes objective (critérié, normatif) ou subjective et qui remplit différentes fonctions : diagnostique, formative, sommative : en classe
- L’évaluation diagnostique : s’effectue au début d’un apprentissage et sert à déterminer le niveau initiale des élèves (besoins, manques) à partir de critères. Cette évaluation permet de préciser la nature des contenus proposés en fonction des objectifs visés.
- L’évaluation formative permet au professeur ou au professeur et à l’élèves de mesurer les progrès à chaque étape de l’élaboration de la tâche : elle ne constitue donc pas seulement un regard rétrospectif sur ce que l’enfant a déjà appris, mais aussi un regard prospectif sur ce qu’il est en train d’apprendre.
- L’évaluation sommative fait un bilan des acquisitions de l’élève à la fin des apprentissages. On fait la somme de ses acquisitions. Une telle évaluation peut être certificative : le bilan effectué permet (ou non) de délivrer un diplôme, tel que le baccalauréat.
- L’ certificative : concerne l’attribution de diplôme sanctionnant (validant) un apprentissage
Problématique de Pigeassou-Perrot(1996): «A la neutralité apparente de la procédure d’évaluation s’oppose son pouvoir normatif. Si l’évaluation est un outil pédagogique en regard des élèves, c’est un outil politique en direction des enseignants : il provoque un changement en le conduisant. ». Pigeassou Charles – Perrot Alain (1996) - L’évaluation, analyseur des évolutions pédagogiques et des objectifs institutionnels : des illusions à la normalisation... » - Dossiers EPS N°29
Ainsi, jusqu’à une période récente il s’agissait d’une tactique politique permettant d’imposer des transformations dans les pratiques pédagogiques. Cette stratégie politique repose dans un premier temps sur l’imposition de nouvelles modalités d’évaluation plus précisément celles relatives à l’examen du baccalauréat qui sont les catalyseurs d’évolution de nouveaux contenus et dans un deuxième temps par l’élaboration d’ I.O. ou de Programmes : ayant pour fonction d’homogénéiser les pratiques pédagogiques. La publication de nouveaux textes sur le baccalauréat a une fonction d’incitation au renouvellement pédagogique. L’évaluation a donc une fonction d’institutionnalisation en donnant un caractère sérieux et utile à la discipline.
PARTIE 2 : ANALYSE HISTORIQUE
Dans le document suivant vous avez des extraits d'I.O. permettant de constater qu'une place de plus en plus importante est accordée à l’élève dans les procédures d'évaluation. De plus il faut constater aussi que les 4 fonctions de l’évaluation ont toujours été présentes.
- Période 1 : 1880 à 1960 : La recherche d’une norme morphologique corporelle à partir de valeurs chiffrées
- Une fonction diagnostique
Les premiers outils d’évaluation sont les fiches d’amoros en 1848 : Elles Indiquent l’état des élèves, mensurations. Les observations se font en cours d’exercice
L. GRÜN, l’enseignement scolaire du football (1890 à nos jours) ; 2012) :
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