Ne désirons-nous que les choses qui nous semblent bonnes?

Ne désirons-nous que les choses qui nous semblent bonnes?

Le désir un besoin que l'on ressent pour quelque chose que l'on ne possède pas, dont à l'origine nous n'avions pas forcement de réel besoin. Quand à ce qui est bon ou mauvais, il s'agit simplement de la conséquence qu'aura sur nous, notre mental ou notre physique, cette chose. En somme il est difficile de dire, de savoir si la chose désirée est mauvaise ou bonne sachant que l'on ne pourra savoir que cette chose n'était pas bonne qu'après en avoir vu les conséquences. Alors quand elle nous semble être bonne, et donc ne nous amener qu'à de bonnes conséquences, il n'y a aucune raison de ne pas désirer ce genre de chose. Mais cela nous laisse tout de même nous demander, Ne désirons nous que les choses qui nous semblent bonne ? Nous verrons dans trois points différents pourquoi c'est effet le cas, puis dans trois autres pourquoi cela n'est pas si simple et pour finir que même si ce n'est pas aussi simple, c'est ce que nous désirons ne peut nous sembler que bonne.

Quand nous désirons quelque chose, il n'y a aucune raison pour que celle-ci nous semble mauvaise. Si cette chose que nous désirons nous semblerait mauvaise, le désir même de le vouloir ne nous viendrait pas à l'idée. Ne serait-ce que par ce que notre notion du bien et du mal qui nous conduirait à penser que si les conséquences sont mauvaises, nous n'avons aucune raison de désirer cette chose.

En effet, pourquoi donc nous ennuierons nous à désirer quelque chose de mauvais pour nous sachant que cela n'aura que de mauvaise conséquence pour nous. Si nous chose nous semblait mauvaise, rien ne nous pousserait à la désirer. Aucun intérêt ni serait visible ou utile. Si un gâteau au chocolat qui a l'air excellent est posé devant moi, j'aurai le désir de le manger. Mais si par exemple j'apprends qu'il est fait avec du cyanure, les conséquences étant mauvaise pour moi, je ne pourrais plus avoir aucun désirer pour ce gâteau au chocolat.

Une conséquence mauvaise n'est attirante pour personne. Surtout pas si elle est pour soit même. La raison de l'humain le pousse à agir dans son propre intérêt au mieux, pour aucune chose mauvaise ne lui arrive. Alors si nous désirions quelque chose qui nous semble mauvais, nous irions à l'encontre que des générations d'ancêtres ont formé comme pensée propre de ne jamais aller à l'encontre de soi-même. Si un homme qui désirait connaître une aventure extra-conjugale, pensait que cette aventure aurait une conséquence mauvaise pour lui, comme par exemple le départ de sa femme ou un coup de poing dans le nez, alors il ne prendrait jamais d'avoir une aventure et se contenterait d'attendre que son désire puisse être satisfait par une aventure qui ne risquerait pas sa vie de couple. Il ne désirait donc pas l'aventure qui aurait de mauvaises conséquences et ainsi serait mauvaise pour lui, mais seulement celle qui est bonne pour lui.

De plus, personne n'a envie de désirer quelque chose qui est mauvais pour lui. En y réfléchissant un peu, même un animal ne se dirigera pas vers une falaise s'il sait qu'il y a un trou, même s'il désire aller dans ce sens pour aller plus vite dans sa traverser – attention, il ne s'agit pas forcément d'un soi que l'animal pourrait avoir avec ce désir mais simplement le besoin à satisfaire d'aller plus vite –. Alors même un humain qui a l'envie d'aller plus n'aura pas l'envie de sacrifié sa vie pour aller plus vite. Si le seul moyen d'aller plus vite serait seulement satisfait par un désir qui le conduirait à la mort et donc ainsi serait mauvais pour lui, alors l'humain ne le désira pas.

Spinoza, quand il parle du désir, explique que nous ne désirons pas les choses bonnes parce qu'elles sont bonnes mais qu'elle nous semble bonne parce que nous les désirons. Ainsi, il est tout à fait possible de désirer des choses qui nous auraient semblé mauvaise à l'origine comme bonne juste pour satisfaire un simple désir. La chose ne nous aurait donc jamais semblé bonne. Il est donc totalement possible de désirer quelque chose qui nous semble mauvais.

En effet, même si nous faisons comme si la chose désirée est bonne pour la rendre moins mauvaise, ce n'est qu'une couverture que l'on sait pertinemment fausse. Il est donc évident que cette chose nous a toujours semblé mauvaise et nous est donc encore bien mauvaise à nos yeux. Par exemple, même si nous décidons de faire comme si notre gâteau empoisonné ne l'était pas, comme si on nous avait menti, juste pour déguster une bonne part de ce gâteau, alors nous faisons semblant que ce que nous désirons nous paraisse bon pour moi. Après tout ce n'était que du chocolat. Mais bien sûr, le gâteau reste empoisonné et nous aurons juste mis une couverture de mensonge sur ce que nous savions totalement être mauvais.

Ainsi quand nous décidons qu'une chose désire est bonne pour nous, malgré qu'elle nous ait toujours semblé mauvaise, nous acceptons de nous mentir à nous-même

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