Approche historique du couple
Dissertation : Approche historique du couple. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar julbulle • 27 Avril 2017 • Dissertation • 3 855 Mots (16 Pages) • 763 Vues
Table des matières
INTRODUCTION 2
1. Cadre historique 3
1.1 Vers de nouveaux liens conjugaux 7
1.2 Apport de la sociologie 8
1.3 Quelques chiffres 9
2. La reproduction sociale 10
CONCLUSION 12
INTRODUCTION
Dans le cadre d’une recherche sur les mutations sociales et culturelles, le couple en tant que structure sociale fondamentale nous est apparu comme un sujet digne d’intérêt.
En effet, le couple étant un des facteurs primordial de la reproduction sociale, il semble important d’en définir, autant qu’il nous en est possible, les tenants et les aboutissants.
Nous nous focaliserons plus particulièrement sur les transformations survenues depuis le début du XIXème siècle en Occident. La France sera notre contexte d’investigation, tout en essayant de trouver des résonnances et des points communs universels et transgénérationnels.
Un cadre historique sur la notion de couple sera effectué dans un premier temps. Par la suite, nous mènerons une approche historique et idéologique de ses implications dans la société. Enfin, en guise de conclusion, nous tenterons de faire un état des lieux des conséquences sociales et culturelles de ces mutations.
Cadre historique
Dans le contexte historique que nous avons défini ci-dessus, trois périodes sont caractéristiques de l’évolution du couple.
Avant 1800 et jusqu’à 1880 la société était principalement basé sur la culture agraire ; de la fin du XIXème aux années 1960-70, la société est basée sur l’industrie moderne ; enfin, de 1970 à nos jours, la société repose sur les communications et est dites post-moderne.
Le rôle du couple a de tout temps été central car il est le principal acteur socio-économique au sein de la famille. Les bouleversements traversés par la famille durant ces deux derniers siècles sont significatifs de changements sociaux profonds.
Le couple, de par sa position au sein de la société, a toujours été en proie au contrôle et à la régulation exercée par la société.
Au XVIIIème et XIXème siècle, les couples restent mariés en moyenne de 10 à 20 ans car entre autres, un nombre important de femmes meurent lors de l’accouchement.
A cette époque, les familles étaient le fruit de nombreuses ruptures et d’unions multiples. La famille recomposée actuelle est donc loin d’être une singularité contemporaine. Notons que les reconstitutions familiales (remariages, enfants de plusieurs lits…) étaient déjà monnaie courante dans ces temps-là. La mortalité était la variable agissante qui mettait un terme aux mariages.
Malgré cela, la référence conventionnelle reste à cette époque-là, la famille matrimoniale. Le mariage est alors un marché symbolique et réel Les garçons, les filles et surtout les familles jaugent les capacités matérielles des prétendant(e)s.
La situation ressemble plus à des transactions et des négociations qu’à des choix dictés par les sentiments amoureux. Dans un contexte d’incertitude matériel du au caractère agraire de la société, le but est de sécuriser ceci par l’alliance et la réunion de deux familles. Tout est ritualisé.
Emile Durkheim, en 1892, définissait les trois grandes caractéristiques qui régissent le couple et la famille traditionnelle occidentale :
« l’organisation familiale est entièrement tournée vers l’objectif de maintien et si possible d’expansion du patrimoine, ce qui entraine que les considérations et intérêts personnels sont systématiquement considérés comme secondaire, que le sentiment de communauté prime l’individualisme (…) ordre social, ordre familial apparaissent interconnectés puisque la famille est très dépendante par rapport à la parenté, au voisinage et au reste de la société ; la communauté, le village ou le quartier, exercent un contrôle social fort et stigmatisent les désordres sociaux, domestiques, sexuels »*.
Une transition dans les alliances traditionnelles va s’amorcer vers la fin du XVIIIème siècle. La révolution industrielle bat son plein. Les sentiments vont s’exprimer plus ouvertement à travers notamment de correspondances privées plus fréquentes.
De même, un assouplissement des règles qu’elles soient civiles ou religieuses va survenir en lien direct avec une amélioration économique globale. Auparavant, le mariage était synonyme de stabilité et de sécurité matérielle grâce à la communauté, à cette époque-là, le besoin d’y avoir recours se fait de moins en moins pressant.
Dans les années1960-70, la tendance va s’accélérer, les divorces augmentent en flèche tandis que le nombre de mariage décline (417000 mariages en 1972, 288000 en 1990). Ces indicateurs démontre à quel point le mariage a perdu sa place sacrée.
L’apparition d’une contraception chimique efficace séparera dorénavant, le sexe de la procréation au sein du couple. Ceci va créer une révolution dans la vision qu’ont les individus du couple. De plus, la régulation du nombre d’enfants va permettre une autonomie nouvelle du couple vis-à-vis de la communauté. Le bouleversement n’est pas que d’ordre matériel, les mutations sociétales et culturelles survenue à cette époque vont redéfinir les relations entre les personnes et leur rapport au collectif humain. A partir de ce moment, nous voyons poindre « le déclin actuel de l’institution du mariage en France » * tel que l’envisage Michel Bozon.
*se reporter au chapitre Bibliographie pour les références
- Contexte institutionnel et idéologique
La création et le maintien du couple sont en rapport direct avec le contexte institutionnel (les lois, le mariage, la famille…) et idéologique (la religion, les normes, la morale).
Les valeurs traditionnelles sont le fruit de représentations psychiques qui perdurent depuis une grande partie de l’histoire humaine. Le rôle emblématique du père comme figure de référence ou dans notre cas dans le rapport homme- femme en sont des exemples probants.
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