Structure du comportement et du système nerveux de H. Laborit
Analyse sectorielle : Structure du comportement et du système nerveux de H. Laborit. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kelly Bui • 22 Mars 2021 • Analyse sectorielle • 618 Mots (3 Pages) • 566 Vues
Myriam s’inscrit à l’université en Pharmacie, elle n’aime pas cela et préfère de loin la photographie à laquelle elle ne consacre presque plus de temps. Ce sont ses parents qui lui ont imposés ce choix de carrière qui mène à un emploi assuré avec un salaire plus qu’intéressant. Après quelques années, Myriam gagne beaucoup d’argent, mais n’est pas heureuse. Elle fait de l’insomnie, mange peu, commence à faire de l’exéma et songe souvent à mourir. En vous inspirant de la structure du comportement et du système nerveux de H. Laborit expliquez les causes du comportement de Myriam ainsi que la ou les sources de son désespoir.
Myriam est en inhibition d’action. En effet, pour Laborit, le cerveau sert à agir et le système nerveux est structuré de sorte à ce que celui-ci est constamment à la recherche de gratification et évite les sensations désagréables. Dans cette situation, la photographie représente, pour Myriam, un moyen de gratification. Cependant, pour vivre de la photographie, elle doit entrer en compétition dans son environnement. En d’autres mots, elle doit être meilleure que les autres dans ce domaine. Ses parents, qui représentent les dominants dans la hiérarchie de dominance parent-enfant, la punissent et la récompensent en fonction des valeurs de la classe dominance afin de préparer la vie de leur fille (la dominée) en société, car ces derniers savent que le domaine de la pharmaceutique, un domaine demandant de longues études, débouche sur un bon emploi, et donc sur un bon salaire, contrairement à la photographie, qui demande peu d’études et donc débouche sur un emploi peu satisfaisant. Ils produisent donc des discours légitimes pour justifier le fait qu’ils lui imposent ce choix de carrière étant donné que leur troisième cerveau, essentiel aux êtres humains, leur donne la capacité d’imaginer le futur. Lui imposer ce domaine leur procure donc de la gratification. Malheureusement, étudier en pharmacie ne gratifie pas Myriam, au contraire : elle n’aime pas cela. La gratification n’est donc pas possible pour elle. Trois possibilités s’offrent alors à Myriam : la fuite, la lutte et l’inhibition. La fuite et la lutte permettent de rétablir l’équilibre biologique, mais étant donné qu’elle ne peut ni fuir ni lutter contre ses parents (si elle le faisait, ses parents la puniraient), elle ne peut qu’inhiber ses actions, c’est-à-dire qu’elle ne peut rien faire et ne peut qu’être obéissante aux paroles de ses dominants. Ainsi, pendant plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années, Myriam exerce un métier qui ne lui procure pas de gratification, ce qui explique le développement de plusieurs pathologies et maladies comme l’anxiété, la déprime, l’hypertension artérielle, l’eczéma, la volonté de se suicider. Elle ne peut dominer ses parents en ce qui concerne son choix de carrière. Il n’y a pas de retour à un équilibre. L’homéostasie ne peut donc pas se faire. On peut comparer ce que vit Myriam à l’expérience du rat. Dans la première situation, un rat se fait enfermer dans une cage et on lui donne la possibilité de fuir à un choc électrique. Ce dernier fuit donc. L’expérience est répétée sur plusieurs jours et à la fin, celui-ci est en bonne santé. Dans la deuxième situation, deux rats se font enfermer dans une cage n’ayant pas d’issu de secours et se font électrocuter. Ils luttent donc, car ils ne peuvent fuir. Après plusieurs jours dans lesquelles ces animaux subissent la même expérience, ils sont en parfaite santé. Cependant, dans la troisième situation, lorsqu’un rat se fait enfermer et électrocuter seul dans une cage n’ayant aucun issu de secours, il ne peut ni fuir, ni lutter. Il ne peut qu’inhiber ses actions. Après plusieurs jours, ce rat développe des maladies et fait de l’hypertension artérielle.
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