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Faut-il chercher à faire le bonheur des autres ?

Dissertation : Faut-il chercher à faire le bonheur des autres ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Mars 2021  •  Dissertation  •  535 Mots (3 Pages)  •  561 Vues

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On dit parfois que celui qui aide son prochain est plus généreux que celui qui n’entreprend

pas cet effort. C’est le cas par exemple du tempérament altruiste qui se porte volontiers

vers le besoin de l’autre pour le soulager et lui fournir une assistance. Pourtant ce secours

est-il si utile et si vertueux que cela ? S’il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’il a l’apparence

de la vertu, il est également susceptible de freiner l’autonomie de celui qu’il vient aider en

le rendant d’autant moins heureux que celui-ci s’en serait moins montrer digne. Plus

généralement est-il si évident qu’il faille seconder notre semblable dans une quête qui,

après tout, lui est personnelle et qui ne regarde que lui ? Alors faut-il chercher à faire le

bonheur des autres ? Autrui comme être libre devrait prendre en charge son propre

bonheur. Cela revient à dire qu’il est, en tant que sujet indépendant, apte à déterminer de

ce qui lui convient et, comme être raisonnable, celui qui est à même de fixer les meilleurs

moyens pour atteindre ses objectifs. Toutefois il n’est pas rare que les circonstances

réclament un secours et une bienveillance extérieurs pour que ces fins soient réalisées.

C’est le cas de l’enfant dont la condition naturelle nécessite de lui prodiguer des soins ;

c’est aussi le cas du démuni qui n’arrive plus à s’aider lui-même. Mais, indépendamment

de ces situations qui ne participent pas tant du contentement mais plutôt des conditions

d’existence, n’est-ce pas ôter, à celui qui tend vers sa propre autonomie et son

authentique satisfaction personnelle, le plaisir de les goûter pleinement que de l’aider à se

les procurer ? Ou bien au contraire cette sollicitude n’est-elle pas naturelle parce qu’elle

accompagne un semblable en l’assistant, en trouvant ce qui est bon pour lui, notamment

quand il l’ignore ou qu’il s’y refuse ? Le sujet est à présent tout à fait clair : il s’agit de se

questionner sur la nature de l’intention que nous avons à l’égard d’autrui : est-ce une

bienveillance neutre qui renforce notre commune humanité ou bien en définitive une

occasion de se servir d’autrui à notre profit égoïste tout en paraissant lui être utile ? Ne

faut-il pas être soupçonneux vis-à-vis ce qui apparaît comme un don pur car comment

peut-on croire qu’un sujet agisse de manière désintéressée ? Mais alors, faudrait-il

supprimer toute relation intersubjective de crainte d’être trahi par un élan

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