Analyse de texte : Hans Jonas , Le principe responsabilité
Commentaire de texte : Analyse de texte : Hans Jonas , Le principe responsabilité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Numa Bruyere-Isnard • 26 Février 2019 • Commentaire de texte • 6 403 Mots (26 Pages) • 10 093 Vues
Analyse de texte : Hans Jonas
Le principe de responsabilité
Le texte étudié est extrait de Le Principe Responsabilité de Hans Jonas. Hans Jonas est un philosophe allemand du XXème siècle dont les principaux thèmes sont : l'épistémologie ( dans un monde francophone c'est l'étude critique des sciences et dans un monde anglo-saxon ce terme est réservé à l'étude de la connaissance en général), la biologie, l'éthique, la théologie et le gnosticisme ( qui est un courant de pensée originaire de la Rome antique qui travaille autour de la notion de connaissance). IL est connu notamment pour deux idées remarquables qui sont : l'idée d'un Dieu sans puissance et l'idée de responsabilité c'est à dire interdire à l'homme d'entreprendre tout ce qui peut mettre en danger les générations futures et l'existence de l'espèce humaine. Son œuvre principale est celle dont est extrait notre texte, elle est intitulée Le Principe responsabilité qui date de 1979. Le point de départ de cette œuvre est la question « pourquoi l'humanité doit exister ? » ; Jonas pense que l'Homme à la capacité de s'autodétruire.
Dans ce texte l'auteur nous expose sa théorie selon laquelle il ne faut pas vivre que pour notre propre personne et la génération actuelle, mais il faut aussi vivre en pensant que nous avons la responsabilité d'agir en pensant aux générations qui suivront. Le texte nous pousse donc à agir de façon morale (c'est à dire faire l'effort de bien se conduire et de tendre vers des actions bonnes plutôt que des actions mauvaises) envers les générations futures, à penser au fait que nous puissions avoir des devoirs envers eux. Il nous invite donc à ne pas vivre seulement en pensant au présent mais en agissant dès maintenant pour voir la possibilité d'un futur stable pour l'Homme et pour ne pas assister à l'autodestruction humaine.
Le philosophe nous propose donc l'établissement d'un impératif moral (de type kantien) qui nous dis d'agir en pensant à la pérennité de l'espèce humaine et d'agir en conséquence , de penser plus loin que notre propre vie. Il nous impose ainsi des devoirs (acte que nous sommes contraint à faire en vertu des normes) envers les générations futures.
On peut se demander quel est cette responsabilité qu'a l'Homme envers l'Homme de demain ? Comment Jonas la formalise , la met en place ? Et enfin quels sont les difficultés auxquelles peut se heurter cet impératif ?
Le texte pose un problème philosophique qui est comment légiférer pour les générations futures, étant donné qu'elles n'existent pas encore, que nous ne savons pas si elles vont exister et que nous ne connaissons pas encore leurs natures.
Tout d'abord nous verrons de quelle manière Hans Jonas nous expose son nouvel impératif, quelles visions il peut en avoir et impliquent elles. Ensuite nous étudierons le comportement moral que l'auteur propose aux Hommes d'aujourd'hui d'adopter durant leurs vie pour préparer celle de leurs descendants et des générations suivantes. Ce qui revient à expliquer la responsabilité qu'on les Hommes envers leur espèce. Puis pour finir nous nous pencherons sur la façon dont Hans Jonas essaie de justifier sa doctrine et son nouvel impératif et quels problèmes cela pose-t-il.
Dans un premier temps voyons quel impératif propose l'auteur allemand, comment nous il nous l'expose, et l'intérêt qu'on mes différentes formulations qu'il en fait.
Les deux premiers mots de notre texte sont « Un impératif ». Le philosophe va dont nous proposer une nouvelle obligation morale, ce qui signifie une nouvelle grande règle, une nouvelle intention à avoir pour arriver à respecter la morale ( qui est la manière de vivre, de vivre et d'agir en faisant des efforts pour arriver à des actions bonnes et surtout d'avoir des intentions bonnes). Nous pouvons ajouter que cela peut rappeler la pensée et la démarche kantienne. Qui dit que la moralité doit être jugée en fonction de la moralité de l'intention et de son universalisation (tout le temps, partout, pour tout les individus) sans tenir compte de la finalité de cette action, par exemple un action dont l'intention est bonne même si la finalité est mauvaise, ou bien les conséquences sont mauvaises, sera considéré comme bonne mais le mensonge mais si il est fait avec une bonne intention n'est pas moral car on ne peut l'universaliser. On peut noter cette citation « Ce qui fait que la bonne volonté est telle, ce ne sont pas ses œuvres ou ses succès, ce n'est pas son aptitude à atteindre tel ou tel but proposé, c'est seulement le vouloir » tiré de Fondements de la métaphysique des mœurs . Kant dans ce même ouvrage nous présente des impératifs moraux de ce genre qu'il nomme impératif catégorique, il commandent sans condition hypothétique à tout être raisonnable, sont universels, sans tenir compte des désirs, des conséquences et de l'utilité. ( Il les distingue des impératifs hypothétiques qui sont des simples conseils et servent de moyen pour arriver à une fin du type « si tu veux X fais Y »). Kant formule cela comme « agit comme si la maxime de action devrait être érigé par ta volonté en règle universelle ». L'impératif de notre texte est un impératif de ce type on peut donc dire que dans sa démarche Jonas reprend la démarche kantienne. De plus dans notre l'auteur nous précise ensuite le sujet auquel s'applique cette impératif. On apprend que c'est est approprié à l'évolution de l'action de l'Homme. C'est à dire que c'est un impératif qui va influer sur les nouvelles actions humaines qui changent le monde, transforment l'environnement et la vie des hommes. On peut prendre comme exemple de ces nouvelles actions humaines la consommation de masse, l'augmentation des productions, l'augmentation des échanges du à la mondialisation (« processus historique d'expansion de du capitalisme » Laurent Carroué « généralisation des échanges entre les territoires à l'échelle mondiale » Dolfus »),qui polluent énormément, consomment tout les ressources terrestres et détruisent petit à petit la planète Terre. Cela pose un enjeu philosophique important selon Hans Jonas aujourd'hui il y a la course au développement technique (ensembles des méthodes permettant d'améliorer les méthodes de production et d'augmenter la productivité) et la course au développement économique qui chercher un accroissement des richesses et qui ne peut être problématique que problématique (évasion fiscale et recherche de l'argent toujours plus importante) c'est aussi ce qui pense Epicure qui dis que la richesse est un désir non naturel c'est à dire qu'il sera systématiquement problématique. Tout comme Kant il propose plusieurs formulations pour son impératif catégorique ; voyons ces formulation une après l'autre.
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